5 choses à savoir sur Anaïs Bescond
La biathlète de 34 ans a remporté trois médailles à PyeongChang 2018 et tentera d'en ajouter de nouvelles à sa collection à Beijing 2022. Après sa 9e place au sprint, elle partira avec une petite minute de retard sur Marte Olsbu Roeiseland lors de la poursuite 10 km à Beijing 2022.
À 34 ans, Anaïs Bescond a su s’imposer comme l’un des piliers de l’équipe de France de biathlon. La Normande d’origine espère briller de nouveau lors de ses troisièmes Jeux Olympiques à Beijing 2022,
Alors qu'elle s'apprête à prendre le départ de la poursuite 10 km femmes, à Beijing 2022 avec la meilleure place tricolore, suite à sa 9e place au sprint, découvrez 5 choses à savoir sur celle que tout le monde surnomme Nanas.
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Elle a commencé le ski à 5 ans
Si Anaïs Bescond est née en Normandie, loin des montagnes françaises, elle a toutefois commencé le ski à un très jeune âge. Alors qu’elle n’avait que 5 ans, ses parents ont déménagé dans le Jura où elle a chaussé ses premiers skis et dévalé ses premières pentes enneigées.
Déjà petite, Bescond avait le biathlon en tête mais comme elle expliquait lors d'une interview avec l'ancienne danseuse sur glace, Nathalie Pechelat, sur Eurosport, « on ne met pas une carabine dans le dos d’un enfant de 5 ans ». Elle s’est donc concentrée sur le ski de fond tout en se familiarisant avec le tir en stand avant de pouvoir enfin combiner les deux disciplines à l’âge de 16 ans.
« Cette dualité de tout donner sur la partie ski et de tout calmer sur le pas de tir, c’est un challenge que j’adore et qui m’anime encore aujourd’hui. »
Elle est triple médaillée olympique
La Jurassienne d’adoption a participé à ses premiers Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi en 2014. Une première édition de laquelle elle est repartie bredouille mais avec des résultats encourageants en vue de PyeongChang 2018, avec notamment deux 5e places en individuel et en sprint et une 6e place en relais mixte.
« Je suis riche de mes années d’expériences et c’est d’ailleurs important dans notre sport, ce n’est pas un secret », expliquait-elle.
Une expérience qui lui a permis d’arriver à ses deuxièmes Jeux Olympiques avec plus de sérénité et les résultats ont suivis. Lors des JO en République de Corée, Bescond a remporté trois médailles olympiques, le bronze en poursuite et en relais et l’or en relais mixte avec Martin Fourcade, Simon Desthieux et Marie Dorin-Habert. Elle est d’ailleurs la première Française à avoir remporté trois médailles olympiques durant la même édition des Jeux Olympiques d’hiver.
Les relais et Anaïs Bescond, une longue histoire d’amour
Même si les victoires individuelles ont une saveur particulière pour Anaïs Bescond, elle a une histoire très passionnée avec les relais.
En janvier 2021, quand le magazine Ski Chrono lui soulignait qu’elle venait de participer à son 50e relais en équipe de France, la biathlète a déclaré : « Cinquante relais, ça en dit long. Il y a eu pas mal de médailles, pas mal de déconvenues aussi. Je veux plutôt me rappeler des victoires plutôt que des tours de pénalités, mais on a souvent eu des jolis relais. Monter sur un podium par équipes, c’est toujours aussi plaisant. »
Et les chiffres parlent d’eux même. Deux de ses trois médailles olympiques et sept de ses huit médailles en Championnats du monde ont été remportées en relais. Et sur ses 51 podiums de Coupe du monde, elle est montée 30 fois sur la boite en compagnie de ses coéquipiers de relais.
La biathlète n'a d'ailleurs pas caché sa tristesse de ne pas avoir été retenue pour le relais mixte et espère compter dans le relais femmes aux JO de Beijing 2022.
Elle a participé au relais de la flamme olympique à Lausanne 2020
Quand on vous dit qu’Anaïs Bescond et les relais c’est une grande histoire d’amour, on ne vous ment pas !
La vice-championne du monde 2016 en individuel a été relayeuse lors du relais de la flamme olympique des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de Lausanne 2020. La sportive, qui habite à Morbier, à quelques encablures de la station des Rousses, a été la dernière à transporter la torche olympique dans cette même station. Une expérience qu'elle a décrit comme « mémorable » sur les réseaux sociaux.
Elle adore jouer (et gagner)
Les grands champions ont souvent une appétence prononcée pour le jeu et surtout pour la gagne, mêlée à un caractère bien trempé. Anaïs Bescond, dit Nanas pour les initiés, ne déroge pas à la règle. Grande amatrice de jeux de sociétés, elle est souvent le moteur des soirées jeux lors des déplacements de l’équipe de France, confirmait Stéphane Bouthiaux, l’entraîneur de l’équipe nationale de biathlon à Nordic Mag : « Très souvent dans les hôtels lors des coupes du monde, un groupe de sept ou huit personnes se forme autour d’une table et d’un jeu, et à la baguette, c’est toujours Nanas. »
« J’ai besoin d’être entourée, de partager », continuait Bescond avant d’ajouter : « Par contre, je suis très à cheval sur les règles et ai horreur de la triche. »
Tenez-vous le pour dit, Anaïs Bescond aime jouer et surtout, elle aime gagner.
« Elle a tellement horreur de perdre lors de nos jeux d’entraînement que ça en devient vite très drôle. Une fille comme elle nous pousse à nous dépasser car elle cherche toujours à progresser, à gratter des petits détails », expliquait Simon Desthieux.
C’est probablement le secret qui fait d’Anaïs Bescond une concurrente redoutable, même à 34 ans. Il ne fait aucun doute qu'à Beijing 2022, elle donnera le meilleur d’elle-même et tentera de gagner autant, de médailles qu’à PyeongChang.