Championnats du monde de tennis de table par équipes 2024 : Chez les Françaises, un groupe en osmose « pour aller faire des exploits »

Les Françaises ont rempli leur premier objectif aux Championnats du monde de tennis de table par équipes 2024.

Avant de s’envoler pour Busan, elles tenaient toutes le même discours : vouloir faire mieux que le huitième de finale de l’édition 2022. C’est désormais chose faite grâce à leur victoire sur le Portugal ce mercredi 21 février (3-0).

Les Bleues ont assumé leur statut de tête de série numéro 8 avec cette qualification en quarts de finale. Elles vont maintenant devoir battre une équipe mieux classée, l’Allemagne, pour accéder aux demi-finales.

« Gagner notre huitième de finale pour après aller titiller une grosse équipe sur le quart de finale, je pense que c'est ça notre objectif », résumait Camille Lutz dans une interview exclusive avec Olympics.com.

Pour surprendre les coéquipières de Nina Mittelham, 17e mondiale, et assurer la troisième médaille de l’histoire des Françaises dans cette compétition après 1949 et 1991, le collectif pourrait jouer un rôle décisif.

Prithika Pavade en a la certitude, jouer par équipes permet aux joueuses de se transcender. La bonne ambiance qui règne dans la délégation tricolore pourrait même être le petit quelque chose en plus qui fait tomber la balle du bon côté du filet face à certaines favorites.

« On veut essayer de construire au fur et à mesure que ce soit individuellement ou même avec l'équipe, un fort esprit toutes ensemble, pour aller faire des exploits. C'est important l'ambiance parce que plus on se sent bien dans un groupe, plus on est apte à performer. Dans le groupe féminin, on s'entend toutes très bien, on sent qu'il y a une vraie osmose », explique la 33e mondiale.

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Deux générations, une bonne dynamique

Jia Nan Yuan, Audrey Zarif, Prithika Pavade, Camille et Charlotte Lutz ont d’abord dû apprendre à se connaître. Elles ne sont pas toutes de la même génération, avec même 20 ans qui séparent l’aînée de la cadette.

Cette différence d’âge, les Françaises ont su le tourner à leur avantage. Les plus jeunes profitent des leçons données par les plus expérimentées pour progresser et faire avancer l’équipe.

« Je pense qu'il y a une très bonne dynamique. Avec Prithika et Charlotte, on s'est beaucoup côtoyées dans les catégories jeunes. On a grandi ensemble donc on se connaît très bien et on s'entend très bien avec Audrey aussi, qui est un peu plus vieille que nous, mais que l'on côtoie tout le temps depuis. Et sur les dernières années, Jia Nan aussi. Elle ramène un peu ce côté expérience et connaissance du ping. Elle a quand même gagné le top 16 européen donc on a une grande joueuse qui peut nous guider malgré notre jeune âge », détaille Camille Lutz.

La numéro 1 française confirme ce rôle de leader expérimentée. Elle a vu grandir certaines de ses coéquipières et n’hésite pas à leur parler de son vécu, même quand il s'éloigne de la table.

« Elles me posent parfois des questions sur mon arrivée en France. D’ailleurs, je suis arrivée en 2003 et Prithika est née en 2004 », s’amuse Jia Nan Yuan, originaire de République populaire de Chine.

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Charlotte Lutz sur l’ambiance en équipe de France : « On raconte des bêtises ensemble, on se marre bien »

La joueuse de 38 ans n’apporte pas uniquement son expérience. À en croire Prithika Pavade, elle n’est pas la dernière pour blaguer et animer la vie de groupe.

« Elle est quand même un peu timide de base, mais maintenant elle se lâche un petit peu. Elle peut être drôle, donc ça fait aussi plaisir pour le groupe d'une manière générale. »

Avec la passion partagée du tennis de table, la bonne humeur est l’autre point commun entre toutes les Françaises. Elles se retrouvent dans une ambiance qui donne envie de jouer, de s’encourager et de se rapprocher des succès.

Les réactions chaleureuses du banc tricolore pendant les matchs ne sont que la face immergée d'un iceberg loin d'être froid. Ces émotions ne sont pas surjouées et symbolisent une cohésion encore plus forte que cela.

« On fait chacun son petit truc et on essaye de l'apporter à toute l'équipe pour la faire avancer le plus possible. Moi, je suis assez pétillante et dynamique de nature. J’aime bien raconter des bêtises, mais on en raconte toutes ensemble, on se marre bien. Je pense qu'on a une très, très bonne ambiance dans le groupe », avoue Charlotte Lutz.

Une telle atmosphère rend encore plus belles les émotions de cette compétition par équipes et pourrait en offrir de nouvelles si elle est à l’origine d’un exploit face à l’Allemagne en quarts de finale ce jeudi 22 février.

Après tout, quoi de mieux que les sourires du quotidien pour amener la joie des victoires ?

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