Championnats du monde de natation 2023 : Léon Marchand emmène l’équipe de France dans sa vague

L'an passé, la médaille d’or de Léon Marchand sur 400 m quatre nages avait débloqué le compteur de la délégation tricolore en natation course. Huit jours de compétition plus tard, les Bleus totalisaient huit médailles, dont l'or sur 200 m quatre nages et l'argent sur 200 m papillon de Marchand. Leur meilleure campagne mondiale depuis 2013.

Ce dimanche 23 juillet à Fukuoka, au Japon, il pourrait de nouveau être le premier Français à remporter une médaille en finale de cette même épreuve.

Il n'a que 21 ans, mais le rôle de Léon Marchand est désormais déterminant en équipe de France. Et les chiffres ne suffisent pas pour traduire l'influence d'un champion de son calibre sur le collectif bleu.

« Évidemment, les grands athlètes aident l'équipe à aller de l'avant. Ils donnent de la confiance, ils servent d'exemple. Un nageur comme Léon peut donner de la confiance à ses coéquipiers juste par sa présence », expliquait Jacco Verhaeren, le directeur des équipes de France de natation, à Olympics.com.

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Léon Marchand prouve que les médailles mondiales sont à la portée des nageurs français

Il faut dire que le natif de Toulouse avait lancé ses Mondiaux avec une performance inspirante. Ses 4 min 04 s 28 sur 400 m quatre nages lui avaient permis de menacer le record du monde de Michael Phelps et d’établir le deuxième meilleur chrono de tous les temps. Un tel résultat avait de quoi décomplexer l'équipe de France dont la moyenne d'âge n'était que de 23 ans.

Il a nagé vite, très vite. Et si ses adversaires ont perdu le contact dans le bassin, ses compatriotes ont bien réussi à le suivre jusqu'aux podiums. Comme lui, Analia Pigrée a décroché sa première médaille mondiale à Budapest l’été dernier. Marie Wattel et Maxime Grousset avaient déjà connu cet honneur en relais trois ans plus tôt, mais ils y ont goûté dans une course individuelle lors de leur séjour hongrois. Un cercle vertueux était lancé !

Les exploits de Léon Marchand ont prouvé qu'aucun objectif n'était trop élevé, ce qui a pu provoquer une prise de conscience chez les plus jeunes : oui, les nageurs français peuvent légitimement viser les plus belles médailles.

« Il y a un bon mix avec Léon Marchand, par exemple qui marche très bien en ce moment, avec Maxime Grousset aussi, qui progresse d'année en année et il y a des petits jeunes qui voient que certaines personnes arrivent à monter, arrivent à progresser et accrocher des médailles mondiales et olympiques. Je trouve que c'est très important dans l'énergie générale », analysait pour Olympics.com Florent Manaudou, le capitaine de cette équipe de France.

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Léon Marchand veut montrer l'exemple avec ses résultats

Léon Marchand n'a pour le moment ni le palmarès, ni le statut de son illustre aîné qui est quadruple médaillé olympique. Il en est conscient, mais cela ne l'empêche pas de vouloir avoir un impact sur ses coéquipiers.

Dans des propos rapportés par RMC Sports, le nageur entraîné par Bob Bowman, ancien coach de Michael Phelps,  a évoqué son statut au sein de l’équipe nationale à l’issue des Championnats de France 2023 où il a décroché cinq médailles d’or.

« Je ne suis pas vraiment un leader dans dans le groupe. On a des capitaines qui savent très bien endosser ce rôle. Flo' (Manaudou) et Mélanie (Hénique) sont très bons en tant que leaders. Moi, je peux l'être par ce que je fais dans l'eau. Le 400 mètres quatre nages, c'est en début de compétition, donc ça peut lancer une bonne dynamique dans le groupe. C'est ce qui s'était passé à Budapest et je vais essayer de faire la même chose au Japon. Ce que je fais de mieux, c'est ce que je fais dans l’eau. »

Ce dimanche 23 juin, Léon Marchand vise le titre mondial pour étoffer son palmarès, mais aussi pour inciter ses coéquipiers à en faire autant.

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