Équipe féminine japonaise de volleyball

L’équipe féminine japonaise de volleyball gagna le cœur de toute la nation en se battant pour remporter la médaille d’or lors des Jeux Olympiques de Tokyo 1964. Sa progression triomphale – jusqu’ à la finale jouée face à l’équipe soviétique pourtant partie favorite, match qui fut suivi par plus de téléspectateurs japonais qu’aucune autre compétition organisée durant ces Jeux – assura ensuite à ce sport une très large couverture médiatique et eut pour résultat de créer un véritable engouement pour le volleyball chez les Japonaises de tous âges.

Équipe féminine japonaise de volleyball
© 1964 / Kishimoto/IOC - All rights reserved | Japan won the volleyball women’s tournament final against the USSR team.

Après les Jeux, le “volleyball mama-san” – variante de ce sport spécialement créée à l’intention des femmes japonaises – devint de plus en plus populaire dans l’ensemble du pays et, en 1970, une compétition nationale de volleyball mama-san fut organisée à Tokyo. À noter aussi qu’il existe désormais de très nombreux championnats de mama-san.

Depuis 1964, l’équipe japonaise a conservé une place privilégiée dans l’esprit de la nation, cela grâce à de nombreux documentaires relatant son succès, des animations inspirées par le parcours de l’équipe, ainsi qu’une émission télévisée diffusée durant les années 1970 et dans laquelle six des membres de l’équipe originale des “sorcières orientales” jouaient contre diverses équipes de volleyball amateur. Par la suite, Kasai Masae, capitaine de l’équipe victorieuse en 1964, resta très fortement engagée dans la pratique de ce sport et entraîna plusieurs équipes de volleyball mama-san au cours des années 1980 et 90, ainsi que l’équipe féminine japonaise pour les Jeux Olympiques d’Athènes 2004. Elle décéda en 2013, à l’âge de 80 ans.

Le fait d’avoir maintenu ce sport sous le feu des projecteurs a mené à un parcours jalonné de succès pour les équipes féminines olympiques japonaises de volleyball qui se succédèrent, remportant la médaille d’or à l’occasion des Jeux Olympiques de Montréal 1976, cela après les médailles déjà glanées à Mexico en 1968 et à Munich en 1972, ou plus tard à Los Angeles en 1984 et à Londres en 2012.