Les Jeux Olympiques et Paralympiques en même temps, c’est possible ?
La question revient souvent. Organiser les Jeux Paralympiques en même temps que les Jeux Olympiques serait-il gage d’une meilleure visibilité pour les performances des athlètes paralympiques ? D’un meilleur accueil ? De meilleures conditions de performances ? Pour y répondre, retour sur le 19 juin 2001, où un accord était signé entre le CIO et l’IPC afin de garantir et protéger l’organisation des Jeux Paralympiques.
Après plus de 40 ans d’existence des Jeux Paralympiques, cet accord confirme qu’à partir des Jeux de Pékin 2008, les Jeux Paralympiques se dérouleront toujours peu de temps après les Jeux Olympiques. Ils utiliseront les mêmes installations et sites sportifs, le même village des athlètes, la même prise en charge des frais d’inscription et des frais de déplacement. Depuis, chaque ville hôte organise les Jeux Olympiques et quelques temps après les Jeux Paralympiques.
Un moment de célébration unique pour les athlètes paralympiques
Cet accord, qui garantit la tenue des deux Jeux dans un même lieu et par un même comité d’organisation fut une avancée dans l’histoire du mouvement paralympique. Pour Andrew Parsons, président de l’IPC, imaginer un événement commun risquerait de diluer l’importance de l’événement paralympique : «Les Jeux Paralympiques sont un moment unique de célébration des athlètes paralympiques. C’est leur moment ! Faire un évènement unique banaliserait ou noierait les performances exceptionnelles de ces athlètes qui méritent toute notre attention. Faire les Jeux Paralympiques juste après les Jeux Olympiques est la situation la plus adéquate pour l’IPC.»
Par ailleurs, la logistique et les coûts induits par l’organisation simultanée des deux événements sans réduire le nombre des participants ou des épreuves seraient pharaoniques. Cela nécessiterait un village olympique de 26 000 lits, un service de transports capable d’absorber presque autant de personnes dont environ 2 000 personnes en fauteuil. Il faudrait que l’ensemble des installations soit doublé, soit deux stades et deux piscines, ou alors doubler la durée des Jeux, soit un mois sans pause ! De plus, médiatiquement, cette hypothèse risquerait de noyer les athlètes paralympiques dans le flux considérable d’informations déjà bien chargé de l’actualité olympique.
Et pourquoi pas des Jeux Paralympiques avant ?
Pour Andrew Parsons, l’option n’est pas préférable : « Les Jeux Paralympiques n’ont pas vocation à servir de test avant les Jeux Olympiques. Au regard des calendriers et de l’organisation, positionner les Jeux Paralympiques avant les Jeux Olympiques donnerait aux Jeux Paralympiques l’image d’une répétition ou d’un test. »