Papadakis/Cizeron en quête de l’or olympique : « On a l’habitude d’être favoris »
Les danseurs sur glace français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, vice-champions olympiques il y a quatre ans, sont très attendus à Beijing 2022. D’autant qu’ils ont fait de l’or leur objectif numéro 1. Et le statut de favoris ne leur fait pas peur.
De vice-champions en 2018 à champions en 2022 ?
L’objectif est clair. Les attentes sont posées. Il n’y a « plus qu’à » pour Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, les danseurs sur glace français, très attendus aux Jeux Olympiques de Beijing 2022.
Il y a quatre ans à PyeongChang 2018, ils avaient terminé sur la deuxième marche du podium, derrière les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir. Depuis, ils n’ont de cesse de répéter que la médaille d’or olympique était leur objectif n° 1.
Et après près de deux années interrompues par le Covid-19 où Gabriella et Guillaume ont décidé de ne pas concourir, les Français ont brillé dans toutes les compétitions auxquelles ils ont participé depuis leur retour en octobre dernier.
Cependant, avec ces attentes et ces objectifs grandioses vient également la pression. Au moment de présenter leur danse rythmique samedi 12 février, à la patinoire du Palais omnisports de la capitale, les quadruples champions du monde seront attendus.
Découvrez le programme du patinage artistique à Beijing 2022.
La pression rapidement balayée
« La position de favori, c’est une position dont on a l’habitude depuis plusieurs années », estimait Guillaume Cizeron en conférence de presse à leur arrivée à Pékin avec Gabriella Papadakis. « C’est un challenge continuel. » Les Français ne vont effectivement pas découvrir cette pression des résultats, eux qui comptent quatre titres mondiaux, cinq européens et deux victoires sur les trois dernières finales de Grand Prix.
« Ils avaient déjà la pression il y a quatre ans », estime leur entraîneur Romain Haguenauer. « Ils ont commencé les Jeux de PyeongChang en étant trois ou quatre fois champions du monde. Ils étaient co-favoris donc ils avaient une grosse pression. »
L’ancien coach des Canadiens Virtue/Moir estime que cette édition des Jeux ne peut que mieux se passer en termes de pression. « Cette année, ils ont l’expérience qu’ils n’avaient pas il y a quatre ans. Moi, j’ai fait en sorte qu’ils profitent un peu plus de la fête que sont les Jeux Olympiques. »
« Ils n’avaient pas fait la cérémonie d’ouverture il y a quatre ans [alors que] là, ils la font », ajoute leur entraîneur. « Ils profitent de ça, de l’atmosphère. Il va falloir gérer la pression, mais ils ont l’habitude. Il y a toujours de la pression. Même aux Championnats de France, il y a de la pression de bien patiner. En résumé, c’est ça : il va falloir bien patiner. Il faut qu’ils délivrent ce qu’ils savent faire tous les jours. »
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« Prendre du plaisir »
Même son de cloche du côté de Cizeron. « La meilleure manière [de gérer la pression], c’est de se concentrer sur nos prestations. On essaie de ne pas trop penser à la concurrence ou aux résultats. Je pense que notre challenge a toujours été de faire des performances les plus parfaites possibles. »
Et c’est exactement ce qu’ils ont réussi à faire. Notamment aux Championnats de France en décembre 2021, où ils ont battu leur record de points au programme court (et score cumulé) même si celui-ci n’est pas comptabilisé dans les records mondiaux étant donné qu’il ne s’agissait pas d’une compétition organisée par l’ISU (la Fédération internationale).
Et peu importe que leurs principaux concurrents, les danseurs du ROC Victoria Sinitsina/Nikita Katsalapov, champions du monde 2021 et doubles champions d’Europe, aient été battus par deux fois par les Américains Madison Hubbell/Zachary Donohue en danse rythmique et Madison Chock/Evan Bates au programme libre de l’épreuve par équipes à Beijing 2022. « Je suis allée voir la compétition », a déclaré dans le plus grand calme Gabriella Papadakis. « C’était très intéressant. En effet, Madison et Zachary ont extrêmement bien patiné. Mieux que les [patineurs du ROC], donc c’est une victoire méritée. »
La pression ne semble donc pas vraiment atteindre les deux danseurs sur glace qui patinent sur un medley de John Legend en danse rythmique et sur un morceau intitulé Élégie, de Gabriel Fauré, dans leur programme libre.
« Avant tout, on cherche à prendre du plaisir sur la glace et à faire de notre mieux durant nos prestations », conclut Cizeron.
Espérons pour eux que leur mieux sera synonyme de cette médaille d’or tant attendue.