Cinq choses à savoir sur le para snowboardeur Maxime Montaggioni
Le Français Maxime Montaggioni participe aux deux épreuves du para snowboard à Beijing 2022. Il est quintuple champion du monde de sa discipline, mais connaissez-vous vraiment bien le Niçois de 32 ans ? Présentation.
Qualifié pour les quarts de finale du para snowboard cross aux Jeux Paralympiques de Beijing 2022, le Français Maxime Montaggioni vise une médaille en République populaire de Chine.
Il s’agirait de sa première médaille paralympique pour le Niçois de 32 ans qui s’est déjà distingué sur plusieurs éditions des Championnats du monde, mais n’a encore jamais disputé les Jeux.
À Beijing 2022, il s’élancera donc en snowboard cross, ainsi qu'en banked slalom, dans la catégorie SB-UL pour les athlètes ayant un handicap touchant le haut du corps.
Mais connaissez-vous bien le snowboardeur français, atteint d’une maladie congénitale de l’avant-bras ? Partez à sa découverte en cinq points.
Il est quintuple champion du monde
Deux médailles dont une en or en 2017. Trois médailles dont deux en or en 2019. Et deux médailles, toutes en or, en 2022. Les Championnats du monde réussissent à Maxime Montaggioni depuis qu’il s’est mis à la compétition en 2014 puisqu’il compte désormais cinq titres mondiaux à son palmarès.
La dernière édition, disputée en janvier 2022, lui a permis de préparer au mieux des Jeux Paralympiques puisqu’il a décroché l’or dans les deux épreuves disputées à Pékin, le banked slalom et le cross. Il a devancé l’Italien Jacopo Luchini et le Britannique James Barnes-Miller en banked slalom, deux athlètes qu’il retrouve aux Jeux.
Une première expérience paralympique douloureuse à PyeongChang 2018
Il y a quatre ans, Montaggioni allait disputer les Jeux Paralympiques de PyeongChang 2018. Il était alors champion du monde en titre de banked slalom et vice-champion du monde de boardercross.
Cependant, après être déjà arrivé avec un genou fragilisé par une chute en Andorre quelques semaines plus tôt, Montaggioni a été victime d’une grave blessure aux ligaments du genou à l’entraînement en République de Corée qui l’a obligé à se faire opérer ultérieurement.
Cette année, pas question de revivre le même calvaire. « J’ai vraiment les crocs et l’envie de prendre un petit peu ma revanche et de prouver ou d’avoir au moins la chance de participer dans les meilleures conditions et de défendre mes chances », expliquait-il dans une vidéo avec l’équipe de France publiée juste avant les Jeux. « Parce que la médaille paralympique est vraiment le Graal ultime. »
Un taekwondoïste de haut-niveau
Si Maxime Montaggioni exerce le snowboard depuis qu’il a neuf ans, il a pratiqué un autre sport au haut niveau avant de retourner au snow. En effet, il a fait du para taekwondo et a même été médaillé de bronze aux Mondiaux 2013 à Lausanne. Après avoir quitté ce sport pour des raisons relationnelles, il est passé au snowboard.
« C'était déjà une passion », explique-t-il à L’Équipe à propos du snow. « Mon voisin avait un appartement de famille à Isola 2000, j'adorais monter avec les amis le week-end. Dès qu'on a eu le permis, direction les stations du Mercantour. Et j'ai rencontré les bonnes personnes au bon moment. Des personnes bienveillantes comme Patrice Barattero, qui avait fait les Jeux de Sotchi, qui m'a tanné pour le suivre et me passer le flambeau. »
La moto, le skate et les échecs parmi ses hobbies
Ses comptes Instagram et Facebook regorgent de vidéos où on le voit pratiquer – et bien – du skate. Dans la rue et dans les bowls, Montaggioni s’adonne à son autre passion dès qu’il le peut. Il en va de même pour la moto avec laquelle il fait de nombreuses sorties dans l’arrière-pays niçois et sur la Côte d’Azur.
Mais il est aussi adepte de yoga, de méditation et de parties d’échecs. « Depuis tout petit, les échecs font partie de ma vie », dit-il sur Insta. « Je n'y joue pas autant que je le souhaite mais c'est un moyen d'entretenir mon cerveau. Les parallèles avec le sport y sont nombreux : la confrontation, la réflexion, la stratégie… bref autant d'atouts dont j'aurai besoin sur la route de Pékin. »
Un snowboardeur et un judoka comme exemples
« Mon modèle est connu de tous », avoue-t-il. « C’est Pierre Vaultier ». Vaultier est double champion olympique de boardercross après ses titres à Sotchi 2014 et PyeongChang 2018.
Il cite aussi Teddy Riner parmi ses idoles. Le judoka a remporté les Championnats du monde à dix reprises et a gagné trois titre olympiques.