Oriane Bertone explore les limites de l'escalade avec Janja Garnbret
Oriane Bertone, jeune prodige française de l'escalade, est l'invitée du podcast d'Olympics.com consacré à l'escalade. De Slovénie, où elle s'entraînait avec la championne olympique de Tokyo 2020 Janja Garnbret, elle a expliqué comment elle développait ses compétences en gardant la notion de plaisir comme principal moteur.
Âgée de tout juste 18 ans, la Française Oriane Bertone est déjà une athlète très prometteuse en escalade. Elle est double championne du monde en moins de 16 ans, mais elle a aussi décroché trois médailles d'argent depuis qu'elle a intégré le circuit de Coupe du monde chez les séniors.
Toujours avec le sourire, malgré les efforts.
« J’adore grimper, j’en apprécie chaque partie. C’est peut-être la raison pour laquelle je souris tout le temps. »
Dans le podcast d'Olympics.com dédié à l'escalade (en anglais), Oriane Bertone a notamment parlé de sa discipline, qui fait partie du programme olympique depuis Tokyo 2020, de son parcours et de sa vision du sport.
Elle s'est exprimée depuis la Slovénie, où elle participait à un stage d'entraînement en compagnie de la première championne olympique d'escalade de l'histoire, Janja Garnbret. Une guide et formatrice de choix.
Oriane Bertone : une ascension vers l’excellence
Comme en témoigne son récent titre de championne de France de bloc, Oriane Bertone est déjà performante chez les grandes, mais elle veut se donner à fond pour être encore meilleure.
« J’ai besoin de me donner à 100 %. Je ne peux pas faire les choses à moitié. C’est l’aventure d’une vie et j’ai l’impression que j’ai la chance de pouvoir faire des choses incroyables. Mais pour cela, il faut travailler. »
Plus récemment, elle a donc posé ses valises en Slovénie pour bénéficier du précieux monitorat d’une pointure en la personne de Janja Garnbret.
En plus du titre olympique au Japon, la grimpeuse de 23 ans détient également sept titres de championne du monde et neuf titres de championne d’Europe. La Slovène est la référence dans le milieu de l’escalade femmes. Une formation à ses côtés constitue une aubaine pour tout grimpeur.
Inspirée par la longévité de la carrière de la championne olympique, la Française sait tout de même que tout n'a pas été facile. Bien qu’elle déclare avoir l’impression que le parcours de Garnbret ne soit qu’un enchaînement de succès, elle se doute bien qu’il y a du avoir des moments moins évidents que d’autres. C’est ce qui la conforte encore plus dans l’idée que la constance et la persévérance sont les maîtres mots de sa discipline.
« La constance, c’est la clé. Elle est sur le circuit depuis tellement longtemps et elle a toujours été l’une des meilleures. Elle a commencé à faire son chemin et elle n’a jamais arrêté. Je pense qu’on a des leçons à tirer de ça. »
Pour autant, la performance n'est pas l'unique aspect qui intéresse Oriane Bertone.
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Bertone cherche le plaisir avant tout
Elle s’entraîne actuellement avec certains des meilleurs grimpeurs du monde, mais le plaisir prime sur la compétition. Si ce séjour slovène sera inéluctablement un atout sur la route des Jeux de Paris 2024, il représente avant tout du fun, encore du fun et toujours du fun. Elle voit davantage cette expérience comme quelque chose de collectif. Personne ne cherche à écraser qui que ce soit. Au contraire, la bienveillance de chacun les entraîne tous vers le haut.
« Je m’amuse. Vraiment, je m’amuse beaucoup ! Je m’entraîne en Slovénie... Je n’étais jamais venue avant ! Mon entraîneur est là aussi, et il y a plein de grimpeurs d’autres nationalités, des hommes aussi, et on s’entraîne tous ensemble. Il y a vraiment cet esprit de groupe. C’est bien plus que seulement elle et moi, et les aspects de la compétition. Nous tous sommes amis. C’est un milieu amical et je prends beaucoup de plaisir en ce moment. »
Quand Oriane Bertone parle de son approche du sport, de sa discipline et des sacrifices qu’elle a dû faire pour arriver à son niveau, c'est toujours avec le sourire. Elle ne perd pas de vue le fait de se faire plaisir et de partager ce qu’elle aime. Elle en parle avec une grande maturité, qui contraste avec son jeune âge.
« J’apprécie tout ce que je fais en ce moment. Bien sûr, il y a des moments où on se sent moins bien et où on ne veut pas faire certaines choses. Ce n’est pas linéaire. J’adore grimper et je veux grimper encore longtemps. Mais si un jour je n’apprécie plus grimper, alors j’arrêterai, tout simplement. Nous ne sommes pas éternels. Essayons d’apprécier le moment. »
Pour en découvrir davantage sur la grimpeuse française, qui reprendra la compétition internationale avec le début de la Coupe du monde le 21 avril prochain au Japon, l’échange est à retrouver en intégralité sur Olympics.com.