Éradiquer et prévenir par le sport la violence faite aux femmes et aux jeunes filles

En marge de la Journée internationale de la femme le 8 mars dernier, Anita DeFrantz, membre du CIO et présidente de sa commission femme et sport, a pris la parole en début de semaine à la 57e session de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme pour expliquer le rôle que peut jouer le sport dans cette entreprise cruciale visant à éradiquer et prévenir la violence faite aux femmes et aux jeunes filles dans le monde.
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© 2012 / Comité International Olympique (CIO) / FURLONG, Christopher

Ainsi qu'elle l'a déclaré, "la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles est endémique à toutes les sociétés ou presque. Elle prend de nombreuses formes, à la fois physiques et psychologiques. Elle est l’aboutissement d’une dégradation qui se manifeste notamment par la discrimination sexuelle, les injures à caractère sexuel et le harcèlement sexuel. Éradiquer la violence faite aux femmes et aux jeunes filles nécessite de faire disparaître les attitudes discriminatoires qui la tolèrent, voire l'encouragent. Le sport et les valeurs que ce dernier véhicule sont de précieux outils pour renforcer l'estime de soi, améliorer la maîtrise de son corps, développer ses compétences en matière d'encadrement et s'affirmer – tout ce qui peut contribuer en définitive à combattre la violence.

Lutter contre le harcèlement et les abus sexuels dans le sport

Anita DeFrantz a également rappelé que le sport lui-même était touché par la question de la violence faite aux femmes et aux jeunes filles : "Malheureusement, le sport n’échappe pas au problème de la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles ni aux comportements qui encouragent cette violence. Le CIO a pris la tête des efforts déployés pour éliminer le harcèlement et les abus sexuels dans le sport. Son engagement à cet égard est en parfaite adéquation avec sa conviction que la pratique du sport est un droit de l’homme qui ne peut être contesté sur la base du sexe, de l’origine raciale ou de l’orientation sexuelle. La Charte olympique stipule du reste que la pratique du sport est un droit de l'homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d'aucune sorte."

En savoir plus sur les initiatives du CIO dans ce domaine ici et ici.

Pas de solution unique

Et Anita DeFrantz de conclure : "Le sport a un rôle important à jouer dans la prévention de la violence faite aux femmes et aux jeunes filles. Mais il n’est pas la seule réponse. Il n’y a pas de solution unique au problème généralisé de la violence à caractère sexuel. Éradiquer et prévenir la violence à l'encontre des femmes et des jeunes filles nécessitera de déployer tous les moyens disponibles, dont fait partie le sport. Il faudra renforcer la coopération et les partenariats entre les personnes et les organisations qui défendent cette cause. Il faudra une aide de la part des gouvernements et des établissements d’enseignement. Conscient des nombreux enjeux auxquels les femmes doivent faire face pour accéder à la pratique sportive et éradiquer la violence à caractère sexuel dans le sport, le Comité International Olympique a pris fait et cause pour ce combat. De concert avec des partenaires sportifs et autres, il continuera de promouvoir l’égalité hommes-femmes et de lutter pour l'éradication du harcèlement, de la violence et des abus sexuels. Ensemble, nous pouvons changer le cours des choses et offrir un avenir plus radieux à nos filles, à nos petites-filles et aux générations à venir."

Lire ici le discours d'Anita DeFrantz dans son intégralité