Mondiaux de gymnastique artistique | Mélanie De Jésus Dos Santos : à Liverpool à la recherche de sensations
La gymnaste française s’apprête à disputer ses quatrièmes Mondiaux de gymnastique artistique, à Liverpool du 29 octobre 6 novembre. La quadruple championne d’Europe dispute ses premiers grands championnats depuis des JO de Tokyo 2020 compliqués pour elle. Et DJDS s’y dirige sans pression.
Mélanie De Jesus Dos Santos aura des objectifs multiples aux Mondiaux de Liverpool. Tout d’abord, il s’agira de reprendre ses marques pour sa deuxième compétition depuis les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, un mois après les Internationaux de France qui se disputaient à l’Aréna de Paris Bercy, futur site olympique des JO de Paris 2024.
Devant son public, elle était alignée à la poutre et terminait troisième des qualifications avant de finir sixième d’une finale remportée par sa compatriote Marine Boyer.
« Je peux être fière de moi, mais je ne suis pas contente du résultat », déclarait la gymnaste de 22 ans à Olympics.com après sa prestation. « Le retour à la compétition était difficile. Et à Bercy, c’était très stressant. Je n’ai pas fait de compétition depuis les Jeux… »
Un retour devant son public n’était probablement pas le plus simple des défis, mais cela lui a permis de prendre ses marques avant les Championnats du monde, première compétition qualificative pour Paris 2024 où les Comité Nationaux Olympiques médaillés de la compétition par équipes remporteront un quota pour cinq athlètes.
« Ça m’a permis de voir comment gérer mon stress pour ces Mondiaux », soulignait DJDS, qui avait obtenu la sixième place de la compétition par équipes de Tokyo 2020 avec la France.
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De Jesus Dos Santos, sans pression pour les Mondiaux
Non présente lors des Championnats du monde 2021, qui ont eu lieu deux mois après les JO, la gymnaste de 22 ans disputera sa première compétition planétaire depuis Stuttgart 2019, où elle avait terminé cinquième au sol et à la poutre, ainsi qu’avec la France par équipes. Au concours général individuel, elle avait pris la 20e place.
Six mois plus tôt, la Martiniquaise avait fait sensation lors des Championnats d’Europe avec deux médailles d’or, au sol et au concours général, ainsi qu’une médaille d’argent à la poutre. Elle confirmait ainsi tous les espoirs placés en elle.
À Liverpool, l’objectif ne sera pas les plus hautes marches du podium, mais plutôt de reprendre ses marques au plus haut niveau.
« Je suis dans un bon état d’esprit puisque ça y est, c’est mon retour officiel sur les grosses compétitions », confiait-elle au journal L’Union, quelques jours avant le début de la compétition.
« Je suis très contente de faire partie de l’équipe de France. Je ne me mets pas la pression, je veux juste faire ce que j’ai à faire, mettre en œuvre tout ce que je fais à l’entraînement. J’aimerais accéder aux finales, et puis on verra bien. »
De grands changements après Tokyo 2020
Si elle insiste sur la mise en pratique des éléments d’entraînement, c’est car après les Jeux de Tokyo 2020, Mélanie De Jesus Dos Santos a pris le chemin des Etats-Unis, où elle vit désormais et s’entraîne dans la structure de Simone Biles, la quadruple championne olympique américaine.
Au World Champions Centre, plus précisément, en banlieue de Houston au Texas. Elle y a rejoint les entraîneurs français Cécile et Laurent Landi, afin de préparer au mieux les Jeux de Paris 2024.
« [J'avais] besoin de voir autre chose, d'autres personnes. Ce nouveau cadre me permet de repartir à zéro et de retrouver une motivation », confiait-elle lors d’une interview exclusive avec Olympics.com.
La motivation retrouvée, elle espère désormais se libérer et profiter des Jeux Olympiques de Paris 2024, après une première expérience olympique
« À [Tokyo] j'ai découvert un stress que je n'avais jamais ressenti auparavant et je pense que c'est ce qui a un peu foiré mes Jeux », se rappelait-elle au micro d’Olympics.com.
En plus du concours général par équipes, elle avait terminé 11e en individuel et 6e des barres asymétriques.
Lors des Mondiaux de Liverpool, peut-être retrouvera-t-elle les sommets, mais l’essentiel sera de retrouver le plaisir pour s’approcher de Paris avec plus de confiance.
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