Pinturault, Odermatt, Faivre… Qui sont les favoris pour le slalom géant hommes à Beijing 2022 ?
Le slalom géant hommes est prévu dimanche 13 février. Un rendez-vous qu’Alexis Pinturault et Marco Odermatt aimeraient ne pas rater, tout comme le spécialiste de la discipline Mathieu Faivre. Mais qui parviendra à se distinguer dans cette première course technique de Beijing 2022 ?
Ces deux hommes étaient très attendus à Beijing 2022.
Et ils le sont encore. Le Français Alexis Pinturault et le Suisse Marco Odermatt se sont livrés une lutte de tous les instants sur les pistes de la Coupe du monde 2020/21. Le gros globe de cristal a été remporté par Pinturault, Odermatt était son dauphin.
La saison 2021/22 a mieux démarré pour le Suisse, actuel leader du général, mais les deux hommes n’ont pas lancé leurs Jeux Olympiques de Beijing 2022 comme ils l’auraient souhaité. Pinturault, vice-champion du combiné à PyeongChang 2018, est parti à la faute sur le slalom de son épreuve de prédilection, jeudi 10 février. Deux jours plus tôt, il avait terminé 11e dans le super-G, une épreuve qu’Odermatt n’a pas terminée.
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Alors au moment de prendre le départ du slalom géant, le dimanche 13 février, la première course technique du ski alpin hommes à Pékin, la pression sera sur ces deux skieurs hors-norme.
N’oublions pas que Pinturault est le détenteur du petit globe de cristal de la discipline, en plus d’y avoir décroché le bronze à Sotchi 2014 et à PyeongChang 2018. Odermatt, lui, règne sans partage sur cette discipline cette saison, avec quatre victoires (et une deuxième place) en cinq géants.
Champion du monde 2021 du géant, le Français Matthieu Faivre entretient également de grands espoirs, dimanche 13 février.
Le sort a décidé que Marco Odermatt, Matthieu Faivre et Alexis Pinturault partiront à la suite, avec les trois skieurs qui enfileront le dossard 4, 5 et 6.
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Pinturault et Faivre, les espoirs français
Pinturault a-t-il un atout supplémentaire pour faire la différence ? « Le fait de s'aligner sur plus de disciplines fait qu'il a énormément d'élasticité musculaire », commente Fred Perrin, le responsable du groupe technique de l'équipe de France, dans une analyse grand-format réalisée par le journal L’Équipe.
« L'élasticité permet d'utiliser l'énergie du ski », complète Gauthier de Tessières, consultant pour Eurosport et ancien membre de l'équipe de France (2002-2014). « En appuyant très fort sur un ski, ça va le faire cintrer. C'est comme un arc que tu as tendu. Une fois accumulé le maximum d'énergie, poum ! La flèche part. On relâche pour laisser filer le ski. C'est comme si tu avais une voiture de course sous les skis et qu'elle avait des coups d'accélérateur. »
Le polyvalent skieur a cependant vu un autre rival prendre les devants, ces dernières années, son compatriote spécialisé dans le géant, Mathieu Faivre. Il est l’actuel champion du monde après sa belle performance en février 2021 dans une course qu’Odermatt et Pinturault n’ont pas finie.
« [Mathieu Faivre] a un mental énorme », explique de Tessières. « C'est un vrai tueur qui ne fait qu'une discipline, le slalom géant, avec des cibles précises. » S’il est concentré sur un seul objectif à Beijing 2022, la pression sera aussi forcément au rendez-vous pour ce skieur « très puissant » qui ne peut pas se permettre de se rater pour sa seule course aux Jeux. À Sotchi, il avait terminé 24e, à PyeongChang 7e.
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Les autres prétendants
Face à eux, d’autres skieurs ont également l’étiquette de « favoris » qui leur colle à la peau. C’est le cas notamment de l’Autrichien Manuel Feller qui a signé ses meilleurs résultats en Coupe du monde cette saison lors du slalom géants, avec trois podiums. Mais aussi le Norvégien Henrik Kristoffersen, le vice-champion de PyeongChang 2018 dans la discipline et champion du monde 2019. La seule fois où Odermatt n’a pas fini premier dans le slalom géant en Coupe du monde, c’est lui qui a été sacré.
Odermatt, quant à lui, a commencé la saison en s'adjugeant le premier slalom géant à Soelden, en Autriche, et compte déjà 11 podiums avec 6 victoires, dont 4 en géant. À 24 ans, il dispute ses premiers Jeux et sait qu'il est très attendu, notamment après avoir manquer le coche en super-G à Beijing 2022 (2 victoires cette saison) et en descente, avec une septième place.
L’Italien Luca De Aliprandini pourrait aussi aller chercher un résultat. Il est l’actuel vice-champion du monde et a réussi un podium cette année en Coupe du monde : en géant, chez lui. Il disputera sa première course à Pékin.
Du côté des (autres) Suisses, Gino Caviezel et Loïc Meillard ont quelque peu sous-performé depuis leur arrivée à Pékin. Le premier a fini 16e du super-G et le deuxième a fauté sur le slalom du combiné, comme Pinturault. En revanche, Meillard espère mieux faire dans le géant, une épreuve où il a fini cinquième aux Mondiaux 2021.
Alors qui saura tirer son épingle du jeu ? Début de réponse à 10h15 pour la première manche, dimanche. La deuxième manche commence à 13h45, toujours au Centre national de ski alpin de Yanqing, le dimanche 13 février.
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