Ortlieb décroche l’or de la descente sur le fil
La descente hommes va délivrer l’arrivée la plus serrée de toute l’histoire olympique du ski alpin. Le premier et le troisième sont en effet séparés à peine par un dixième de seconde, soit l’équivalent de trois mètres, ou une paire de skis mis bout à bout.
Mais derrière eux, les écarts sont minimes puisque le quatrième, l’Allemand Markus Wasmeier, manque de peu le podium bien qu’il n’ait concédé que 25 centièmes au vainqueur.
Avant les Jeux, les spéculations sont allées bon train pour savoir qui allait s’imposer en descente. Pentu et exigeant, le parcours de Val d’Isère semble taillé sur mesure pour le favori français, Franck Piccard.
C’est pourtant l’Autrichien Patrick Ortlieb qui va signer le premier chrono de référence. Skieur talentueux, Ortlieb n’a toutefois jamais gagné une grande course internationale. Il réalise une descente fluide et rapide, signant un temps de 1’50’’37 qui semble solide. Mais on ne connaît pas sur le moment la véritable valeur de ce chrono.
Günther Mader, le partenaire autrichien d’Ortlieb, va croire en ses propres chances jusqu’au dernier moment, mais il franchit l’arrivée avec un dixième de retard. Dans le même temps, le Suisse Franz Heiner, beaucoup plus huppé, termine à une seconde, laissant au seul Piccard, qui s’élance en 23e position, le soin de contester la première place d’Ortlieb.
Durant toute sa descente, Piccard skie dans les temps d’Ortlieb et tout va se jouer dans le mur d’arrivée. Lorsque le chrono du français s’affiche, il montre que Piccard a manqué la victoire pour cinq centièmes de seconde, la plus infime des marges. Cela signifie donc qu’Ortlieb a signé sa première grande victoire dans la compétition phare du ski alpin.