Ons Jabeur à Wimbledon : Malgré la défaite, une finale chargée d’histoire pour la Tunisie et le monde arabe
Ons Jabeur a rayonné lors de ce tournoi Wimbledon 2022, même si elle s’est inclinée en finale face à Elena Rybakina. Sa performance est historique, et Olympics.com vous explique les exploits qui font d’elle une pionnière du tennis dans le monde arabe.
Après une finale de Wimbledon de haut niveau remportée par la Kazakh Elena Rybakina (3-6, 6-2, 6-2), la Tunisienne Ons Jabeur entre un peu plus dans l’histoire de son sport.
En accédant à la finale de Wimbledon, disputée ce samedi 9 juillet, elle est devenue la première représentante de Tunisie et du monde arabe, à atteindre ce stade en Grand Chelem.
Si la numéro 2 mondiale parvenait à remporter un titre en Grand Chelem en simple, elle deviendrait la première femme africaine à accomplir cet exploit. Cependant, elle serait la première représentante du continent depuis le Sud-africain Johan Kriek en 1981, naturalisé américain en 1982. Plus tôt, Jaroslav Drobny, qui représentait l’Égypte, avait remporté Roland-Garros à deux reprises en 1951 et 1952 ainsi que Wimbledon en 1954.
La tenniswoman du Zimbabwe Cara Black avait quant à elle remporté plusieurs tournois du Grand Chelem en double, dont Wimbledon à trois reprises en 2004, 2005 et 2007, mais n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale en simple.
Quelques jours plus tôt, Jabeur était déjà devenue la première femme arabe à atteindre les demi-finales d’un Grand Chelem. Auparavant, sa meilleure performance était un quart de finale, déjà à Wimbledon.
Des premières qui font d’elle une inspiration pour des centaines de Tunisiens et Tunisiennes.
« J’essaye d’inspirer tellement de générations dans mon pays. J’espère qu’ils m’écoutent », a-t-elle déclaré après la finale.
LIRE AUSSI - 5 choses à savoir sur Ons Jabeur
Première femme arabe à remporter un tournoi WTA
En 2021, Ons Jabeur avait déjà commencé à entrer dans l’histoire en devenant la première tenniswoman arabe à remporter un tournoi WTA. C’était lors du tournoi WTA 250 de Birmingham, en juin 2021, déjà sur gazon.
Près d’un an plus tard, elle est devenue la première femme arabe à remporter un WTA 1000, la deuxième catégorie la plus prestigieuse du circuit, après les Grands Chelems. Elle compte aujourd’hui trois titre en simple, après sa victoire au WTA 500 de Berlin, juste avant Wimbledon.
En novembre 2021, Jabeur faisait son entrée dans le top 10 mondial. Une première pour une joueuse arabe, hommes et femmes confondus. Avant la Tunisienne, le Marocain Younès El Aynaoui avait atteint la 14e place mondiale en 2003, remportant un total de cinq tournois au long de sa carrière sur le circuit ATP.
Quant à Hicham Arazi, lui-aussi Marocain, il avait atteint la 22e place mondiale en 2001, mais surtout il avait accédé aux quarts de finale à Roland-Garros en 1997 et 1998 et à l'Open d'Australie en 2000.
Un record olympique également
Avant de participer aux JO, Ons Jabeur a pris part à la première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse, à Singapour 2010. Elle s’était hissée jusqu’en quarts de finale, s’inclinant contre la joueuse de République populaire de Chine Zheng Saisai (actuelle 144e mondiale), future finaliste.
Deux ans plus tard, alors qu’elle n’avait que 18 ans, elle participait aux JO de Londres 2012, mais perdait au premier tour contre l’Allemande Sabine Lisicki.
Elle a ensuite participé aux deux Jeux Olympiques suivants, à Rio 2016 et Tokyo 2020. Grâce à ses trois JO, elle détient le record du nombre de participations dans la compétition de tennis olympique pour une athlète tunisienne, hommes et femmes confondus.