Centres Olympafrica : promouvoir l'inclusion au sein des communautés grâce au sport et à l'Olympisme
La Journée internationale du sport au service du développement et de la paix, célébrée le 6 avril, est l'occasion rêvée de mettre en avant le rôle joué au quotidien par le sport auprès des jeunes et des communautés défavorisées, incarnant ainsi le caractère universel de la mission du CIO et de sa stratégie Olympisme365.
Les centres Olympafrica ouverts en Afrique, et dirigés par la Fondation Olympafrica, sont l'exemple même de la façon dont le sport peut entraîner des changements positifs et offrir des possibilités de formation aux jeunes générations sur tout le continent.
Chaque jour, jusqu’à 1 000 enfants, issus pour bon nombre d'entre eux de milieux défavorisés, se pressent dans le centre Olympafrica de Zambie, situé dans l’enceinte du Centre olympique pour le développement de la jeunesse zambienne à Lusaka, la capitale du pays. Les enfants peuvent non seulement y pratiquer 12 sports (du football au taekwondo), mais aussi participer à tout un éventail d’activités pédagogiques et sociales.
Le centre zambien fait partie de la quarantaine d’établissements que gère la Fondation Olympafrica dans plus de 30 pays. Viendront bientôt s'y ajouter les neuf centres actuellement en construction. Créée en 1988, la Fondation Olympafrica a pour vocation de permettre aux pays africains et à leurs populations de profiter de l’impact positif de l’Olympisme. Elle est devenue un puissant vecteur de promotion des valeurs olympiques sur tout le continent. Dirigée par l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) avec le soutien du CIO, la Fondation a pour mission principale de promouvoir le développement social en améliorant l’accès à des programmes déployés dans les secteurs sportif, social, économique et éducatif.
Des réseaux locaux comme moteur du développement
Tinyiko Lucert Kamanga, la directrice du centre Olympafrica en Zambie, a pu constater cet impact par elle-même. "En travaillant pour le centre, j’ai eu l’occasion de voir ce que le sport pouvait apporter et les valeurs qu’il transmettait", explique-t-elle. "Le sport peut littéralement changer votre façon de penser, aussi bien sur le terrain qu'en dehors. C’est là que réside sa force."
L'action de la Fondation Olympafrica repose sur un fort sentiment d’appartenance communautaire. Tinyiko Lucert Kamanga est la seule employée à plein temps du centre, mais elle est secondée par de nombreux volontaires : une équipe de 40 jeunes leaders ayant bénéficié de la formation dispensée dans le cadre du programme d’éducation aux valeurs olympiques (PEVO), ainsi que 12 entraîneurs bénévoles et 10 enseignants.
Aux quatre coins d’un vaste continent
Malgré des réalités différentes, les objectifs de chacun des centres de la Fondation Olympafrica demeurent identiques : conférer une autonomie accrue aux communautés locales grâce aux valeurs olympiques.
Dans le centre Olympafrica de Soubré, situé dans le sud de la Côte d'Ivoire, le programme proposé regroupe 17 disciplines sportives et cinq activités à vocation économique et sociale. L'installation dispose même d’une école, d’une crèche et d’une cantine. Officiellement, près de 10 000 enfants et adolescents fréquentent le centre, dont 550 sont inscrits à l’école et à la crèche. En réalité, ils sont bien plus nombreux à profiter de ses services. Si le sport est au cœur des activités du centre – un tournoi de lutte a récemment réuni 2 000 enfants et jeunes adultes, dont 500 lutteuses, l’école et la crèche sont de parfaits exemples de l’engagement de la Fondation Olympafricaen faveur d'un développement social plus large. Il s’agit de l’une des trois écoles gérées par la Fondation, les deux autres étant au Mozambique et au Mali.
L’école est rattachée à l’Éducation nationale de Côte d’Ivoire. Le directeur du centre, Daniel Anzara, a été le témoin privilégié de l'impact pluridimensionnel de cette installation et de son effet boule de neige.
"Les parents cherchaient le moyen de nourrir leurs enfants pendant la journée, c'est ainsi que la cantine a vu le jour", explique-t-il. "Puis, pour faciliter l’approvisionnement de la cantine, nous avons lancé un programme de culture du riz. Cette année, nous avons étendu ce projet agricole au manioc et au maïs. Une quarantaine de personnes se sont inscrites et bénéficient désormais d’emplois."
Olympisme365 en action
C'est grâce à des initiatives comme celles de Soubré et de Lusaka que la Fondation Olympafrica améliore et rend plus équitable l'accès au sport et à ses bienfaits en termes d'éducation, de santé et de stabilité économique, contribuant ainsi au portefeuille "sport, égalité et communautés inclusives" de la stratégie Olympisme365.
Pour Daniel Anzara, le soutien du Mouvement olympique donne plus de poids à son travail au quotidien. "Le fait d’être associé aux Jeux Olympiques a un impact certain", explique-t-il. "C’est universel ; qui dit Olympisme dit bon comportement, fair-play, passion, vivre-ensemble. Olympafrica, c'est l’Olympisme pour l’Afrique. C’est un nom qui a du sens, qui évoque la force du sport et l’aide que ce dernier peut apporter."
Grâce au travail de Daniel Anzara, de Tinyiko Lucert Kamanga et des centres Olympafrica présents sur tout le continent, des milliers de jeunes Africains ressentent chaque jour les bienfaits de l’Olympisme.
Version remaniée d'un article publié dans la Revue Olympique.
Olympisme365 est la stratégie du CIO visant à renforcer le rôle du sport en tant que partenaire important pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Les thèmes et domaines prioritaires d'Olympisme365 illustrent la contribution du sport et de l'Olympisme dans la société à la réalisation des ODD, en aidant à la création de communautés plus saines, plus actives, plus équitables et plus inclusives, en favorisant l'édification de la paix et la naissance de communautés plus sûres, et en encourageant l'éducation et le développement des moyens de subsistance.
Olympism365
Olympisme 365 est la stratégie du CIO visant à renforcer le rôle du sport en tant que partenaire important pour la réalisation des objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies ; elle est au cœur de la recommandation 10 de l'Agenda olympique 2020+5.
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Journée internationale du sport au service du développement et de la paix
La Journée internationale du sport au service du développement et de la paix est la célébration annuelle du pouvoir du sport comme vecteur de changement social, de développement communautaire, de paix et de compréhension.