#GenderEqualOlympics : Paris 2024 : une page de l'histoire s’écrit sur l’aire de compétition
Les Jeux de Paris 2024 sont les premiers Jeux Olympiques de l'histoire à afficher une parité totale sur l'aire de compétition, grâce à un nombre égal de places de qualification attribué par le CIO aux femmes et aux hommes.
Il a fallu de la force, de la persévérance, du leadership et du courage pour parvenir à l'égalité des genres.
À Paris, nous voyons se concrétiser les résultats des énormes efforts déployés par le Mouvement olympique et quelques pionnières. C'est notre contribution à un monde plus égalitaire entre les hommes et les femmes
L'engagement du CIO en faveur de l'égalité des genres ne s'arrête pas là. Des mesures concrètes sont mises en œuvre afin de promouvoir une couverture médiatique équilibrée pendant les Jeux et pour augmenter le nombre de femmes occupant les fonctions d'entraîneur, les rôles liés à la retransmission et la gouvernance sportive.
L’égalité des genres pendant la cérémonie d’ouverture
Dès le début de Paris 2024, l'égalité des genres est apparue comme une évidence, 196 des délégations des Comités Nationaux Olympiques (CNO) (96 %) ayant désigné deux athlètes - un homme et une femme - pour porter ensemble le drapeau de leur pays lors de l'inoubliable cérémonie d'ouverture sur la Seine. Cette initiative a été introduite pour la première fois aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 afin de s'assurer qu’aux yeux d’une audience planétaire, les femmes soient mises en lumière de la même façon que les hommes lors de la cérémonie d'ouverture.
Plus tard pendant la cérémonie, le serment olympique, prononcé par les porte-drapeaux français Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon, ainsi que l'allumage de la vasque olympique, partagé par les légendes olympiques françaises Teddy Riner et Marie-José Pérec traduisent également cette volonté d'observer l'égalité des genres.
Un programme des sports inscrit dans la parité hommes-femmes
Les différentes étapes sur l'aire de compétition à Paris 2024 comprennent :
- Un programme sportif plus équilibré entre les hommes et les femmes, avec 28 sports sur 32 totalement paritaires ;
- Un nombre d'épreuves avec remise de médailles plus équilibré entre les hommes et les femmes, avec un programme des compétitions comprenant 152 épreuves féminines, 157 épreuves masculines et 20 épreuves mixtes. Cela signifie que plus de la moitié des épreuves avec remise de médailles aux Jeux de Paris 2024 seront ouvertes aux femmes.
Accélérer le mouvement
"Nous sommes heureux et fiers de célébrer cette étape historique", a déclaré Marie Sallois, directrice du département du développement et du développement durable du CIO, à propos de la parité hommes-femmes sur l'aire de compétition.
"Il s'agit là du résultat de notre feuille de route stratégique : l'Agenda olympique 2020, lequel a clairement positionné l'égalité des genres comme une priorité sur l'aire de compétition et en dehors, ainsi que de l'action délibérée du CIO et de l'effort concerté de l'ensemble des hommes et des femmes du Mouvement olympique, car l'égalité des genres est une responsabilité partagée."
Mais la mission du CIO s'étend bien au-delà, des progrès significatifs restent à accomplir dans des domaines tels que l'entraînement, la gouvernance du sport et la diffusion.
Nous sommes déterminés à mobiliser l'ensemble du Mouvement olympique pour accélérer l'égalité des genres, sur l'aire de compétition et en dehors, dans et par le sport. Célébrons donc cette étape... mais poursuivons notre mission - accélérons le mouvement.
Promouvoir les rôles d'entraîneur et de dirigeant pour les femmes
En effet, malgré les progrès réalisés sur l'aire de compétition par les athlètes féminines, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour améliorer la représentation des femmes chez les entraîneurs d'élite. Pour remédier à cette situation faisant état d'un faible pourcentage de femmes entraîneures aux Jeux Olympiques - seulement 13 % des entraîneurs à Tokyo 2020 - le CIO a créé un programme de mentorat et de formation destiné à permettre aux femmes entraîneures de gravir les échelons afin de devenir entraîneures de haut niveau, également connu sous le nom de WISH. Depuis son lancement en 2021 avec le soutien de la Solidarité Olympique, plus de 100 femmes ont bénéficié de ce programme unique en son genre, en obtenant leurs diplômes, et 10 d'entre elles entraînent désormais pour les Jeux de Paris 2024, illustrant ainsi son succès précoce.
Au-delà de l'entraînement, le CIO travaille avec les Fédérations Internationales pour augmenter le nombre de femmes arbitres et juges, et cinq d'entre elles (tennis, triathlon, canoë-kayak, voile et hockey) comptent désormais 50 % de femmes parmi leurs officiels techniques internationaux à Paris 2024.
Le CIO travaille également avec les parties prenantes du Mouvement olympique pour faire accéder davantage de femmes à des postes de direction, contexte dans lequel il continue de montrer l'exemple. Lors des récentes élections organisées pendant la Session du CIO réunie à Paris, l'instance a réaffirmé son engagement à combler l'écart entre les femmes et les hommes au sein de sa gouvernance. Les femmes représentent désormais 42,3 % des membres du CIO, contre 21 % en 2013, et elles compteront pour 46,7 % de la commission exécutive du CIO après Paris 2024.
Un calendrier et une visibilité équilibrés
Les Jeux Olympiques sont l'une des plateformes les plus puissantes pour aider à l'autonomisation des femmes. Des efforts considérables ont été déployés pour la programmation des épreuves sportives pendant les Jeux, afin de veiller à ce que les épreuves féminines et masculines soient réparties équitablement sur les 16 jours de compétition.
À Paris, pour la première fois depuis son admission au programme olympique en 1984, le marathon féminin aura lieu le lendemain de la compétition masculine et conclura le programme d'athlétisme, mettant ainsi sur le devant de la scène les performances des marathoniennes avant la cérémonie de clôture. Pour Paris 2024, l'événement est d'autant plus significatif que le parcours du marathon rendra hommage à la Marche des femmes de 1789, un épisode clé de l'histoire de France.
En outre, l'ordre des épreuves dans de nombreux sports de combat et de force est désormais basé sur la catégorie de poids, ce qui a permis d'alterner épreuves masculines et épreuves féminines. Auparavant, les compétitions féminines étaient programmées le matin et les compétitions masculines le soir, lorsque les téléspectateurs sont en règle générale plus nombreux.
Représentation et diffusion
Reconnaissant que la couverture sportive a une énorme influence sur l'établissement des normes et des stéréotypes de genre, le CIO a publié en 2018 ses Directives en matière de représentation afin de sensibiliser et d'appeler à une représentation équitable des athlètes dans tous les médias et moyens de communication. Mise à jour en 2024, la dernière version en date de ce document vise à encourager une couverture sportive plus inclusive et plus respectueuse, et, en tant que diffuseur hôte permanent des Jeux Olympiques, OBS (les services olympiques de radio-télévision) montre la voie à suivre – et cela vaut aussi pour son personnel.
Aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, seuls 22 % des journalistes accrédités étaient des femmes, preuve de leur sous-représentation dans les médias sportifs, mais OBS a pris des mesures pour que davantage de femmes occupent des postes opérationnels et de direction dans le secteur de la diffusion aux Jeux de Paris 2024 :
- 35 commentatrices environ ont été embauchées (pour un total de 92 postes), ce qui porte le pourcentage de commentatrices présentes aux Jeux de Paris 2024 à près de 40 % ;
- deux tiers des 42 postes de responsables des sites de diffusion d'OBS sont occupés par des femmes ; et
- plus de 70 femmes ont été formées au maniement de la caméra avant les Jeux de Paris 2024 afin qu'elles aient les mêmes chances que les hommes de développer leurs compétences en matière de diffusion ; 25 d'entre elles travaillent aux Jeux de Paris 2024.
Selon Yiannis Exarchos, directeur général des services olympiques de radio-télévision (OBS), cette initiative va de pair avec l'accent mis sur la voix des femmes et les récits les concernant aux Jeux, ce que l'on a pu constater dès le premier jour des compétitions. Il se réjouit d'ailleurs de l'impact que cela pourrait avoir sur la retransmission des sports plus généralement.
"Hier fut un jour particulièrement faste sur les comptes olympiques dans les médias sociaux, avec plus de 50 % de notre contenu consacré aux femmes", a indiqué Yiannis Exarchos. "Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de plateformes sportives, et surtout des plateformes aussi grandes que les nôtres à l'heure actuelle, qui présentent un tel équilibre. Et nous y sommes parvenus tout en enregistrant un fort taux d'engagement."
Après Paris 2024, nous aurons l'occasion de nous adapter au changement qui s'opère dans la société, changement que les médias doivent épouser. Il n'y a plus aucune raison pour que la couverture des sportives ne soit pas la même que celle des sportifs.
Les femmes au cœur du projet des Jeux de Paris 2024
Dès le début, le comité d'organisation de Paris 2024 a affiché son ambition de rendre hommage aux femmes et a intégré l'égalité des genres dans tous ses programmes.
La parité entre les athlètes a encouragé les équipes de Paris 2024 à se montrer ambitieuses en termes d'égalité des genres, avec deux objectifs : promouvoir le rôle des femmes dans le sport et utiliser le sport comme levier au service d'une plus grande égalité entre les hommes et les femmes dans la société en général.
Parmi les initiatives phares en faveur de l'égalité des genres aux Jeux de Paris 2024, citons :
- l'emblème des Jeux représente Marianne, le symbole de la République française ;
- le parcours du marathon a été pensé en hommage à la Marche des femmes de Paris à Versailles pendant la Révolution française ;
- 50 % des 45 000 volontaires sont des femmes ;
- le personnel et l'équipe exécutive du comité d’organisation de Paris 2024 comprennent 50 % de femmes et 50 % d'hommes ;
- Les 10 000 relayeurs/participants au relais étaient composés d'un nombre égal de femmes et d’hommes ;
- Les 40 000 places du Marathon pour tous seront elles aussi réparties équitablement entre les hommes et les femmes.