L’outsider Polig résiste à la tourmente dans le combiné
Le Suisse Paul Accola était le grand favori du combiné alpin masculin. À l’heure des Jeux, il a gagné les trois épreuves qui ont eu lieu lors de la saison et il semble assuré d’une place sur le podium. Le Luxembourgeois Marc Girardelli affiche lui aussi une forme splendide et beaucoup d’observateurs s’attendent à voir les deux hommes en découdre pour le titre.
Toutefois, à la dernière minute, la météo va avoir une influence spectaculaire sur le résultat. La nuit précédant le premier volet de l’épreuve – la descente –, de lourdes chutes de neige s’abattent sur le parcours et le départ est retardé afin de permettre aux techniciens de piste de préparer le tracé. Après plus de deux heures d’attente, le premier skieur peut enfin s’élancer du portillon de départ. Il s’agit de Girardelli, mais à peine commencée, sa course s’achève, après une chute spectaculaire.
Il n’est pas le seul skieur à la peine. Si Accola parvient à arriver jusqu’en bas, ce n’est qu’au prix d’une course prudente qui ne lui permet de se classer que cinquième, toutefois devant ses principaux adversaires .
Le Suisse attaque alors le parcours de slalom avec confiance, mais il manque très vite une porte et ses chances s’évanouissent. L’attention se porte ensuite sur Hubert Strolz, le tenant du titre, qui se montre en état de grâce lors de sa première manche. Mais dans la seconde, il commet une erreur extraordinaire en perdant sa concentration : il rate une porte à 30 mètres de l’arrivée. Il est disqualifié, ce qui signifie que le titre est désormais bel et bien vacant.
Un homme va saisir sa chance, l’Italien Josef Polig, qui n’est qu’un outsider. Son meilleur classement absolu en Coupe du monde est une cinquième place et on ne l’a guère vu à Albertville jusque-là. Sixième de la descente, il se classe cinquième du slalom, mais vu toutes les chutes et erreurs commises, sa performance d’ensemble suffit à lui offrir une remarquable victoire.