La déclaration suivante a été faite par le professeur Arne Ljungqvist lors de la conférence de presse du CIO qui s'est tenue au Centre Principal de Presse de Beijing le 5 août 2008. La déclaration fait suite au rapport que le professeur Ljungqvist a présenté, en sa qualité de président de la commission médicale, aux membres du CIO réunis du 5 au 7 août dans la capitale chinoise pour leur 120e Session.
Le Comité International Olympique (CIO) attache la plus grande importance à la santé et au bien-être des concurrents aux Jeux (ainsi que des autres participants et des spectateurs).
Au cours des sept dernières années, le BOCOG a collaboré étroitement avec les autorités locales – parmi lesquelles le Bureau de Beijing pour la protection de l'environnement (BEPB) et le Ministère de l'Environnement – pour garantir que la qualité de l'air serait bonne lors des compétitions olympiques, en d'autres termes pour que les risques soient minimes, les mesures en place, la surveillance régulière et constante et les analyses permanentes.
Conformément aux normes internationales, la qualité de l'air à Beijing est mesurée sur la base des cibles intermédiaires fixées par l'Organisation Mondiale de la Santé en 2005, qui comprennent des relevés de SO2, NO2, CO, Ozone et PM10. Ces cibles permettent de mesurer la qualité de l'air durant les compétitions olympiques afin de prendre les meilleures décisions pour la santé et le bien-être des concurrents. Le BEPB recueille des données toutes les heures sur 24 heures. Ces informations, accompagnées de relevés de température, de vent et d'humidité, sont communiquées à la commission médicale du CIO. Elles donnent au CIO un aperçu de la situation sur 72 heures, avec un haut degré de fiabilité quant à la qualité de l'air pour les premières 24 heures.
Toutes les décisions relatives aux compétitions seront prises par le CIO, en collaboration avec les Fédérations Internationales de sport concernées et le BOCOG, afin de veiller à ce que la santé des athlètes soit protégée. Si nécessaire, un "plan B" pourra être déclenché en accord avec la Fédération correspondante.
Depuis le 27 juillet, Beijing a mis sur pied diverses mesures pour la durée des Jeux, lesquelles ont entraîné une diminution générale des niveaux de pollution atmosphérique. Parmi les mesures prises, citons l'interdiction de circuler pour la moitié des 3,3 millions de véhicules que compte Beijing, l'arrêt des chantiers de construction et la fermeture de certaines usines de la capitale et des provinces alentours. Cette chute des niveaux de pollution atmosphérique cadre avec l'analyse des données recueillies l'année dernière en août à Beijing lors des épreuves tests, lorsque des relevés identiques avaient été effectués.
L'une des plus grandes agences de presse, qui procède à ses propres enregistrements des niveaux de pollution, vient d'indiquer que le 1er août à Beijing, les indices concernant les particules en suspension étaient inférieurs à ceux de New York le même jour.
Les relevés et l'examen de la qualité de l'air aux Jeux Olympiques d'été à Beijing sont sans précédent. C'est la première fois que le CIO et le comité d'organisation analysent des données (transmises par le BEPB dans le cas présent) et effectuent des mesures détaillées pour vérifier les normes générales de santé. Cette démarche entreprise par le CIO traduit la préoccupation grandissante pour les questions d'environnement au niveau mondial.
Des scientifiques du monde entier affirmeraient même maintenant que les données collectées à Beijing durant les Jeux pourraient avoir des retombées bien plus vastes et que, s'il est prouvé que les initiatives prises par la Chine ont une réelle incidence, d'autres pays dont les grandes métropoles connaissent des problèmes au niveau de la qualité de l'air pourraient en tirer les enseignements et envisager des mesures similaires.