Aamodt défie les médecins et décroche le titre du super-G

Dans les mois précédant ces Jeux, de nombreuses personnes ont tout misé sur le Norvégien Kjetil André Aamodt. Le jeune skieur polyvalent a démontré ses aptitudes au plus haut niveau en slalom, en descente et en super-G et l’on considère qu’il a de véritables chances de remporter au moins une médaille.

Aamodt défie les médecins et décroche le titre du super-G
(1992 Getty Images)

Mais trois mois à peine avant les Jeux Olympiques, il tombe gravement malade et est transporté à l’hôpital. Les médecins estiment qu’il ne pourra pas reprendre la compétition avant six mois. C’en est donc fini de sa saison et des Jeux d’Albertville.

Aamodt bat cependant en brèche les prévisions et les recommandations médicales en renouant avec l’entraînement de manière anticipée. Il arrive ainsi à convaincre les sélectionneurs norvégiens qu’il est apte à participer aux Jeux. Cela dit, sa maladie et la durée de son absence signifient certainement qu’il devra renoncer à se mêler à la lutte au sommet.

Le Norvégien attaque son programme par la descente. Sans surprise, il termine loin du podium, à la 26e place. Cela lui suffit toutefois pour réaliser qu’il est à nouveau compétitif et il s’aligne dans le super-G avec un regain de confiance.

Il s’élance en deuxième position et améliore le temps de son prédécesseur, Marco Hangl, en franchissant la ligne en 1’13’’04. Il n’a plus qu’à regarder les autres et à attendre. Le Luxembourgeois Marc Girardelli, toujours à la poursuite de sa première médaille olympique, lui emboîte le pas et termine à 73 centièmes. Il est désormais clair qu’il va falloir aller chercher le chrono d’Aamodt, ce que tentent toute une série de skieurs, mais sans succès. Franz Heiner échoue, Paul Accola, le leader de la Coupe du monde, ne termine que dixième, alors que Jan Einar Thorsen se hisse sur la troisième marche du podium, six centièmes derrière Girardelli.

Mais personne n’est en mesure d’approcher la performance d’Aamodt. Quelque mois après avoir été allongé sur son lit d’hôpital, le jeune Norvégien tient sa première médaille d’or olympique, qui sera suivie par de nombreuses autres puisqu’il montera à nouveau sur le podium des Jeux d’hiver en 1994, 2002 et 2006.

Girardelli obtient pour sa part de l’argent. Deux jours plus tard, les deux hommes se retrouveront sur le podium, cette fois dans le slalom géant que Girardelli termine à nouveau deuxième, devant Aamodt qui enrichit sa collection d’une médaille de bronze.

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