Julian Alaphilippe va participer au Tour d’Espagne pour la deuxième fois de sa carrière. Cette épreuve n’est habituellement pas dans le programme de celui qui s’est fait une spécialité d’animer le Tour de France au mois de juillet.
La dernière fois que le Français était engagé sur la Vuelta, c’est en 2017 à une époque où les seuls titres à son palmarès étaient une étape sur le Tour de l'Ain, le Grand Prix Südkärnten et le classement général du Tour de Californie. Dire que le double champion du monde a changé de dimension depuis sa dernière arrivée à Madrid est un doux euphémisme. Cette année-là, il avait remporté sa première victoire dans un Grand Tour en s’imposant sur la 8e étape à Xorret de Cati.
Pourtant, les points communs avec la situation actuelle du Français sont nombreux.
S’il n’avait pas pu participer au Tour de France en 2017 et s’était reporté sur la Vuelta, c’était déjà à cause d’un printemps délicat. Celui qui roulait déjà pour la Quick Step avait dû renoncer à la Grande Boucle en raison d’une opération à un genou. Il préparait alors sa première participation aux Championnats du monde.
Le puncheur rêvait déjà du maillot arc-en-ciel. À Bergen, il avait mené les débats jusqu’à la flamme rouge. Le Français avait finalement été repris et s’était contenté de la 10e place.
Cet automne, Julian Alaphilippe peut rentrer dans l'histoire du cyclisme
Julian Alaphilippe connaît donc la recette pour enchaîner une reprise au mois de juillet, une participation à la Vuelta en août puis des Championnats du monde réussis en septembre. Il aura besoin de l’appliquer pour remplir ses objectifs de la fin de saison.
En termes de résultat, le cycliste de 30 ans a notamment l’opportunité de rejoindre Peter Sagan dans l’histoire s’il remporte le titre mondial une troisième fois d’affilée. Mais c’est aussi au niveau psychologique que le double champion du monde doit se reconstruire et la Vuelta sera une étape importante à ce niveau.
« Je veux retrouver du plaisir et des victoires. Je veux que la malchance me laisse tranquille. Je veux balayer ces six derniers mois, passer à autre chose. Je veux redevenir le vrai Julian », disait-il à L’Équipe à la fin du mois de juin.
Il a enchaîné les pépins au début de saison avec plusieurs chutes dont celle sur Liège-Bastogne-Liège qui l’a contraint au repos forcé pendant plusieurs semaines. Alaf a eu l’omoplate et deux côtes fracturés ainsi qu’un pneumothorax. Le genre de blessures qui laisse des traces. Mais le cycliste aux 18 jours en jaune sur le Tour de France ne s’est pas laissé abattre.
Des étapes taillées pour Julian Alaphilippe sur la Vuelta
Après une reprise aux Championnats de France, il s’est notamment imposé au Mur d’Huy sur la première étape du Tour de Wallonie au mois de juillet. S’il n’est pas allé au bout de la course de cinq jours à cause d’un test positif au Covid-19, le natif de Saint-Amand-Montrond a poursuivi sa montée en puissance en participant au Tour de Louvain et au Tour de l’Ain. Sur cette dernière épreuve, il s'est montré à l'avant du peloton et a terminé la course de trois jours à la quatrième place du classement de la montagne. De bon augure pour la suite.
Le début de saison n’a peut-être pas été idéal, Julian Alaphilippe semble prêt pour faire honneur au maillot arc-en-ciel sur les routes de la Vuelta.
Plusieurs étapes semblent taillées pour lui avec trois jours de course aux Pays-Bas pour commencer, quatre étapes accidentées et deux étapes de plat avec un mur final.
Pour sa première course de trois semaines de l’année, le puncheur aura des occasions de se rassurer et de s’illustrer. Mais aussi de prouver qu’il n’est plus le même que lors de sa première participation au Tour d’Espagne.
Le parcours du Tour d'Espagne 2022
- Vendredi 19 août : Utrecht - Utrecht (23,3 km, contre-la-montre par équipe)
- Samedi 20 août : 's-Hertogenbosch - Utrecht (175,1 km, plat)
- Dimanche 21 août : Breda - Breda (193,5 km, plat)
- Mardi 23 août : Vitoria-Gasteiz - Laguardia (152,5 km, moyenne montagne)
- Mercredi 24 août : Irun - Bilbao (187,2 km, moyenne montagne)
- Jeudi 25 août : Bilbao - Ascension al Pico Jano. San Miguel de Aguayo (181,2 km, montagne)
- Vendredi 26 août : Camargo - Cistierna (190 km, moyenne montagne)
- Samedi 27 août : La Pola Llaviana/Pola de Laviana - Collau Fancuaya. Yernes y Tameza (153,4 km, montagne)
- Dimanche 28 août : Villaviciosa - Les Preaeres. Nava (171,4 km, montagne)
- Mardi 30 août : Elche - Alicante (30,9 km, contre-la-montre individuel)
- Mercredi 31 août : ElPozo Alimentacion - Cabo de Gata (191,2 km, plat)
- Jeudi 1er septembre : Salobrena - Penas Blancas. Estepona (192,7 km, plat arrivée en altitude)
- Vendredi 2 septembre : Ronda - Montilla (168,4 km, plat)
- Samedi 3 septembre : Montoro - Sierra de la Pandera (160,3 km, montagne)
- Dimanche 4 septembre : Martos - Sierra Nevada. Alto Hoya de la Mora. Monachil (153 km, montagne)
- Mardi 6 septembre : Sanlucar de Barrameda - Tomares (189,4 km, plat)
- Mercredi 7 septembre : Aracena - Monasterio de Tentudia (162,3 km, plat arrivée en altitude)
- Jeudi 8 septembre : Trujillo - Alto de Piornal (192 km, montagne)
- Vendredi 9 septembre : Talavera de la Reina - Talavera de la Reina (138,3 km, moyenne montagne)
- Samedi 10 septembre : Moralzarzal - Puerto de Navacerrada (181 km, montagne)
- Dimanche 11 septembre : Las Rozas - Madrid. Paisaje de la Luz (96,7 km, plat)
Comment suivre le Tour d'Espagne ?
En France, comme dans tout le reste de l'Europe, c'est Eurosport qui possède les droits de retransmission du Tour d'Espagne. La Vuelta sera aussi diffusée par Sporza en Belgique.