Création d’un groupe de travail pour examiner la procédure de candidature
La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a décidé de la création d’un groupe de travail, composé des quatre vice-présidents du CIO, avec pour tâche d’explorer d’éventuels changements à la procédure de candidature.
S’exprimant après la réunion de la commission exécutive à PyeongChang, République de Corée, le président du CIO a déclaré : “ L’avenir de la procédure de candidature a également été discuté aujourd’hui dans un esprit très constructif. Dans le cadre de l’application de l’Agenda olympique 2020 et des premières mesures que nous avons déjà prises l’année passée à Rio, où nous avons examiné les conclusions du groupe de travail chargé de la révision des Jeux Olympiques d’hiver, certaines idées ont été émises et certains changements ont été apportés, lesquels ont déjà été communiqués et approuvés par la Session.”
Il a ajouté : “ La commission exécutive a décidé aujourd’hui que nous explorerions la possibilité de changements dans cette direction – pour les rendre plus concrets. Par conséquent, nous avons établi un groupe de travail composé des quatre vice-présidents du CIO qui aura pour tâche d’explorer ces changements, puis de revenir devant la commission exécutive. L’examen devra être mené en vue de rendre à l’avenir la procédure de candidature – comme cela s’est déjà traduit dans des décisions que nous avons prises auparavant – plus proactive, plus collaborative et moins onéreuse.
Après avoir pris connaissance du rapport qui sera présenté à la commission exécutive, les membres du CIO auront l’occasion de discuter des recommandations en juillet prochain au moment de la séance d’information sur les villes candidates.”
Interrogé sur la teneur du mandat de ce groupe de travail et sa place dans la procédure pour 2024, le président Thomas Bach a fait observer : “ Toutes les options sont possibles. Et c’est exactement ce que nous avons discuté en commission exécutive. D’un côté nous avons dit qu’il peut n’y avoir aucune décision, et d’un autre côté, aucune option n’est écartée. Autrement dit, toutes les options sont ouvertes et elles comprennent la procédure et le vote pour 2024 et 2028 en même temps.”
Répondant à une question sur les difficultés que le groupe de travail pourrait rencontrer et sur la possibilité ou non de procéder à d’éventuels amendements à la Charte Olympique avant la prochaine Session du CIO à Lima en septembre, le président Thomas Bach a confié : “ Tout d’abord, nous sommes tombés d’accord pour dire que nous avons là une opportunité. À savoir que nous avions deux excellentes candidates de deux grands pays de tradition olympique, deux candidatures qui adhèrent largement à l’esprit de l’Agenda olympique en faisant un grand usage d’installations existantes, avec en conséquence des budgets de dépenses en capital très peu élevés, avec une approche moderne des Jeux, avec une grande attractivité pour la jeunesse. C’est exactement la situation que l’on souhaite. Et ce d’autant plus en considérant le monde d’aujourd’hui, où il y a énormément d’instabilité, beaucoup de fragilités, beaucoup d’incertitudes. Où l’on peut voir beaucoup, beaucoup de changements. Par conséquent, avec ce cas de figure, nous nous trouvons dans une position confortable. Maintenant, il appartiendra au groupe de travail de déterminer comment exploiter au mieux cette situation positive et de voir ce que cela signifie.
Quant à la programmation dans le temps, ce sera encore une fois au groupe de travail d’examiner la chose. Si le groupe de travail nous revient en disant qu’il est préférable de ne faire aucun changement, alors nous ne ferons aucun changement. Si le groupe revient avec une proposition différente, cela dépendra de la portée réelle du changement. Pour le moment, je ne peux faire de spéculations. Ce sera aux quatre vice-présidents de nous proposer non seulement une solution mais aussi un calendrier de mise en œuvre et de nous dire si cela en tant que tel est faisable."
À la question de savoir si les membres du CIO voteront sur les changements proposés par le groupe de travail, Thomas Bach a relevé : “ Cela dépendra des changements proposés. Si le groupe de travail dit que tout fonctionne parfaitement, alors nous n’aurons peut-être pas besoin de voter sur la proposition. Si des changements doivent être apportés plutôt au règlement, aucun vote ne sera requis non plus. Si les changements vont plus loin, alors il y aura un vote. En cas de doute, je suis toujours favorable à un vote et à une participation des membres sur une question aussi essentielle.”
Quant à une éventuelle consultation qui pourrait avoir lieu avec les villes candidates actuelles, il a indiqué : “C’est aux membres du groupe de travail de décider d’une consultation et j’imagine, là aussi, que cela dépendra de leurs idées. Si leur idée, c’est pas de changement, alors il n’y a aucune raison de consulter les villes. S’ils pensent que cela pourrait être une opportunité, alors ils pourront envisager de les consulter. C’est à eux de décider.”
Enfin, sur la manière dont ce processus fonctionne dans le cadre de la Charte Olympique actuelle, Thomas Bach a commenté : “Je suis un des co-auteurs de la Charte. Je sais que la Charte offre une certaine flexibilité ici. Non seulement à cet égard mais aussi en général. Car avec une Charte, il faut toujours laisser de la place à l’interprétation pour s’adapter aux temps qui changent. Mon interprétation est donc, et je parle sous la supervision du président de la commission juridique du CIO, que la Charte est suffisamment flexible à cet égard.”