L'apothéose olympique du vétéran Johan Clarey - Le meilleur moment de la journée aux Jeux Olympiques de Beijing 2022 - 7 février
Médaillé d'argent de la descente à Beijing 2022, Johan Clarey a vécu une journée de rêve, qui couronne une carrière à rebondissements - Meilleur moment de la journée aux Jeux Olympiques de Beijing 2022 - 7 février.
Tous les jours, un florilège de moments historiques a lieu aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022, mais nous vous sélectionnons le meilleur à la fin des épreuves, quand Pékin ferme ses portes. Aujourd’hui, le jour de gloire de Johan Clarey, le médaillé olympique le plus âgé de l'histoire.
Des hauts, des bas, de la vitesse folle, des doutes, et enfin une apothéose olympique : la carrière de Johan Clarey a été un tourbillon d'émotions, couronné par une médaille d'argent à Beijing 2022 .
Le parcours olympique du Français n’a en effet pas été de tout repos. Après des débuts à Vancouver 2010, il abandonne à Sotchi 2014 et songe à prendre sa retraite sportive. Il décide de persévérer et se classe 18e de la descente à PyeongChang 2018. Le Français pense alors en avoir fini avec les Jeux Olympiques.
Mais d’excellents résultats lors des saisons suivantes vont le faire changer d’avis. En 2019, il remporte sa première médaille aux Championnats du monde, dans l’épreuve du Super G, alors qu’il est âgé de 38 ans. Puis la saison passée, il termine pour la première fois dans le top 5 du classement général de la descente. Deuxième à Kitzbuel fin janvier, Jo commence en puissance avant les Jeux de Beijing 2022.
Et ce lundi, il a été tout bonnement exceptionnel de puissance et de constance pour décrocher une incroyable médaille d’argent, à seulement 10 centièmes du Suisse Beat Feuz et devenir le médaillé olympique le plus âgé de l'histoire.
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Le skieur le plus rapide de la planète (il détient le record de vitesse pure avec une pointe à 161 km/h sur la descente de Wengen 2013, une marque qui n’a toujours pas été dépassée) a vécu cette médaille comme un rêve.
« J’ai du mal à réaliser : je n’ai pas eu le temps de profiter, il va me falloir quelques heures », a-t-il confié à l'AFP. « Si on m’avait dit ça ce matin, je n’y aurais pas cru. Je suis très content de la manière dont j’ai abordé ces Jeux. J’ai évacué tout le négatif. C’est juste incroyable, l’apothéose, le plus beau jour de ma carrière. Je pense beaucoup à David (Poisson, décédé à l’entraînement en novembre 2017). On l’a perdu il y a quatre ans, c’est une des premières personnes à qui j’ai pensé. »
Un grand champion qui a vécu jusqu'au bout son tourbillon d'émotions.