Athènes 2004 : un retour aux sources de l'Olympisme

Les Jeux Olympiques de 2004 à Athènes avaient été considérés comme "un retour aux sources" : la Grèce étant le berceau des Jeux de l'Antiquité et l'hôte des premiers Jeux de l'ère moderne en 1896. Parmi les héritages clés de cette édition des Jeux, citons des avantages dans les domaines de l'éducation, du tourisme ainsi que de l'infrastructure urbaine et sportive.

Athènes 2004 : un retour aux sources de l'Olympisme
© 2004 / Kishimoto/IOC / NAKAMURA, Hiroyuki - All rights reserved | Opening ceremony of the Olympic Games Athens 2004 in the Olympic Stadium.
Éducation

Athènes 2004 a créé plusieurs héritages sur le plan éducatif, axés autour des valeurs olympiques et de la gestion des événements.

Plus de 100 chercheurs et universitaires internationaux de différents domaines ont collaboré avec le ministère de l'Éducation pour élaborer un programme d'éducation qui a été dispensé dans toutes les écoles de Grèce avant les Jeux Olympiques. Le programme a adopté une approche interdisciplinaire de l'éducation et une méthode visant à associer l'éducation au sport.

Pendant les Jeux Olympiques, un camp olympique de la jeunesse a été organisé. Il a permis à des enfants de 182 Comités Nationaux Olympiques de découvrir des traditions et des cultures d'autres pays, y compris la culture et la tradition grecques.

Les Jeux Olympiques ont aussi laissé des avantages durables pour l'éducation supérieure en Grèce, avec la création d'un master centré sur l'Olympisme, lequel est toujours dispensé à ce jour.

Tourisme et infrastructure urbaine

Les améliorations apportées à l'infrastructure touristique de la ville avant Athènes 2004 se sont avérées bénéfiques pour la capitale à long terme. La rénovation des hôtels, des sites culturels et des espaces verts a redynamisé Athènes, stimulant ainsi l'industrie du tourisme, qui est un contributeur clé au revenu national de la Grèce. En 2004, le tourisme représentait 16 % du PIB du pays, une contribution qui est passée à 19 % en 2017.

Les Jeux Olympiques ont permis d'accélérer les programmes d'infrastructures clés à Athènes, avec des investissements dans la rénovation et le développement de trois zones de la ville : la zone côtière de Faliro, le complexe sportif olympique d'Athènes et le complexe Helliniko.

Afin d'améliorer la fluidité de la circulation, les transports publics et les réseaux routiers reliant les sites olympiques d'Athènes et l'aéroport international ont été modernisés.

Sites sportifs

Sur les 22 nouveaux sites sportifs construits pour les Jeux Olympiques d'Athènes 2004, 14 sont toujours utilisés. Par exemple, la halle olympique de Galatsi accueille des compétitions sportives tels que du basketball et de la gymnastique rythmique, des cours d'art, des concerts, des émissions de télévision et des bureaux du gouvernement.

Le centre nautique Agios Kosmas est devenu une marina privée, tandis que le Centre International de Radio-Télévision a été reconverti en l'un des centres commerciaux les plus populaires d'Athènes. De plus, le village olympique et le village des médias ont été vendus et transformés en résidences privées et le pavillon des sports de Faliro est devenu un centre des congrès qui accueille des foires commerciales et des concerts. Le stade Karaïskaki, lequel a été reconstruit pour les Jeux, abrite le club de football le plus décoré de Grèce, l'Olympiakos.

Huit sites olympiques n'ont toutefois pas connu le même sort, en particulier dans le complexe Helliniko, qui a été construit dans la zone de réaménagement plus large de l'ancien aéroport d'Athènes, au sud de la ville. L'absence de progrès dans le projet de développement global a fait que, mis à part l'utilisation sporadique de la halle couverte pour l'escrime, les cinq autres sites de ce complexe restent inutilisés. Trois autres installations situées dans d'autres zones de la ville ne sont pas non plus utilisées, à savoir le stade olympique de volleyball de plage de Faliro, la salle d'haltérophilie olympique de Nikaia et le complexe olympique Goudi, lequel a été utilisé comme théâtre pendant quelques années à l'issue des Jeux.