JO de Paris 2024 : Nikola Karabatic, « fier et heureux » de porter la flamme olympique, 32 ans après
Nikola Karabatic possède une expérience des Jeux Olympiques hors du commun.
Aux JO de Paris 2024, il va y participer pour la sixième fois de sa carrière, un record en handball. Quatre médailles, dont trois en or, ont jalonné son parcours depuis sa découverte des Jeux à Athènes 2004, il y a exactement 20 ans.
Malgré ces nombreux succès, c'est un autre souvenir, encore plus ancien, qui a particulièrement ému le handballeur de 40 ans au moment de participer au relais de la flamme olympique à Paris ce lundi 15 juillet.
« J'ai ressenti énormément de bonheur, de fierté. La place de la République qui est pleine, voir tout ce public qui est là, ça fait chaud au cœur. J'ai ressenti beaucoup, beaucoup de bonheur, mais le moment le plus émouvant pour moi, a presque été quand on m'a transmis la flamme. Quand j'ai reçu la flamme, je me suis projeté, je me suis vu petit quand j'ai eu la chance de porter la flamme olympique dans ma ville de Colmar avant les Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville 1992. J'ai des émotions qui sont remontées, c’était un vrai bonheur, une vraie fierté, une responsabilité aussi en tant que dernier relayeur avant d'allumer la vasque à Paris », a-t-il réagi, ému, en parlant d’un moment presque « irréel ».
L'épopée olympique déjà hors norme du natif de Nis (Serbie) a en fait débuté il y a plus de 30 ans, quand le handballeur de 40 ans n'en avait que huit. À l'époque, il n'était ni une légende du sport, ni un gaillard de presque deux mètres, mais déjà, l'honneur de participer au relais de la flamme olympique s'était présentée à lui. Comme un signe du destin ?
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Nikola Karabatic : « J'espère que je vais réussir à surfer sur ces émotions »
Nikola Karabatic ne garde que peu de souvenirs de cette première expérience de relayeur. Quelques preuves existent quand même pour lui rappeler le plaisir pris ce jour-là.
« J'ai quelques photos, j'avais l'air content, mais j'avais l'air un peu stressé aussi », précise-t-il au sujet de cette opportunité qui avait été offerte aux enfants des clubs de Colmar.
À quelques semaines de la fin de sa carrière de joueur de haut-niveau, à l'issue des Jeux Olympiques, participer une seconde fois au relais de la flamme olympique prend une signification particulière.
« Quand j'ai reçu la flamme olympique à travers la torche, c'est une des premières choses qui est remontée, ces souvenirs d'enfance et un peu tout ce chemin parcouru depuis ce moment-là, pour se rendre compte où j'en suis aujourd'hui, à 40 ans, pour la fin de ma carrière. C’est assez monumental, donc je me suis senti très fier et très heureux. »
Endosser une telle responsabilité devant plusieurs milliers de personnes rassemblées pour un concert géant, dans la ville où il habite depuis bientôt dix ans et pour entamer l’ultime défi de sa carrière l’a rendue encore plus particulière. Cette chance l'a vraiment marqué.
« C'est une journée très spéciale pour moi et j'espère que je vais réussir à surfer sur ces émotions », admet-il.
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Nikola Karabatic, une journée sous le signe de la magie
Les émotions ressenties par Nikola Karabatic ont été nombreuses pendant les quelques minutes passées avec la flamme olympique en mains.
Fierté, bonheur et partage font partie des mots employés à plusieurs reprises par l’arrière gauche pour décrire cette expérience. Alors qu’il essayait jusque-là de ne pas trop se projeter sur les JO de Paris 2024, il n’a pas eu d’autres choix cette fois. Le moment était si fort, qu’il pourrait avoir un impact jusqu’au Stade Pierre-Mauroy, où la médaille d'or sera décernée le dimanche 11 août.
« On est tout de suite plongé dans la magie des Jeux, la flamme, la torche, être relayeur, allumer la vasque dans Paris, voir le public, on se projette. Là, je me sens enfin à mes sixièmes Jeux, je sens que l'énergie arrive et que la magie du moment arrive aussi. Avec des événements comme aujourd’hui, tu es en plein dedans et tu sens la magie des Jeux, ça te booste encore plus de vivre des émotions comme celles-là. »
Alors que cette journée était placée sous le signe du partage avec « des personnes qui attendent de voir la flamme depuis toute la journée, peut-être même depuis toute une vie », Nikola Karabatic veut vraiment qu’un maximum de personnes profite de cette magie olympique.
Et cela concerne aussi ses coéquipiers avec qui il aurait aimé vivre ce moment.
C’était impossible, alors il compte bien leur transmettre la « bouffée d'énergie et d’oxygène » que représente cette journée de relayeur pour aller décrocher une nouvelle médaille olympique.
Après avoir allumé le chaudron, Nikola Karabatic compte bien enflammer le public français tout l'été.
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