Communiqué du CIO sur la lutte contre le dopage
Après l’audition d’hier au Congrès américain sur l’avenir de la lutte internationale contre le dopage, de nouvelles incertitudes sont apparues quant aux rôles et responsabilités dans cette lutte et aux réformes futures de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Nous souhaiterions profiter de cette occasion pour exposer une fois de plus les propositions du Mouvement olympique.
Nous sommes pleinement d’accord avec l’idée que les processus de contrôle et de sanction doivent être indépendants non seulement des organisations sportives mais également des intérêts nationaux. C’est ce que nous proposions déjà en 2015. À cet égard, nous espérons que le gouvernement des États-Unis et d’autres gouvernements nous soutiendront dans cette réforme. Un niveau uniforme de contrôles doit être établi par sport en étroite coopération avec la Fédération Internationale correspondante (FI) pour faire en sorte que les athlètes de tous les pays dans un même sport ou une même discipline soient traités de manière égale. S’agissant des décisions prises au niveau national, le fait qu’elles soient même perçues comme protégeant les athlètes est préjudiciable. En conséquence, il est nécessaire de mettre en place une réelle supervision des programmes antidopage nationaux par l’AMA, de même que des plans de répartition des contrôles au niveau national totalement transparents.
Le CIO continue de montrer la voie en poussant à la réforme du système. Déjà aux Jeux Olympiques de Rio 2016, le processus de sanction a été placé sous la responsabilité du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), lequel est indépendant du CIO, et à PyeongChang 2018, nous envisageons également de rendre les contrôles totalement indépendants du CIO, comme décidé par la commission exécutive déjà en 2015.
Quant à la gouvernance de l’AMA, nous espérons la rendre plus indépendante des organisations sportives et des gouvernements. Nous avons déjà proposé d’élire un président neutre à sa tête mais cette option n’a pas encore été retenue par nos partenaires à l’AMA et nous restons disposés à en rediscuter. Nous avons nommé des experts indépendants au sein du groupe de travail sur la gouvernance de l’AMA qui ont pour mandat de donner des conseils sur la manière de réformer au mieux l’institution.
Mark Adams
Porte-parole du CIO