Quels sont les hymnes officieux des équipes de rugby à 7 pour les JO de Paris 2024 ?
Comme la plupart des vestiaires, celui de l’équipe de rugby à 7 d’Argentine vit au rythme des blagues et des cris. Mais dès que les premières notes du titre Muchachos sortent de l’enceinte, les joueurs se mettent à chanter à l’unisson avant la grande finale des World Rugby Sevens Series à Madrid.
Ce titre est un remix d’un classique de la salsa sorti en 2003. Il s’agit d’une ode aux exploits des footballeurs Diego Maradona et Lionel Messi.
Olympics.com a tenté de découvrir ce qu’écoutent les sélections de rugby à 7 avant les matchs en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024.
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Un hommage à leur pays adoré
Comme presque tous les Argentins, les joueurs de la sélection nationale de rugby à 7 étaient devant leur télévision lors de la superbe finale de Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar remportée par l’Albiceleste contre la France aux tirs au but.
Lors des jours qui ont suivi, les Argentins, portés par leur bonheur, ont envahi les rues de Buenos Aires pour chanter « Muchachos, Ahora Nos Volvimos a Ilusionar » (Les gars, on peut se remettre à rêver), une reprise revisitée de la chanson La Mosca par les fans. Fernando Romero avait composé ce son pour fêter la victoire de l’Argentine à la Copa América en 2021.
Lionel Messi l’avait même citée comme l’une de ses chansons préférées et l’avait entonnée à la télévision avant le Mondial. Tous les joueurs l’ont ensuite chantée après la victoire contre le Mexique. Muchachos est alors devenu l’hymne officieux de la sélection de football et l’équipe de rugby à 7 d’Argentine a pris le relais en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Joaquin Pellandini, joueur des Pumas Sevens, explique : « C’est un son qui nous représente bien. On est tous fans de foot. Quand on arrive au stade, on met ça dans le bus, c’est un rituel. »
L’Uruguay, pays voisin, a plutôt opté pour Cielo de un solo color de No Te Va Gustar et Llenos de Magia de La Vela Puerca, deux classiques du rock.
Chez les Fidjiens, on est plutôt sur la tradition avec un chant folk local que les joueurs écoutent tous les jours à l’entraînement mais aussi avant les matchs. « Ça veut dire ‘Notre pays adoré’ », explique le vétéran Jerry Tuwai. « Ce son nous porte avant d’entrer sur le terrain. »
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Trains et balades Disney, des paroles qui disent tout
L’équipe féminine d’Australie a opté pour un son du sud des États-Unis d’Amérique. La sélection comporte de nombreuses fans de musique country et elles ont opté pour Freight Train d’Alan Jackson, chanteur né dans l’état de Géorgie.
« C’est une chanson de country qui parle de trains qu’on ne peut pas arrêter, c’est aussi pour ça qu’on aime ce son », explique la championne olympique Charlotte Caslick. « J’aime la country, donc c’est possible que j’ai eu une influence sur ce choix, mais Tim Walsh, notre coach, parle tout le temps de trains aussi. Donc ça a joué. »
Les paroles de la chanson choisie par le Brésil ont aussi leur importance. Les Brésiliennes ont choisi les sons des rappeurs locaux Racionais MC’s et Emicida.
« Certaines aiment ces sons, d’autres moins, mais ils nous parlent », explique l’arrière brésilienne Bianca Silva. « On est plusieurs à les chanter, ça nous donne de l’énergie. »
Côté irlandais, on écoute un peu de tout, comme du Justin Bieber, du Casper Walsh mais aussi d’autres artistes en fonction des tournois. Toutefois, la chanson What Dreams Are Made Of d’Hilary Duff est toujours dans la playlist. Cette chanson est présente dans le film de Disney Lizzie McGuire, où le personnage de Duff la chante devant des milliers de fans pour illustrer son passage de jeune écolière à pop star.
Ce son a accompagné la sélection irlandaise quand elle a décroché sa première médaille – bronze – lors de l’étape espagnole de Séville en 2022.
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Du lourd pour bouger la tête
Les paroles, l’équipe de France de rugby à 7 s’en préoccupe peu. Pour les Bleus d’Aaron Grandidier, seule l’énergie compte.
« Avant chaque match, on met Turbulence de Steve Aoki, ça fait bien bouger la tête. Quand on l’entend, on sait qu’on est prêt à aller en découdre. »
Les États-Unis d'Amérique, quant à eux, ont troqué Bad Boy For Life et cherchent un nouvel hymne.
« On la mettait tout le temps mais l’équipe, le groupe a changé », raconte l'ancien joueur de NFL Perry Baker qui a déjà participé deux fois aux JO
Les Américains mettent donc Spend Some Money de Damedot ou encore Not Like Us de Kendrick Lamar, mais ils cherchent encore l’hymne unique qui rythmera leurs JO de Paris 2024.
« Madison Hughes dit qu’il faut qu’on en trouve un, donc je lui ai dit de le faire pour nous. Il passe son temps à écouter des sons, on verra ce que ça va donner », sourit Baker.
La situation est la même pour l’équipe de Nouvelle-Zélande masculine. « On a désigné un comité chargé de la musique, ils sont sur le dossier », explique le médaillé d’argent de Tokyo 2020 Dylan Collier. « Deux ou trois joueurs se chargent de la musique généralement, donc c’est à eux de décider. »
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