Tennis - Roland-Garros 2023 : Ons Jabeur, un objectif de Grand Chelem toujours intact malgré les blessures
Ons Jabeur est une des joueuses les plus attendues à Roland-Garros où elle se présente en tant que tête de série numéro 7. Après un début de saison perturbé par les blessures, la Tunisienne vise toujours une victoire dans un tournoi du Grand Chelem.
Et si c’était à Roland-Garros qu’Ons Jabeur décrochait son premier titre dans un tournoi du Grand Chelem ?
Finaliste de Wimbledon et de l’US Open l’an passé, elle court toujours après cet exploit qui serait inédit pour une joueuse arabe mais aussi africaine. La Tunisienne a connu un début de saison perturbé par les blessures, mais elle ne perd pas cet objectif de vue.
« J'espérais que ce soit l'année dernière, cela ne s'est pas fait, mais je fais tout mon possible pour l’atteindre », a-t-elle avancé lors d'une journée dédiée à la presse, ce vendredi 26 mai.
Son statut de favorite à la coupe Suzanne-Lenglen n’est pas remis en question malgré les différents pépins physiques dont elle a été victime en 2023.
Opérée d’un genou puis victime d’une blessure à un mollet, elle n’a participé qu’à sept tournois cette année pour un bilan de 11 victoires et 6 défaites. Elle ne se présente pas à la Porte d’Auteuil en restant sur deux finales consécutives en WTA 1000 comme l’an passé, mais la confiance est quand même là.
« Je vais essayer de me concentrer match après match. C'est vrai qu'elles (Iga Swiatek, Aryna Sabalenka, Elena Rybakina) ont beaucoup joué mais vous savez, l'expérience joue aussi. L'important, c'est d'être en bonne forme, d'avoir une belle relation avec la terre battue. Je vais essayer de vivre au jour le jour et on verra bien ce qui se produira. »
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Ons Jabeur est rétablie à 100 % et cela peut tout changer
Si Ons Jabeur peut avoir des ambitions élevées, c’est parce qu’elle est en forme. Elle a écarté les doutes qui pouvaient entourer son état de santé à trois jours de défier Lucia Bronzetti au premier tour de Roland-Garros 2023.
« Je me sens beaucoup mieux. Ma semaine d'entraînement a été plutôt fructueuse ici. J'ai beaucoup joué avec plusieurs joueuses. Mon jeu de jambes était normal. On a toujours de l'appréhension. J'essaie de ne pas trop me concentrer là-dessus, mais j'ai retrouvé mon rythme. Mon déplacement sur le court est bien meilleur ici. »
C’est une très bonne nouvelle pour la native de Ksar El Hellar qui reste sur un revers au deuxième tour du WTA 1000 de Rome contre Paula Badosa (6-1, 6-4). Ce jour-là, elle a disputé son seul et unique match depuis son abandon en demi-finale du WTA 500 de Stuttgart.
Le choc face à Iga Swiatek avait tourné court en Allemagne, Ons Jabeur rejoignant les vestiaires en pleurs après seulement trois jeux. Au moment d’aborder Roland-Garros, cette déception est derrière elle et c’est un autre tournoi sur terre battue qui lui permet de viser haut : Charleston. Début avril, elle avait remporté son quatrième titre sur le circuit WTA à la faveur d'une victoire sur la championne olympique en titre, Belinda Bencic, en finale (7-6(6), 6-4).
« Je vais essayer de jouer avec le même esprit que celui avec lequel j'ai joué à Charleston. C'était le meilleur tournoi que j'ai joué cette année. »
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Revenir de blessure et gagner Roland-Garros, Ons Jabeur l’a déjà fait
Sa semaine en Caroline du Sud avait été très intéressante après des éliminations précoces à Indian Wells et Miami. La tournée américaine lui permettait de faire son grand retour après l’Open d’Australie et une opération à un genou. Ons Jabeur a peiné à enchaîner depuis, mais elle se prépare à jouer un tournoi particulier pour elle. À Roland-Garros, elle va retrouver la terre battue où elle a gagné le tournoi juniors en 2011.
Cette année-là, elle avait écrit l’histoire seulement quelques mois après une opération d’un poignet. Depuis ce succès chez les juniors, elle est attendue et profite d’un environnement particulier à la Porte d'Auteuil.
« J'adore Paris, j'adore être ici. Je garde de très bons souvenirs, surtout après avoir gagné Roland-Garros en juniors. La Tunisie est très proche de Paris, du coup, il y a beaucoup de Tunisiens ici. À vivre cela, c'est vraiment exceptionnel. »
Malgré cette atmosphère, le French Open reste le seul tournoi du Grand Chelem où elle n’a jamais atteint les quarts de finale. Ce cap à franchir fait partie de ses objectifs à cause d’un défi avec le Marocain Hicham Arazi, mais aussi parce qu’il lui permettrait de se rapprocher du titre.
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