Rugby à 7 : comme Antoine Dupont, ils ont joué à XV et à 7 (et ça leur a plutôt réussi !) 

Les petits nouveaux

« Je vais intégrer le groupe élargi pour préparer [les JO] et j’espère pouvoir y figurer de la meilleure des manières ». Ce sont les termes utilisés par le capitaine du XV de France lundi 20 novembre, lors de la Nuit du Rugby, pour annoncer sa participation à la préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Un peu plus tôt ce mois-ci, un autre capitaine d’une équipe à XV a annoncé se lancer dans l’aventure ! Michael Hooper, longtemps leader de l’équipe d'Australie, a manqué la dernière édition de la Coupe du monde de rugby à XV, à l'automne 2023 en France. Pour tenter de rebondir, le joueur des Waratahs de Sydney va tenter l’aventure olympique. La sélection de l’ancien troisième ligne pour la préparation a été confirmée par le staff : il manquera les deux premières étapes du World Sevens Series à Dubaï et Cape Town mais sera de la partie à Perth – presque à la maison – pour se lancer dans le grand bain !

Une étape à laquelle pourrait bien participer Antoine Dupont. Jean-Marc Lhermet, vice-président de la Fédération Française de Rugby (FFR) a déclaré à l'Équipe que le meilleur joueur du monde en 2021 pourrait être lui aussi présent lors de l'étape de Perth, prévue du 26 au 28 janvier 2024.

Une programmation cinq étoiles à prévoir pour la première étape de l'année 2024.

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Des exemples à suivre

Il faut dire que les exemples connus en la matière sont de belles réussites ! Figure emblématique de tous les rugbys (XV, XIII et 7), Sonny Bill Williams est peut-être le plus connu. Si ses offloads (passes après-contact) restent mémorables à XV, il a débuté ce sport à XIII, en Australie, en 2004. Après avoir remporté deux Coupes du monde (2011 et 2015 avec les All Blacks), il s’est lancé dans l’aventure des Jeux Olympiques à Rio, en 2016.

Trois rugbys et deux pays. Semi Radradra est aussi passé par toutes les versions de ce sport avec la particularité d’avoir endossé deux maillots internationaux à XIII : celui de l’Australie et des Fidji. Passé par Toulon, il a disputé le World Sevens Series en 2011 avant de complètement opter pour le rugby à XV et de faire son retour en Top 14 cette année, en signant à l’Union Bordeaux Bègles.

Les Bleus ont (déjà) montré l’exemple

Il n’est cependant pas nécessaire d’aller jusque dans l’hémisphère Sud pour trouver des transitions entre le rugby à XV et le rugby à 7.

Gabin Villière, Jean-Pascal Barraque et Virimi Vakatawa ont tous les trois un point commun, autre que celui d'avoir évolué au poste de centre en Top 14 : ils ont porté les couleurs de l’équipe de France à XV et à 7.

Le premier a parfaitement réussi à allier ses qualités de finisseur et sa puissance pour s’imposer dans les deux équipes de France... En même temps ! D’abord demi de mêlée à XV, il est repositionné à l’aile en arrivant à Rouen et dispute aussi les World Sevens Series pour les Bleus du 7. Brillant, il fait même partie de l'équipe type du tournoi de Hong-Kong, Chine en 2019, avant de s’engager à Toulon et de connaître ses premières sélections avec le XV de France : un Grand Chelem en 2022 et une Coupe du monde disputée à la maison !

Le deuxième a surtout marqué l’équipe à 7. En arborant notamment le brassard de capitaine et en remportant la médaille d'argent à Vancouver et à Hong-Kong, Chine en 2019.

Le troisième a-t-il encore besoin d’être présenté ? Né en Nouvelle-Zélande et d'origine fidjienne, il explose en 2016. Cette année-là, il découvre les deux maillots Bleus : titulaire lors du Tournoi des Six Nations (il inscrit d’ailleurs son premier essai lors de sa première sélection contre l’Italie), il dispute également les Jeux Olympiques à Rio, quelques mois plus tard. Devenu indispensable, il dispute notamment deux finales de Coupes d’Europe avec le Racing 92, en 2018 et en 2020.

Des transitions en or

Ces joueurs-là inspireront certainement Antoine Dupont. Josua Tuisova, Kwagga Smith et Cheslin Kolbe ont tous les trois joué à XV et remporté une médaille olympique.

Un peu comme Villière, le Fidjien Tuisova est parvenu à allier les deux. En signant à Toulon, il s’est ouvert la voie du XV, tout en portant le maillot blanc, noir et bleu de l’équipe des Fidjis à 7. Il est médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Rio 2016.

Les deux autres ont un parcours très lié. Jugé trop petit pour jouer à XV, Kolbe se lance dans l’aventure “Sevens” et remporte la médaille de bronze avec celui qu’il côtoiera quelques années plus tard sous le maillot de l'Afrique du Sud. Ensemble, ils remportent la Coupe du monde à XV en 2019 au Japon et en 2023 en France.

Tenika Willison, une femme inspirante

Chez les femmes aussi, les joueuses passent de l'un à l'autre et adaptent leurs qualités aux exigences du rugby, quel qu'il soit. Médaillée d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo, Tenika Willison a porté le maillot Néo-Zélandais de nombreuses années, accumulant les récompenses aux Jeux du Commonwealth et aux World Sevens Series. À 25 ans seulement, elle s’est désormais tournée vers le XV et porte le maillot de demi de mêlée des Black Ferns.

Une double casquette également portée par Caroline Drouin. La Française porte le numéro 10 du XV de France ainsi que le maillot à 7 depuis 2017. Elle compte de nombreuses récompenses, comme une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Tokyo mais également la distinction de meilleure joueuse du Top 8 pour la saison 2017/18.

Ses coéquipières Chloé Jacquet et Carla Neisen ont le même profil et toutes les trois sont reparties du Japon avec une médaille autour du cou. Cette dernière s'est d'ailleurs exprimée pour Olympics.com au sujet de la probable sélection d'Antoine Dupont.

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