Avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, Léon Marchand se dévoile : « Je serai prêt le jour J »
Star mondiale de la natation et forte chance de médaille pour la France, le nageur Léon Marchand fait le point sur ses échéances à venir à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, sa vie aux États-Unis et sur sa relation spéciale avec son entraîneur Bob Bowman.
Il sera l'une des têtes d'affiches des Jeux Olympiques de Paris 2024 (26 juillet - 11 août).
À 21 ans, le nageur français Léon Marchand, détenteur du record du monde du 400 mètres 4 nages, tentera de remporter ses premières médailles olympiques à Paris, où il se sait très attendu.
Après des Mondiaux 2023 exceptionnels avec trois médailles d’or en trois courses individuelles et un record du monde, le Toulousain a répondu aux questions d'Olympics.com lors d'une conférence de presse organisée par les Arizona State University Sun Devils, sur son année 2024 qui s'annonce historique.
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Depuis les Mondiaux de Fukuoka : « Oui, j'ai progressé »
Aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Léon Marchand a terminé 6ᵉ lors de la finale du 400 mètres 4 nages, sa spécialité. Une place qui l'a rendu « très confiant pour l'avenir, car je n'étais qu'à quelques secondes de la meilleure équipe du monde ». Pour Paris 2024, le Toulousain s'est préparé avec Bob Bowman, l'ancien entraineur de la légende Michael Phelps aux 23 médailles d'or olympiques.
« Aller aux États-Unis et m'entraîner avec le coach Bowman a été un grand pas en avant pour moi », continue le Français de 21 ans.
Aux Championnats du monde de natation 2023 à Fukuoka au Japon, Léon Marchand brille en remportant trois titres de champion du monde et en battant le record de l'Américain Michael Phelps, vieux de 15 ans. Mais pour le Français, il existe toujours une marge de progression, malgré ses brillantes performances.
« Oui, j'ai progressé. Je pense que les courses aux Championnats du monde n'étaient pas parfaites. Il y a pas mal de choses où je pensais pouvoir m'améliorer et je l'ai fait. J'ai vraiment mis le focus sur le crawl ces deux derniers mois. Je prends plus d'eau, j'essaie d'avoir une nage un peu plus continue, mes reprises de nages sont meilleures, mes virages aussi. On a beaucoup progressé avec mon coach et je pense que je pense que je suis meilleur qu'avant. »
Léon Marchand a également progressé en dehors de la piscine. Face à la pression populaire et médiatique présente lors de Jeux Olympiques à domicile, le Français ne laisse rien au hasard et se prépare mentalement.
« Je travaille avec un préparateur mental depuis deux ans maintenant qui s'appelle Thomas Sammut et qui a travaillé avec Florent Manaudou. J'ai beaucoup progressé depuis deux ans. »
« Cette année, le focus principal c'est Paris 2024. » - Léon Marchand,
« La gestion de la pression, des médias, de l'attente forcément, de tous les gens autour. C'est assez intense. Je suis en train d'apprendre à gérer tout ça et je me sens de mieux en mieux. Je serai prêt le jour J. »
Léon Marchand sur Paris 2024 : « Je suis chanceux d'avoir cette opportunité »
Particulièrement à l'aise lors de grandes compétitions, le quintuple champion du monde est impatient de disputer les Jeux Olympiques sur dans son pays.
« Je pense que ça va très bien se passer. Ce sera très bien organisé, ce sera très fun. Il y aura tous les meilleurs nageurs du monde qui vont s'affronter au même moment dans la même piscine. J'espère que les Français seront là. Je suis chanceux d'avoir cette opportunité en France de pouvoir nager devant les supporters français. »
Mais Léon Marchand n'a pas encore obtenu son quota pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Il tentera de l'obtenir lors des Championnats de France de natation à Chartres (du 16 au 21 juin 2024).
« Le programme, c'est le Pac-12 Championship dans deux semaines, puis les Championnats NCAA fin mars qui sont l'objectif principal de ce début d'année et après les examens de fin de semestre début mai. Ensuite, on part en altitude au Olympic Training Center dans le Colorado, en camp d'entraînement durant un mois et enfin je rentre en France pour les Championnats de France. Ensuite les Jeux Olympiques si possible en juillet, mais je serai en France pour ma préparation finale. »
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La préparation de Léon Marchand aux États-Unis avec Bob Bowman
Léon Marchand effectue une grande partie de sa préparation olympique aux États-Unis à l'Arizona State University, où il dispose des précieux conseils de Bob Bowman, l'ancien entraineur de Michael Phelps.
« Coach Bowman a déjà participé sept fois aux JeuxOlympiques. Je pense donc qu'il sait comment s'y prendre. Il a beaucoup de conseils à donner. Il est très calme et il sait comment gérer tout cela. Je lui fais confiance ! » affirme-t-il avant que son entraîneur continue à nous éclairer sur Léon Marchand version étudiant, qu'il a vu grandir depuis plus de deux ans aux États-Unis.
« Chaque année, j'ai eu le plaisir de le voir grandir en tant qu'homme et en tant qu'athlète. Et il est très sérieux concernant la natation, cela n'a jamais été un problème. Et il a appris à gérer les choses en dehors de la piscine que tout le monde doit faire quand on est étudiant à l'université. C'est une sorte de progression naturelle. »
Mais comment lier vie étudiante et préparation pour les Jeux Olympiques ?
« Je pense que tous les étudiants sportifs sont très occupés. J'ai envie de dire que le simple fait entre alterner les cours et de passer quatre heures dans l'eau chaque jour est assez difficile », raconte Léon Marchand à propos de sa vie étudiante aux États-Unis.
« Mais cette année, j'ai moins de cours. Je voulais avoir plus de temps pour moi, pour l'année olympique. Mais je ne peux pas faire grand-chose parce que je suis tout le temps fatigué à cause de l'entraîneur Bowman », conclut le Français dans un sourire.
Bob Bowman veut préparer ses athlètes le mieux possible pour les Jeux Olympiques en leur accordant cependant un maximum de liberté et de responsabilité.
« Je suis beaucoup plus détendu et je n'ai plus la manie du contrôle que j'avais auparavant. Avec le temps, j'ai appris que certaines choses allaient se produire, que je m'en préoccupe ou non. Je souhaite faire en sorte que mes athlètes ne dépendent pas de moi. Ils doivent être capables de se débrouiller seuls, de résoudre des problèmes et de réussir dans l'environnement olympique. »