La Fondation en charge de l'héritage de PyeongChang 2018 ouvre de nouveaux horizons aux jeunes athlètes
Sept des douze sites de compétition des Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018 sont actuellement utilisés pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) d'hiver de Gangwon 2024. Toutefois, l'héritage de PyeongChang 2018 ne s'arrête pas là. Grâce aux projets menés par la Fondation en charge de l'héritage des Jeux de PyeongChang, des élèves et de jeunes athlètes de plusieurs pays se sont initiés aux sports d'hiver : 39 d'entre eux se sont du reste qualifiés pour les JOJ de Gangwon 2024 et deux sont montés sur le podium.
"L'héritage de PyeongChang 2018 perdure. Les Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver de Gangwon 2024 en sont le parfait exemple : ils illustrent votre volonté d'ancrer durablement cet héritage", a déclaré le président du CIO, Thomas Bach, lors de la cérémonie organisée à l'occasion du 6e anniversaire de PyeongChang 2018.
Et de poursuivre : "En diffusant auprès d'une nouvelle génération d'athlètes l'esprit olympique qui a brillé avec tellement d'éclat à PyeongChang, vous continuez à ouvrir de nouveaux horizons à des milliers de jeunes partout dans le monde. [...] Grâce à vous, bon nombre d'entre eux ont fait bien plus que s'initier aux sports sur neige et sur glace dans les installations de classe mondiale de PyeongChang et de la province du Gangwon."
Merci d'avoir offert à cette nouvelle génération d'athlètes la scène idéale pour briller. [...] Permettez-moi de vous dire à nouveau que le CIO sera toujours à vos côtés et que vous pourrez toujours, toujours compter sur lui pour vous aider à promouvoir notre mission olympique commune en faveur de la paix.
Les célébrations ont eu lieu au Musée olympique de PyeongChang 2018. Le président du CIO a coupé un gâteau d'anniversaire avec le vice-gouverneur de la province du Gangwon, le maire de PyeongChang et trois médaillés coréens de Gangwon 2024 : Jae-hwan So (médaillé d'or en monobob masculin), Shin-ee Yun (médaillée d'argent en bosses en parallèle par équipes mixtes) et Yeonsu Shin (médaillé de bronze en skeleton masculin). Étaient également présents les danseurs sur glace Maia et Alex Shibutani (États-Unis), médaillés de bronze aux Jeux de PyeongChang 2018.
Le musée est aménagé là où se sont déroulées les cérémonies d'ouverture et de clôture en 2018. Inauguré en 2021, il a accueilli 35 000 visiteurs durant sa première année d'existence, et ce malgré les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19. Il n'a cessé de se développer depuis et accueille aujourd'hui plus de 50 000 visiteurs par an.
"C'est ici que les espoirs et les rêves de PyeongChang 2018 ont vu le jour", a confié Seung-min Ryu, membre du CIO et président de la Fondation en charge de l'héritage des Jeux de PyeongChang. "Nous nous souvenons tous de la passion et de l'engagement des athlètes, des volontaires, des membres du comité d'organisation et de la famille olympique. C'est dans le droit fil de cet esprit et de ces valeurs olympiques que la Fondation en charge de l'héritage de PyeongChang a été créée, afin de préserver et d'asseoir l'héritage des Jeux de PyeongChang 2018."
"Gangwon 2024 est une formidable tribune pour montrer les efforts que nous déployons et rappeler l'importance de l'héritage olympique. Ce festival a su conquérir le cœur des athlètes et des supporteurs."
Trente-neuf des participants aux projets lancés par la Fondation en charge de l'héritage de PyeongChang 2018 se sont qualifiés pour les JOJ de Gangwon 2024 et deux médailles ont été remportées par des athlètes originaires de pays où les sports d'hiver sont en plein développement : Agnese Campeol (Thaïlande), qui a remporté une médaille d'argent en monobob féminin, et Jonathan Lourimi (Tunisie), qui est monté sur la deuxième marche du podium en monobob masculin.
"Quand Agnese et Jonathan ont remporté leurs médailles, j'ai eu l'impression d'être leur père", a confié Arram Kim, responsable de l'éducation et de la mobilisation des jeunes au sein de la Fondation, lors d'un entretien accordé à olympics.com. "J'étais heureux comme si c'était mon fils et ma fille qui avaient gagné. Ce sont presque des médailles communes. Il y a 50 % de Corée dans chacune d'elles."
L'athlète thaïlandaise Agnese Campeol, qui a décroché la première médaille de la Thaïlande dans une épreuve olympique d'hiver, a expliqué : "Je ne savais pas du tout ce qu'était le bobsleigh, mais j'ai voulu essayer."
"[Il n'y a] pas d'hiver en Thaïlande, donc la Fondation en charge de l'héritage de PyeongChang 2018 nous est vraiment très utile", ajoute-t-elle. "Nous nous entraînons parfois à Bangkok – nous courons, nous faisons de la musculation – mais nous n'avons pas de piste de glisse, alors nous venons en [République de] Corée pour nous entraîner. Je ne veux pas m'arrêter là. Je veux aller aux Jeux Olympiques d'hiver de Milano Cortina 2026."
Agnese Campeol, tout comme les deux athlètes avec lesquelles elle a partagé le podium – la médaillée d'or danoise Maja Voigt et la médaillée de bronze roumaine Mihaela Anton, a également bénéficié du programme de développement des jeunes athlètes de la Solidarité Olympique, qui a financé toute une série de camps de formation organisés par la Fédération internationale de bobsleigh et de skeleton (IBSF).
La Tunisie n'avait jamais été représentée aux Jeux Olympiques d'hiver auparavant, mais elle a envoyé trois bobeurs aux JOJ de Gangwon 2024 après que chacun d'entre eux a suivi les cours de l'Académie New Horizons. Vingt-quatre heures seulement après la course historique d'Agnese Campeol, Jonathan Lourimi, originaire de ce pays d'Afrique du Nord, a remporté une spectaculaire médaille d'argent dans le monobob masculin.
"C'est une sensation extraordinaire, je n'aurais jamais pensé que cela arriverait quand j'ai commencé à faire du bobsleigh", a-t-il déclaré après coup.
"Ce programme a tout financé, de la participation aux compétitions aux déplacements, en passant par les hôtels et tout le reste. Sans [l'Académie New Horizons], je ne serais pas là aujourd'hui, et certainement pas avec cette médaille autour du cou, alors je lui suis très reconnaissant."
Et d'ajouter : "Ce programme m'a aidé à m'épanouir non seulement en tant qu'athlète, mais aussi en tant que personne. J'ai pu me faire de nombreux nouveaux amis originaires du monde entier."
Les athlètes de l'Académie New Horizons brillent aux JOJ de Gangwon 2024
"Après les Jeux de PyeongChang 2018, nous devions ouvrir nos sites aux jeunes", a expliqué Arram Kim.
"Nous ne pouvions pas réserver nos sites aux seuls athlètes coréens. Ils devaient être accessibles à tous les athlètes, quel que soit leur pays. Et c'est précisément le concept qui sous-tend l'héritage des Jeux de PyeongChang 2018 : nos installations sont ouvertes à tout le monde."
Agnese Campeol et Jonathan Lourimi faisaient partie des talents découverts par l'Académie New Horizons. Créée en 2021 par la Fondation en charge de l'héritage des Jeux de PyeongChang 2018, cette académie invite les athlètes de pays où les sports d'hiver sont en développement à prendre part à des camps d'entraînement sous la direction d'entraîneurs chevronnés, dont certains ont représenté la République de Corée aux Jeux de PyeongChang 2018, et de participer à des initiatives culturelles et éducatives.
"Nous avons invité en République de Corée 100 athlètes d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie du Sud-Est. Ils sont venus pendant deux semaines et ont essayé plusieurs sports d'hiver", a confié Arram Kim. "Nous avons recueilli un grand nombre de données et les avons analysées avec des entraîneurs coréens, en attribuant un sport d'hiver à chaque athlète en fonction de ses performances."
En tout, 25 athlètes de neuf Comités Nationaux Olympiques et de cinq sports ont participé aux JOJ de Gangwon 2024 après avoir assisté aux camps.
Le programme "Rêve"
Ainsi que l'a expliqué Arram Kim : "Le programme "Rêve" a été l'un des programmes les plus réussis des Jeux de PyeongChang 2018, car l'idée était de donner naissance à de nouveaux pays de sports d'hiver."
Lancé pour la première fois en 2004 et repris par la Fondation en charge de l'héritage de PyeongChang 2018 après les Jeux, le programme "Rêve" s'adresse aux jeunes âgés de 13 à 23 ans originaires de pays manquant d'opportunités ou d'infrastructures en matière de sports d'hiver. Ces derniers sont invités en République de Corée et peuvent découvrir les sports d'hiver et la culture coréenne.
À ce jour, ce programme, organisé chaque année, a accueilli plus de 2 500 jeunes de 97 pays. Plus de 150 participants ont ensuite concouru dans des compétitions internationales, et 14 d'entre eux participent aux JOJ de Gangwon 2024.
Initier les étudiants coréens aux sports d'hiver
Arram Kim a proposé de mettre sur pied des camps pour les enfants de toute la République de Corée et les a encouragés à s'initier aux différents sports en toute sécurité, ce qui a également contribué à l'essor du tourisme et de l'économie de la région.
"Depuis 2020, plus de 35 000 élèves âgés de 10 à 18 ans ont pratiqué des sports sur les sites olympiques, se sont familiarisés avec les valeurs olympiques et paralympiques et ont participé à des activités culturelles. Ils visitent les sites pendant un camp de trois jours, s'essayant à deux sports différents par jour, et ont la chance de rencontrer des athlètes coréens à la retraite. L'objectif du programme n'est pas de former des athlètes de haut niveau, mais de leur donner un avant-goût des sports d'hiver."
Ces camps démontrent également le rôle positif que joue le sport pour les élèves et pour la société en général. Et Arram Kim de conclure : "Je crois fermement que la pratique d'un sport peut vous rendre plus positif et faire de vous un meilleur être humain."