Alexis Pinturault : « La médaille d’or olympique est un objectif »

Alors qu'il s'apprête à disputer le super-G aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022, ce mardi 8 février, Alexis Pinturault s’est confié à la presse. Le tenant du gros globe de cristal a notamment évoqué ses objectifs et les spécificités des JO d’hiver en ski alpin.

5 minPar Nicolas Kohlhuber
Alexis Pinturault of Team France in action during the Olympic Games 2022, Men's Downhill Training on February 4, 2022 in Yanqing China.
(1 Getty Images)

Alexis Pinturault compte profiter au maximum des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022. Que cela soit dans son ski ou en terme de plaisir, le skieur français est à Pékin pour donner le meilleur de lui-même et vivre l’expérience olympique à 100 %.

Cet état d’esprit est nécessaire pour briller dans un événement aussi particulier que les JO d’hiver selon le tenant du gros globe de cristal. Ça sera son objectif pour décrocher le titre olympique, le seul qui manque à son palmarès.

Il démarre sa compétition ce mardi 8 février avec le super-G hommes, une course où ils désire « prendre du plaisir » avant de prendre le départ du combiné alpin (10 février) et du slalom géant (13 février).

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Alexis Pinturault a gagné le gros globe de cristal et deux médailles d’or aux Championnats du monde, mais jamais le titre olympique. Les JO d’hiver de Beijing 2022 sont l’occasion d’y remédier. Le skieur de 30 ans a admis qu’il compte profiter de son séjour à Pékin pour réaliser ce rêve.

« La médaille d'or olympique, je dirais qu'elle évoque surtout un rêve d'une certaine manière, mais aussi du coup, je dirais un objectif relativement important dans ma carrière. Je n’ai pas de médaille d’or donc c’est forcément un objectif sur ces JO d’hiver », a confié le skieur en activité le plus victorieux en Coupe du monde.

Il est au départ de quatre épreuves individuelles pour remplir son objectif. Le skieur de Courchevel se présente en tant qu'outsider en super G, « aura une belle carte à jouer en slalom » et est l'un des favoris en combiné et en slalom géant. Il a déjà remporté des petits globes et surtout des médailles olympiques dans ces deux épreuves.

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Avant le gros globe de cristal, trois médailles aux Jeux Olympiques d'hiver

Le natif de Moûtiers est monté sur trois podiums lors de ses deux premières participations aux JO d’hiver à Sotchi 2014 et PyeongChang 2018. Il a gagné deux médailles de bronze en slalom géant et une en argent sur le combiné.

Même si le titre s’est pour l’instant refusé à lui, le Français tire un bilan positif de ses deux premières expériences olympiques.

« Ça a été deux belles premières éditions qui m'ont aussi beaucoup appris. Comme j'ai tendance à le dire, les Jeux Olympiques sont un endroit où on a toujours envie d’aller, un endroit où chaque athlète rêve d'aller et rêve aussi de performer. »

Pintu a l’expérience des grands rendez-vous, mais il sait surtout que les Jeux Olympiques d'hiver ne sont pas une compétition comme les autres. Et pas uniquement en terme d’enjeux…

« Ce que moi je veux garder dans l'esprit, c'est vraiment que les JO sont une fête, c'est un plaisir. Peu importe ce qui s'est passé avant durant la saison, peu importe comment on se sent aux Jeux Olympiques, il faut vraiment prendre beaucoup de plaisir, il faut y aller avec le sourire. C'est une réelle chance, une réelle opportunité dans la carrière d'un athlète. C'est ça qu'il faut retenir finalement, au-delà du fait que oui, il faut faire des résultats, mais ce n'est pas un devoir, en fait, il faut surtout donner le meilleur de soi-même. Le plus important, c'est de donner tout ce qu'on a, de skier à son meilleur niveau. »

Alexis Pinturault court toujours après sa première victoire de l'hiver

C’est donc avec la volonté de profiter qu’Alexis Pinturault se trouve à Pékin. Cette quête de plaisir est peut-être même encore plus importante après son début de saison compliqué.

Le Français n’a pas gagné de course cet hiver en Coupe du monde, même s'il a fait trois podiums (deux fois deuxième, une fois troisième). Il a expliqué ses difficultés actuelles en évoquant notamment la délicate gestion de la période qui a suivi l’obtention du gros globe de cristal.

Cela n'empêche pas l’actuel neuvième du classement de la Coupe du monde de voir un côté positif dans sa situation actuelle. La pression sera peut-être moins importante sur ses épaules dans le portillon de départ du Centre national du ski alpin.

« Je ne suis peut-être pas dans la meilleure situation pour me sentir extrêmement confiant pour aller chercher la victoire aux Jeux olympiques. Mais à l'inverse, peut-être que je peux aussi y aller le cœur un peu plus léger et me dire ce que je pourrais tout simplement en profiter, m'amuser, bien entendu, en restant concentré sur l’objectif. »

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« Les Jeux Olympiques d'hiver, c'est très différent »

Cette possibilité de faire abstraction de la forme actuelle pour performer sur une course d’un jour est une des spécificités des Jeux Olympiques d’hiver. Peu importe le classement de la Coupe du monde, c’est bien la performance réalisée le jour J qui permettra ou non à Alexis Pinturault d’aller chercher le titre qu’il convoite tant.

Même s’il a revu ses objectifs à la baisse en Coupe du monde, ses ambitions restent élevées pour les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022.

« Ce qui est fait est fait, et les JO d'hiver, comme je l'ai déjà dit et déjà vécu, c'est très différent. Ce qui s'est passé avant ne compte finalement plus beaucoup. Il faut jouer sa chance, ne pas se poser de questions et se donner les moyens d'être présent et à cent pour cent sur les jours de compétition. »

Alexis Pinturault sait comment performer aux Jeux Olympiques d’hiver, il ne lui reste désormais plus qu’à trouver l’ingrédient qui transformera le bronze et l’argent en or.

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