Valérie Maltais, une médaille olympique en patinage de vitesse après trois JO d'hiver en short-track ?

Après trois participations aux Jeux Olympiques d'hiver en short-track, Valérie Maltais va tenter de se qualifier pour Beijing 2022 en patinage de vitesse. Pour y arriver, la Canadienne peut capitaliser sur une progression remarquée. 

4 minPar Nicolas Kohlhuber
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Valérie Maltais a peut-être participé aux Jeux Olympiques d'hiver à trois reprises, elle va viser une qualification inédite pour Beijing 2022. Après avoir brillé pendant une décennie en short-track, la Canadienne a décidé de poursuivre sa carrière sportive dans une nouvelle discipline en passant à la piste longue à la suite des Jeux de PyeongChang 2018.

« Courir contre le temps est quelque chose qui me fascine et je y veux tenter ma chance. À 28 ans et après trois olympiades en short-track, ce nouveau challenge me donne la chance de prendre un nouveau départ », expliquait l'athlète aux 41 podiums en Coupe du monde de short-track, sur le site de la Fédération canadienne de patinage de vitesse.

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Valerie MALTAIS

Canada
Patinage de vitesse sur piste courte
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Une vraie chance de médaille aux Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022

Cette décision a tout changé dans sa carrière. La Québécoise a dû repartir de zéro après avoir remporté une médaille d'argent en relais aux Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi 2014 et neuf médailles aux Championnats du monde de short-track.

Avec cette reconversion, elle a dû enfiler de nouveaux patins et s'habituer à un nouveau type d'efforts. Elle a même quitté Montréal pour commencer à s'entraîner à l'anneau olympique de Calgary. Une nouvelle vie exaltante.

« À la fin de ma carrière en courte piste, j’allais souvent à des entraînements pour cocher une case, faire acte de présence. À un moment donné, je manquais de défis, de désir de vraiment être la meilleure patineuse possible, la meilleure version de moi-même », confiait-elle à La Presse.

Médaillée aux Championnats du Canada dès sa première participation avec le bronze sur 3 000 m, Valérie Maltais s'est rapidement adaptée à sa nouvelle discipline. Dès la saison 2018-2019, elle a participé à ses premières manches de Coupe du monde. L'hiver suivant, les premiers podiums sont arrivés.

Alors que la native de Saguenay s'installait en division A dans les épreuves individuelles, elle a gagné sa place dans l'équipe canadienne de poursuite femmes. Aux côtés d'Ivanie Blondin et Isabelle Weidemann, elle ne s'est jamais classée au-delà de la troisième place.

Avec deux saisons terminées à la première place de la Coupe du monde et deux médailles aux Championnats du monde (bronze en 2020 et argent en 2021), le trio canadien est un sérieux prétendant au titre olympique de poursuite à Pékin.

À 17 centièmes de son premier titre mondial

Cette ambition sera nourrie par la frustration d'avoir laissé filer le titre mondial pour 17 centièmes l'hiver dernier.

« La poursuite par équipes, c’est passé tout proche de la médaille d’or. Je pense que ça nous allume le petit feu de ne pas avoir eu ce que nous voulions. C’est vraiment motivant pour la prochaine saison », annonçait la patineuse de 31 ans dans les colonnes de La Presse en février dernier.

Si Valérie Maltais a progressé dans la hiérarchie de la poursuite avec ses coéquipières, elle a aussi poursuivi son apprentissage dans les épreuves individuelles. Son statut de première relayeuse lui a permis d'améliorer ses départs et sa pointe de vitesse pour obtenir de meilleurs résultats.

Sur 5 000 m, 3 000 m et en mass-start, la Canadienne a intégré le top 10 lors des derniers Championnats du monde. Ces performances dans un contexte particulier à cause de la situation sanitaire pourraient lui permettre de réaliser de grandes choses lors de la saison olympique qui s'ouvre le 12 novembre en Pologne.

En Coupe du monde, la Québécoise va pouvoir s'aligner sur 1 000 m, 1 500 m, 3 000 m et mass-start pour multiplier ses chances de qualification aux Jeux Olympiques. Ses récentes performances aux Championnats du Canada lui ont permis de se qualifier sur ces quatre distances. Avec quatre podiums, elle a réalisé une moisson aussi surprenante qu'incroyable.

Pour sa première apparition sur 1 000 m en patinage de vitesse, la Québécoise a décroché le titre. Et comme un symbole, ce premier titre national sur longue piste a été remporté sur la distance où elle détient le record olympique en short-track depuis Sotchi 2014.

Cette performance a parfaitement lancé sa saison. Et peut-être posé les bases d'un exercice qui pourrait lui permettre de rejoindre la Néerlandaise Jorien ter Mors, championne olympique en patinage de vitesse à Sotchi 2014 et en short track à PyeongChang 2018, dans le cercle très fermé des médaillés olympiques en short-track et en patinage de vitesse.

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