L'Olympic Refuge Foundation renforce son soutien aux réfugiés du monde entier

L'Olympic Refuge Foundation (ORF) a signé un nouveau protocole d'accord historique avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ce protocole élargit la coopération et réaffirme l'engagement de l'ORF et du HCR à tirer parti du sport pour protéger et soutenir les jeunes déplacés partout dans le monde. 

L'Olympic Refuge Foundation renforce son soutien aux réfugiés du monde entier
© IOC/Greg Martin

Il a été signé ce mercredi à Madrid, lors de la réunion du conseil d'administration de l'ORF tenue au siège du Comité National Olympique (CNO) espagnol. La signature du protocole d'accord intervient quelques jours à peine après que l'ORF, et l'équipe olympique des réfugiés formée par le Comité International Olympique (CIO), ont été récompensées par le Prix Princesse des Asturies 2022 pour le sport.

Le HCR travaille en étroite collaboration avec l'ORF depuis la création de cette dernière en 2017, et avec le CIO depuis 1994. Le protocole d'accord s'appuie sur ce partenariat en établissant un cadre dans lequel l'ORF et le HCR peuvent œuvrer afin d'utiliser le sport comme un outil d'intégration et de cohésion sociales, de santé physique et mentale et bien-être, de protection, de solutions, de résilience et de consolidation de la paix. 

Ainsi que l'a déclaré Thomas Bach, président du CIO et président de l'ORF : "En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin du pouvoir qu'a le sport de promouvoir la paix et la solidarité." Et d'ajouter : "Le HCR est un partenaire indéfectible dans l'accomplissement de cette mission. Je suis extrêmement reconnaissant au haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, lequel a immédiatement apporté son soutien à l'équipe olympique des réfugiés du CIO lors de sa création en 2015 et a accepté d'être vice-président de l'ORF. Le protocole d'accord signé aujourd'hui confirme notre engagement commun à soutenir les réfugiés par le sport."

Et de conclure : "Nos partenaires du HCR nous ont dit à plusieurs reprises que lorsqu'ils demandaient aux réfugiés ce dont ils avaient le plus besoin après des vivres et un toit, la réponse était presque invariablement des activités sportives. En effet, le sport est bien plus qu'une activité physique. Le sport est un moyen d'émancipation. Le sport est synonyme d'intégration. Le sport est synonyme de respect. Le sport est synonyme de santé. Le sport donne confiance. Le sport est un état d'esprit positif. C'est là tout le sens de la mission de l'ORF : donner de l'espoir par le sport à celles et ceux que des conflits, des persécutions ou des catastrophes naturelles ont poussés à fuir."

© IOC/Greg Martin

"Dans ce monde difficile, où pour la première fois plus de cent millions de personnes été contraintes de fuir de chez elles, et où les réponses aux crises dans le Nord et le Sud sont très inégales, il ne fait aucun doute que le sport a un rôle très important à jouer dans la réponse apportée à la crise des réfugiés", a confié Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et vice-président de l'ORF. "Le sport ne se contente pas de rassembler les populations, il peut leur offrir espoir et perspectives et les rallier à la cause des réfugiés. C'est un rôle essentiel que le CIO a joué et que l'ORF peut jouer à l'avenir."

Réunis à Madrid, les membres du conseil d'administration de l'ORF ont également eu l'occasion d'être informés des progrès réalisés s'agissant de la mise en œuvre du nouveau plan stratégique de la Fondation et des activités qui ont été déployées en 2021.

Évaluer les progrès pour atteindre l'objectif fixé

Le plan stratégique quadriennal de l'ORF a été approuvé en mars 2021 et lui permet de poursuivre et d'étendre ses activités afin d'apporter des changements dans trois domaines : accès, adoption et action collective. Lors de leur réunion à Madrid, les membres du conseil d'administration de l'ORF ont passé en revue les progrès accomplis dans chacun de ces domaines, et ce en vue d'atteindre l'objectif fixé, à savoir donner accès à la pratique d'un sport sûr à un million de jeunes déplacés d'ici 2024.

© IOC/Greg Martin

À ce jour, l'ORF a soutenu des programmes dans dix pays, bénéficiant à 85 000 jeunes déplacés et formant plus de 800 entraîneurs. Le programme "Terrains d'Avenir" a été lancé cette année en France. Il s'agit d'un programme sportif axé sur la protection déployé sur trois ans et co-créé par l'ORF, le ministère français des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, et le programme SPIRIT (Sport pour la protection, la résilience et la transformation) au Bangladesh. D'autres initiatives devraient être lancées plus tard dans l'année en Jordanie, au Burkina Faso et en Ukraine. 

Découvrez de quelle manière trois des programmes de l'ORF ont un impact sur la vie des réfugiés en France, au Bangladesh et en Ouganda.

Un réseau croissant de partenaires

Le conseil d'administration de la Fondation a discuté de l'importance de l'approche partenariale adoptée par l'ORF pour créer un changement durable, et du nombre croissant de ses parties prenantes à travers la Coalition sportive au service des réfugiés. Créée lors du premier Forum mondial sur les réfugiés en décembre 2019 par le CIO, l'ORF et le HCR, la Coalition compte désormais plus de 80 membres représentant plus de 30 pays et est menée conjointement par l'ORF, le HCR et la Fondation SCORT.

L'ORF a en outre mis sur pied un groupe de réflexion en 2020, composé d'experts indépendants issus d'institutions universitaires de premier plan, d'ONG, d'agences des Nations Unies, des secteurs public et privé, et des porte-paroles de la jeunesse. Le groupe de réflexion de l'ORF a publié en 2021 un premier document de position dans la Revue Forced Migration abordant les thèmes de l'activité physique, de la santé mentale et du soutien psycho-social. En avril 2022, il a publié un article d'opinion dans le British Medical Journalsur le potentiel transversal du sport dans les situations de déplacement forcé.

Travailler en plus étroite collaboration avec les athlètes

Le conseil d'administration de l'ORF a également discuté du rôle prépondérant que la Fondation jouera dans la gestion de l'équipe olympique des réfugiés formée par le CIO pour les Jeux de Paris 2024 et dans le partenariat noué avec la Solidarité Olympique afin de mettre en œuvre le programme de bourses pour les athlètes réfugiés.

L'ORF continuera à aider les athlètes réfugiés, qu'ils soient sélectionnés ou non pour participer aux Jeux Olympiques. Le conseil d'administration de la Fondation est convenu que le soutien comprendra, sans s'y limiter, les aspects suivants :

  • aider les Fédérations Internationales à modifier leurs statuts pour permettre la participation des athlètes réfugiés ;
  • gérer les relations avec les CNO et les athlètes réfugiés afin de créer des synergies dans d'autres domaines d'action de l'ORF ;
  • veiller à ce que les athlètes aient accès à un soutien pour leur transition de carrière et puissent éventuellement s'établir ailleurs.

Premier centre d'entraînement sportif pour les réfugiés

Le choix de Madrid pour accueillir la réunion du conseil d'administration de l'ORF était judicieux, car en 2021, le Comité National Olympique espagnol a ouvert le centre sportif Alejandro Blanco pour les réfugiés, dans la banlieue de Getafe. Près d'un an après son inauguration, environ 200 réfugiés utilisent déjà cette installation.

À l'issue de la réunion, un protocole d'accord a été signé entre l'ORF, le CNO espagnol et le ministère espagnol de l'Inclusion, du Bien-être et de l'Immigration, lesquels s'engagent à travailler ensemble pour soutenir les activités du centre et optimiser la portée de ses travaux.

© IOC/Greg Martin

Le président du CIO, Thomas Bach, a commenté à cet égard : "La cérémonie d'aujourd'hui va au-delà de la signature formelle d'un protocole d'accord. Elle met en évidence la mission primordiale du Mouvement olympique : bâtir un monde meilleur et pacifique par le sport. Notre mission olympique n'est pas une mission politique. C'est une mission humanitaire."

Et de poursuivre : "Ici, nous pouvons nous appuyer sur une base solide, notamment grâce au travail du centre sportif Alejandro Blanco, le premier du genre où les réfugiés peuvent non seulement pratiquer un sport, mais aussi apprendre à s'intégrer dans leur communauté. C'est un excellent exemple de la manière dont nous pouvons répondre à la crise des réfugiés grâce au pouvoir du sport. Pour toutes ces raisons, nous sommes ravis que le gouvernement espagnol s'associe à nous. Cet accord de coopération est une étape importante qui témoigne de notre mission olympique et de son action."

La signature du protocole d'accord a été suivie d'une visite du centre au cours de laquelle les membres du conseil d'administration de l'ORF ont eu l'occasion de réellement voir comment l'installation facilitait l'intégration des athlètes qui y sont basés. Le centre est financé en partie par la Solidarité Olympique et le CIO, mais il a également reçu le soutien d'autres membres du Mouvement olympique, notamment la Fédération internationale de judo qui a fourni un tatami aux judokas.

À propos de l'Olympic Refuge Foundation

Le CIO aide les réfugiés par le sport depuis 1994, en partenariat avec le HCR. En 2016, la toute première équipe olympique des réfugiés créée par le CIO a concouru aux Jeux de Rio, et en 2021, la deuxième équipe olympique des réfugiés a concouru à l'édition de Tokyo 2020. L'ORF est le dernier volet en date de l'engagement du CIO à fournir une assistance aux réfugiés et aux jeunes déplacés, en assurant un soutien 365 jours par an dans le monde entier.

Le Comité International Olympique est une organisation internationale non gouvernementale, civile et à but non lucratif, composée de volontaires, qui s'engage à bâtir un monde meilleur par le sport. Il redistribue plus de 90 % de ses revenus au mouvement sportif au sens large, soit chaque jour l'équivalent de 4,2 millions de dollars (USD) pour aider les athlètes et les organisations sportives à tous les niveaux dans le monde.

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