VTT : Victor Koretzky est prêt à passer à la vitesse supérieure : « C'est la bonne année pour aller chercher une médaille olympique »
Victor Koretzky fait partie de la dernière vague d’athlètes sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 annoncée par le CNOSF, en ce début du mois de juin.
Une juste récompense pour le natif de Béziers, qui, à 29 ans, va connaître sa troisième participation olympique après les JO de Tokyo 2020 et de Rio 2016.
« Dans les sports individuels, il n'y a pas beaucoup d'athlètes qui ont participé à trois Jeux Olympiques. C'est quelque chose de beau. Mais maintenant, je suis passé à un autre stade qui n'est plus d'y participer, mais plutôt d'y performer. J'ai envie vraiment d'une médaille olympique » déclare-t-il dès le début de son entretien avec Olympics.com.
L’ambition est posée, pas de tour d’observation.
Toujours placé, mais jamais récompensé lors des épreuves de VTT, (10e à Rio 2016 puis 5e à Tokyo 2020), c’est en toute logique que Victor Koretzky vise un podium olympique, qu’il vivrait comme une consécration à domicile.
« J'ai déjà eu de belles médailles dans ma carrière, mais je n'ai toujours pas de médaille olympique. Dans mon sport, c'est quelque chose de très très important. Et personnellement, c'est un gros objectif que je me suis fixé pour ma carrière. »
Mais si Victor Koretzky apparaît confiant à moins de 50 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, c’est parce que le Français sait qu’il revient de loin.
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Du doute au statut d'incontournable du VTT français
Victor Koretzky est en pleine bourre avant d’entamer la dernière partie de sa préparation olympique. Il est le leader de la Coupe du monde de VTT et a réalisé une fin de saison 2023 exceptionnelle
Victorieux en short-track à Araxa au Brésil lors de la deuxième manche de Coupe du monde en avril dernier, il a confirmé en remportant une nouvelle course lors de l’étape de Nove Mesto en Tchéquie, fin mai.
Pourtant, il y a un peu plus d’un an, le Narbonnais était loin de son statut actuel de chef de file du VTT français. Il était affaibli sur le plan physique, en plein doute sur le plan mental et à la recherche d’un second souffle.
« Début 2023, j'ai fait une réactivation de la mononucléose. Ç'a été très compliqué pour moi de lancer la saison et d’être bien dans ma tête parce qu'un athlète de haut niveau, quand il n’est pas à son niveau, il le sait et c'est frustrant. »
« J'ai été malade en mars. En avril, en mai, en juin, j'ai galéré. Ça allait de mieux en mieux, mais je n'arrivais pas à revenir à mon niveau. »
Puis, après un « gros bloc d’entraînement en altitude », le déclic survient et le coureur retrouve de la confiance. Il enchaîne avec une très belle médaille d’argent aux Championnats du monde de cyclisme de Glasgow 2023 qui lui « fait du bien mentalement. »
« Ça m'a redonné le sourire et encore plus de motivation », explique-t-il.
De retour au plus haut niveau, Victor Koretzky va ensuite briller sur le parcours qui sera à coup sûr le plus important de sa carrière, celui de la colline d’Élancourt dans les Yvelines, le théâtre de la future épreuve olympique de VTT cet été.
Il s'est adjugé le Test Event de VTT à Élancourt, grande répétition de son rêve olympique, à l'automne dernier. Cette victoire lui donne encore plus confiance en ses capacités à briller lors des prochains Jeux.
« J’ai ensuite remporté le Test Event à Élancourt avec un circuit me correspond bien. J'ai vraiment envie de faire bien et d'être présent le jour J en pleine forme. J'ai envie d'être satisfait de ma préparation pour ne pas avoir de regrets. »
Et dans cette préparation, Victor Koretzky dispose d’un atout indéniable : le soutien indéfectible de son entourage.
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« J'ai atteint mon plus haut niveau »
Le numéro 1 français peut compter sur sa famille, qui lui apporte une stabilité importante à quelques semaines de son défi olympique, pour espérer monter sur le podium le lundi 29 juillet.
Quelque temps après avoir remporté le test event à la colline d’Élancourt, l’Héraultais, licencié au Vélo Sprint Narbonnais, s’est marié avec sa compagne Léa.
« C'est hyper important d'avoir une personne qui nous soutient au quotidien et qui gère la vie de couple d’une part, mais qui comprend aussi la vie d'athlète de haut niveau d’autre part. On s'est mariés en fin de saison, ça faisait dix ans qu'on était ensemble. C'est quelque chose de génial. » confie-t-il au micro d’Olympics.com.
Alors qu’à la sortie de l’église, les invités levaient une roue de vélo en l’honneur de cette union, un témoin spécial assistait à cette scène, le petit garçon du couple, socle de la famille Koretzky.
« C'est génial d'avoir ce rôle de père. Lorsqu'on a une vie d'athlète de haut niveau, parfois ce n'est pas évident. On a beaucoup de moments d'absence et même quand on est présent, on est pas réellement présent à 100 %. C'est difficile, on a jamais vraiment de jours off où on ne fait rien, on a toujours quelque chose dans la tête. »
Et ce quelque chose en tête est très précis en ce qui le concerne…
« Je sais ce qui m'a manqué pour aller chercher cette médaille et c'est ce qui me rassure. »
« Je pense que je suis au moment de ma carrière où j'ai atteint mon plus haut niveau et je pense que c'est la bonne année pour aller chercher une médaille olympique et encore plus en France devant le public français. Et oui, ça me fait rêver. »
Un rêve qui pourrait devenir réalité cet été.
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