Clément Noël, un favori en quête de médaille et du costume de patron
Clément Noël sera un des grands favoris dans l’épreuve de slalom aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022. Quatre ans après avoir fini au pied du podium à PyeongChang 2018, le Français va tenter de décrocher une médaille olympique qui viendrait récompenser son immense potentiel.
Aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, Clément Noël s’était révélé aux yeux du monde entier avec une quatrième place. Quatre ans plus tard, sur la scène olympique de Beijing 2022, il va tenter de monter sur le podium et concrétiser par une médaille son immense talent.
Depuis des années, le Français s'est affirmé un des meilleurs slalomeurs de la planète avec ses 16 podiums dont 9 victoires en Coupe du monde. Pour confirmer ce statut et tenter de prendre le leadership après trois saisons terminées à la deuxième place du classement de la spécialité, le natif de Remiremont peut compter sur son style à part.
Concurrence, Jeux Olympiques d’hiver et succession de Marcel Hirscher : Clément Noël s’est confié à Olympics.com.
« Je pense que j'ai jamais aussi bien skié que sur ce début de saison. Mais si on regarde les résultats, il y a eu une victoire et deux erreurs donc il faut se poser les bonnes questions. »
Clément Noël était partagé au moment de faire un premier bilan de sa saison au début du mois de janvier. Il a commencé l’hiver en survolant le slalom de Val-d’Isère (1 sec 40 d'avance sur le deuxième) et a impressionné à Madonna di Campiglio avant de chuter sur la dernière porte puis d’enfourcher dès la première manche à Adelboden.
Le reste de la saison n'a pas été au niveau des grandes attentes placées en lui : 8e à Wengen, 15e à Kitzbuhel (malgré le 2e chrono de la première manche) et 9e à Schladming.
Des résultats plus qu'en demi-teinte pour celui qui, à 24 ans, est déjà un des slalomeurs les plus suivis de la planète, depuis sa révélation au grand public en février 2018.
Le natif de Remiremont n’avait que 20 ans et 11 départs en Coupe du monde à son actif et pourtant, il a failli monter sur le podium aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018.
Clément Noël avait terminé à la quatrième place, à seulement quatre centièmes de la médaille de bronze gagnée par Michael Matt. Un acte de naissance au plus haut niveau qui lui a servi pour la suite de sa carrière.
« Ça a été ma meilleure course au niveau international à ce moment-là, et j'étais très content de pouvoir la faire aux Jeux Olympiques sur la course qui comptait le plus. J'étais arrivé sans pression, un peu en découvrant et finalement, j'ai fait une belle course, donc oui, ça m'a servi. »
L'enchaînement victorieux à Wengen et Kitzbühel
Le Français a attendu moins d’un an avant de confirmer. Dès la saison suivante, il est monté sur son premier podium en Coupe du monde à Adelboden et il a surtout connu ses premières victoires en s'imposant consécutivement à Wengen et Kitzbühel.
Clément Noël a prouvé avec cet enchaînement de prestige qu’il avait les armes pour triompher sur les pistes les plus exigeantes de la planète. Sa trajectoire vers les sommets du slalom mondial a été aussi rapide que ses courbes sont directes pour rallier la ligne d’arrivée.
Plus grand que la moyenne des slalomeurs (1m91), le Vosgien a un style très offensif. Un profil qui lui a permis de rapidement se distinguer.
« J’ai un style assez fluide, assez haut sur les appuis avec des appuis très courts et des lignes assez directes. J'appuie assez fort sur mes skis, plutôt dans la ligne de pente. Je ne fais pas beaucoup de boucle comme le slalom ou les autres disciplines étaient faits il y a quelques années. »
Cette capacité à aller droit au but lui a permis de terminer trois saisons consécutives à la deuxième place de la Coupe du monde de slalom. Alors que le petit globe de la spécialité se refuse encore à lui, Clément Noël ne pense pas remettre en cause sa philosophie pour gagner en régularité et enfin mettre la main dessus.
« Je préfère avoir un ski qui peut gagner des courses et qui peut aussi faire des erreurs plutôt que d'être plus solide et plus souvent 5, 6, 7. Cela m’intéresse quand même moins parce que le classement final, c'est bien, mais quand on prend les courses les unes après les autres, on veut gagner, vivre des belles émotions sur chaque course et le classement vient plus tard. »
« Clément prend beaucoup de risques, tout le temps, a analysé Jean-Baptiste Grange, double champion du monde, dans les colonnes du quotidien L’Équipe. Il prend plus de vitesse que d'autres, ce qui crée plus de déséquilibres à contrôler. Quand il fait une faute, ça se termine souvent par une sortie de piste. Avec lui, il n'y a pas vraiment de demi-mesure. »
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Un slalom très ouvert aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022
Les prises de risques de Clément Noël ne lui ont permis de monter que sur un seul podium cet hiver, mais rien n’est encore perdu. Aucun skieur ne s'est affirmé comme le successeur désigné de Marcel Hirscher. Sur les six premiers slaloms de la saison, il y a eu six vainqueurs différents (le slalom de Zagreb a été annulé).
Cette absence de leader incontesté au sommet du slalom mondial promet beaucoup de suspense ce mercredi 16 février aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022.
« Il y aura plein de prétendants, et des surprises comme toujours aux Jeux. Il faudra essayer d'aller plus vite que tous les autres », a expliqué le skieur français.
Il y a quatre ans, Clément Noël avait été la surprise des Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018 pour rejoindre rapidement les meilleurs slalomeurs de la planète. Cette fois, Beijing 2022 pourrait lui servir de tremplin vers le costume de patron.
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Le programme du slalom hommes à Beijing 2022
Mercredi 16 février
- 10h15 : Slalom hommes, manche 1
- 13h45 : Slalom hommes, manche 2 **
**sous réserve de qualification