Max Parrot a connu une journée riche en émotions, ce lundi 7 février.
Le vice-champion de snowboard slopestyle de PyeongChang 2018 a enfin remporté la médaille d’or qui manquait à son palmarès. Il a partagé le podium avec Su Yiming de la République populaire de Chine et Mark Morris, lui aussi Canadien.
Mais surtout, Max Parrot revient de loin et ne pensait pas en être là quand, à la fin de l’année 2018, les médecins lui diagnostiquent un lymphome de Hodgkin, une sorte de cancer du sang.
« Vous savez, il s’est passé tant de choses ces quatre dernières années depuis ma dernière participation aux Jeux », expliquait Parrot au terme de l’épreuve du jour. « Il y a trois ans, à ce moment précis, j’étais allongé sur un lit d’hôpital et je faisais 12 minutes de chimiothérapie. Je n’avais aucune énergie. Je n’avais plus de muscles, plus de cardio. J’étais en train de vivre un cauchemar. Alors être ici trois ans plus tard, c’est formidable. Je suis encore là, à vivre ma passion. Aujourd’hui, j’ai posé le meilleur run de toute ma carrière. Et en plus, j’ai pris la médaille d’or. C’est irréel. »
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« Tout est possible »
Le Québécois ne rêve pourtant pas. Il avait déjà remporté des médailles d’or aux X Games, en big air, mais jamais celle tant rêvé aux Jeux Olympiques.
« J’ai sacrifié tellement de choses ces dernières années, mais aussi au cours des 10 dernières années de ma carrière », a poursuivi Parrot. « Ça demande beaucoup de travail, c’est impossible à expliquer. Il faut penser au snowboard 24h/24 et 7 jours/7, ça demande beaucoup d’énergie. Et avec le COVID, c’est plus dur de s’entraîner aussi. Avec mon cancer aussi. Ces dernières années ont sans doute été les plus dures de toute ma carrière. Et aujourd’hui, j’ai obtenu la médaille d’or. Ça prouve que tout est possible. »
À l’âge de 27 ans, Parrot n’a pas fini d’inspirer la nouvelle génération de snowboardeurs. Le jeune Chinoise Su Yiming s’est montré admiratif, ce à quoi Parrot a répondu : « Je suis sur le circuit depuis 15 ans et j’ai 11 ans de plus que Su. Il devait avoir quatre ou cinq ans quand je suis entré là-dedans. C’est dingue quand tu y penses, mais c’est sympa de jouer ce rôle. »
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