Championnats du monde de canoë slalom 2023 : Jules Bernardet, Marjorie Delassus et Camille Prigent parlent de l’ambiance et la concurrence en équipe de France

Paris 2024

L’équipe de France de canoë slalom s’apprête à s’élancer sur les eaux vives de Lee Valley, au Royaume-Uni, où se déroulent les Championnats du monde 2023, du 19 au 24 septembre. Si la concurrence est rude chez les Bleus, l’ambiance qui règne au sein de l’équipe est saine. Découvrez les témoignages exclusifs des canoéistes tricolores Jules Bernardet, Marjorie Delassus et Camille Prigent à ce sujet.

6 minPar Julie Trosic
Marjorie Delassus of France at the 2023 European Games in Canoe Slalom, in Krakow, Poland
(EG2023 Krakow-Malopolska)

Une équipe de France très dense s’apprête à disputer les Mondiaux 2023 de canoë slalom, du 19 au 24 septembre à Lee Valley. Une échéance capitale en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024, où 54 quotas sont en jeu. Alors qu'un seul quota n’est disponible par CNO dans chaque catégorie, les Français auront à cœur de briller au Royaume-Uni. Mais si la concurrence est intense, elle est aussi un atout.

Lors des Jeux européens 2023 cet été en Pologne, Jules Bernardet, champion du monde U23 en C1 (canoë à une place), ainsi que les championnes d’Europe par équipes 2023 Marjorie Delassus et Camille Prigent se sont confiés à Olympics.com à propos de l’ambiance qui règne chez les Bleus.

En vue de leur participation imminente aux Championnats du monde, découvrez comment ils abordent leurs prochaines échéances sportives compte tenu de leurs résultats actuels. Et en quoi la concurrence et l’émulation au sein de l’équipe de France de canoë slalom peuvent s’avérer un avantage.

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Des résultats prometteurs pour les Bleus

En France, le canoë slalom a été principalement mis sous les feux de la rampe par un certain Tony Estanguet, triple champion olympique (Sydney 2000, Athènes 2004 et Londres 2012), et président du comité d'organisation des Jeux de Paris 2024.

Dans son sillage, Jules Bernardet et Marjorie Delassus, entre autres, espèrent à leur tour participer aux JO. Mais avant de penser à Paris 2024, ils devront d’abord tenter de se qualifier en obtenant un quota olympique lors des Championnats du monde au Royaume-Uni notamment. Et au vu de la densité de la délégation française dans cette discipline, la concurrence sera rude sur les eaux vives de Lee Valley.

Après son titre aux Mondiaux U23 cette année en C1, Jules Bernardet aborde cette prochaine compétition « avec beaucoup d’envie ». Le jeune céiste s’est confié à Olympics.com à ce sujet : « Ça va être mes premiers Championnats du monde seniors et [je suis] très heureux et prêt à tout dévorer. Je vais essayer de sortir mon meilleur canoë ce jour-là. »

Quant à Marjorie Delassus, elle a décroché l’argent à deux reprises en C1 l’an dernier. D’abord aux Championnats d’Europe 2022 en Slovaquie au mois de mai, puis en juin lors de l’étape de Coupe du monde à Cracovie, en Pologne. Après son titre en kayak par équipe aux Jeux européens avec ses partenaires Camille Prigent et Emma Vuitton cette année, elle a parlé de l’effet de la concurrence en équipe de France.

« L'ambiance, elle est top : il y a une super équipe, tout le monde est hyper soudé », explique l’athlète de 25 ans qui évolue dans les trois catégories olympiques : canoë slalom, kayak slalom et kayak cross. « Je pense que ça tire bien le groupe vers le haut. Il y a de bonnes affinités entre chacun des athlètes et le fait que le groupe soit bon et qu'il y ait du niveau, ça fait de l'émulation pour tout le monde et c'est chouette. »

En canoë individuel, elle sera opposée à deux autres céistes françaises : Angèle Hug, médaillée d’argent lors de l’étape de Coupe du monde 2023 à Augsbourg (Allemagne), et Lucie Prioux, qui avait obtenu le même résultat en Slovénie en 2020.

Une densité au sein de l’équipe de France qui favorise l’émulation

La kayakiste Camille Prigent s’est à son tour confiée à Olympics.com il y a quelques mois, notamment au sujet du groupe tricolore en canoë slalom. « Je pense qu'on a vraiment une équipe qui est solide, qu'on n'a pas forcément réussi à s'exprimer sur nos finales […] aux Jeux européens. » Celle qui avait été médaillée d’argent en K1 lors de la finale de Coupe du monde 2022 à La Seu d’Urgell, en Espagne, a ensuite ajouté : « On aura toutes les cartes en main aux Mondiaux qu'on prépare vraiment. »

Après les épreuves par équipes du 19 septembre, la kayakiste sera alignée en individuel face à ses coéquipières habituelles (Delassus et Vuitton). En kayak cross, elle retrouvera ces deux mêmes partenaires ainsi qu’une autre compatriote, Angèle Hug, qui avait décroché l’argent en K1 aux Championnats d’Europe U23 l’année dernière.

Côté masculin, les tricolores Titouan Castryck et Boris Neveu seront au départ de la même série en K1. Après sa médaille de bronze aux Mondiaux U23 à Cracovie au mois d’août, Castryck tentera de remonter sur le podium à Lee Valley, mais il aura fort à faire face à Neveu qui a été sacré champion du monde en 2021.

Ils seront également alignés en kayak cross le 24 septembre, tout comme leurs compatriotes Benjamin Renia et Anatole Delassus. Le jeune frère de Marjorie a récemment obtenu une médaille de bronze dans cette nouvelle discipline lors de l’étape de Coupe du monde à La Seu d’Urgell, début septembre, après avoir été vice-champion du monde en 2022.

Jules Bernardet, quant à lui, considère que « l’'ambiance est cordiale », malgré la densité de l’équipe de France. « On est surtout là pour bosser. Et voilà, on fait le job un max. » En C1, il est notamment en concurrence directe avec son compatriote Nicolas Gestin, qui a remporté le classement général de la Coupe du monde de canoë slalom 2022.

Avec une concurrence aussi forte au sein des rangs tricolores, la course aux qualifications pour obtenir un quota pour Paris 2024 sera d’autant plus difficile. Car la France, en tant que pays hôte, ne disposera que d’un seul quota par genre en canoë et en kayak.

Après ces Mondiaux outre-Manche, les Bleus navigueront ensuite à domicile lors de la finale de la Coupe du monde organisée sur leur bassin d’entraînement à Vaires-sur-Marne, début octobre. Une épreuve qui fait partie du programme test des prochains Jeux. L’occasion idéale de se mesurer à leurs concurrents internationaux sur le site olympique de Paris 2024, à moins d’un an des Jeux en France.

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Kayak hommes

  • Titouan Castryck
  • Boris Neveu
  • Benjamin Renia

Kayak femmes

  • Marjorie Delassus
  • Camille Prigent
  • Emma Vuitton

Canoë hommes

  • Jules Bernardet
  • Nicolas Gestin
  • Lucas Roisin

Canoë femmes

  • Marjorie Delassus
  • Angèle Hug
  • Lucie Prioux

Kayak cross hommes

  • Titouan Castryck
  • Boris Neveu
  • Benjamin Renia
  • Anatole Delassus

Kayak cross femmes

  • Marjorie Delassus
  • Camille Prigent
  • Emma Vuitton
  • Angèle Hug
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