Lara Gut-Behrami après sa médaille d'or en super-G : « Il va me falloir quelques jours pour comprendre ce qui m'arrive »

Souvent frustrée pour quelques centièmes, la native de Sorengo a enrichi son formidable palmarès de l'or olympique en remportant le super-G à Beijing 2022. Une consécration que la Suissesse veut « savourer. »

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(1 Getty Images)

Sa longue attente est enfin récompensée.

Lara Gut-Behrami, 30 ans, est devenue championne olympique dans l’épreuve du super-G ce vendredi à Beijing 2022, une consécration suprême que lui avait longtemps échappé pour un souffle.

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À Sotchi 2014, la Suissesse termine au pied du podium en super-G, et manque l'or de la descente pour seulement 10 centièmes. Rebelote 4 ans plus tard, à Pyeongchang 2018, où elle voit le bronze lui échapper pour… 1 minuscule centième au profit de Tina Weirather.

À Pékin, la Tessinoise n’a cette fois pas connu de mauvaise surprise. Profitant de ses qualités de géantiste, elle s’est montrée extrêmement rapide sur les parties techniques, avant de tenir bon sur le bas et les parties plus glissantes.

« Je n'avais aucune stratégie », a-t-elle précisé. « C'était mon problème dans le passé, de trop penser à comment faire toujours mieux. J'adore le super-G, je me suis dit que cette piste n'était pas si différente de celles dont j'ai l'habitude. J'essaie de profiter mais je pense qu'il va me falloir quelques jours pour comprendre ce qui m'arrive. »

L’attente fût tout de même longue pour la Suissesse. « J'ai déjà vécu des moments comme celui-ci dans le passé, et n'étais pas convaincue à 100% par ma manche. J'avais peur qu'il me manque un dixième. J'étais plus nerveuse à l'arrivée qu'au départ. »

Cerise sur le gâteau, elle a partagé ce podium du super-G avec sa compatriote Michelle Gisin.

(Alain Grosclaude/Agence Zoom/Getty Images)

À Beijing 2022,Lara Gut-Behrami remporte donc sa deuxième médaille sur la piste de Yanqing après le bronze du géant (sa troisième breloque olympique au total, après le bronze en descente à Sotchi 2014).

Elle devient par ailleurs la première skieuse à décrocher l'or olympique du super-G dans la foulée d'un titre de championne du monde (en 2021 à Cortina d'Ampezzo), mais aussi la première Helvète, hommes ou femmes, à gagner cette discipline aux Jeux Olympiques.

« Savourer » avant la suite

Elle complète ainsi un formidable palmarès. Brillante junior, médaillée de bronze aux Championnats du monde à seulement 17 ans, Lara Gut-Behrami conquiert ensuite le gros globe de cristal en 2016. Mais elle se blesse gravement à un genou en 2017, point de départ de plusieurs saisons compliquées.

La renaissance survient l'hiver dernier avec des Championnats du monde exceptionnels (or en super-G et en géant, bronze en descente). « Un de mes grands défauts était auparavant de ne pas savoir réaliser ce que j'accomplissais », a indiqué l'athlète de 30 ans après son titre olympique. « Là, je vais savourer. Demain, je penserai à la descente. »

Savourer... avant de préparer la suite de son menu olympique. Polyvalente, la Tessinoise sera également en lice en descente, donc, en combiné alpin, avec également la possibilité du Team Event. La moisson n’est peut-être pas terminée.

Le programme de Lara Gut-Behrami

Mardi 15 février

  • 11h00 : descente femmes

Jeudi 17 février

  • 10h30 : descente du combiné alpin femmes
  • 14h00 : slalom du combiné alpin femmes

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