JO de Paris 2024 : L’Arena Paris Sud vibre au rythme du handball féminin à la veille de la cérémonie d'ouverture
C’est un Paris Expo complètement transformé que l’on découvre, en franchissant son entrée Porte de Versailles.
Utilisée habituellement comme un centre d’exposition et de convention, cette zone de 35 hectares devient pendant toute la durée des Jeux Olympiques de Paris 2024 l’Arena Paris Sud. Un site olympique majeur, puisqu’elle accueille des épreuves de handball, de tennis de table, de volleyball et d’haltérophilie.
« Ça change des salons et événements professionnels pour lesquels on vient d’habitude », s’enthousiasme Alnour, habitant de Boulogne-Billancourt en région parisienne, et habitué des lieux. « Les couleurs et les symboles des JO nous accompagnent sur tout le parcours, on ne reconnaît pas l’intérieur des Halls ! »
Parquet vert d’eau, cages bleu et rose… Ce jeudi, c’est le handball féminin qui inaugure cette Arena Paris Sud 6. Et le public est bien présent et déterminé à donner de la voix.
« J’ai assisté à deux rencontres et quels que soient les pays, les supporters étaient présents pour enflammer les gradins ! », poursuit Alnour. « On est tous réunis pour l’amour du sport ou la découverte, c’est unique ! »
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Une fête générale à l’Arena Paris Sud
À l’issue de la rencontre entre le Brésil et l’Espagne, un groupe de trois amis brésiliens amuse la galerie. Vêtus d’une tenue de samba, de perruques et lunettes aux couleurs du Brésil, Felipe, Joao et Rafa ont participé à l’engouement de la rencontre.
« On a plus passé notre temps à chanter et crier qu’à regarder le match en fait, en tout cas on a bien motivé les joueurs, la preuve on a gagné ! », s’exalte Felipe en dansant. « Vive le Brésil, vive Paris et vive la fête ! »
Quelques mètres derrière eux, deux jeunes femmes qui portent un maquillage aux couleurs de l’Espagne et un drapeau du pays de Cervantes affichent un grand sourire malgré la défaite de leur équipe.
« On a perdu mais ce n’est pas grave, on se rattrapera aux prochains matchs ! », se rassure Paula. « On a bien rigolé, même avec les Brésiliens qui étaient autour de nous, c’est très cool et on va en garder un super souvenir ! », poursuit son amie Rosa. Avant d’ajouter : « Je pense que c’est ça en fait les JO, faire la fête tous ensemble, dans la victoire comme dans la défaite ».
Juste après, c’est au tour de la République de Corée d’affronter l’Allemagne dans l’Arena. L’ambiance est un peu timide au début, mais tout s’emballe lorsque la République de Corée passe en tête au score. À chaque temps mort, une ola est initiée, et des drapeaux de tous les pays sont brandis. On aperçoit même… Un drapeau breton, au milieu de la foule.
Le coup de sifflet final est donné, la République de Corée crée l’exploit, et le public exulte, au point de faire trembler le sol de l’enceinte sportive.
Hyun, venu avec sa petite amie, qu’il prend en photo devant le parquet alors qu’elle fait le « v » de la victoire avec ses doigts et brandit une peluche de la mascotte officielle, peine à se remettre de ses émotions.
« Il y a tellement de gens venus de Corée comme nous, c’est fou ! Et l’équipe nous l’a bien rendu, quel match ! On a envie de faire la fête jusqu’au bout de la nuit maintenant ! », s’enthousiasme-t-il. « On va rester une semaine à Paris, on a aussi pris des places pour le taekwondo et l’athlétisme, j’espère que les gens seront aussi joyeux qu’ici ! ».
« C’est trop beau cette couleur bleu/vert dans tout le stade, je vais poster les photos sur mon Instagram, ma famille et mes amis vont être jaloux », s’amuse de son côté sa petite amie Jian.
Une ambiance survoltée pour le match des Bleues
L’ambiance atteint son paroxysme à l’approche du match de l’équipe de France contre la Hongrie. Au son de « Freed from desire » les décibels montent, et des « Allez les Bleus » résonnent de tous les gradins. Des centaines de drapeaux tricolores sont agités, et la mascotte Phryge se permet même de faire le show.
À l’entrée des deux équipes, c’est toute l’Arena qui se lève et chante la Marseillaise à l’unisson. Le public s’exclame à chaque but des Bleues, et des classiques de la musique française tels que « Les yeux d’Emilie » et « Les Champs-Élysées », que les Français connaissent par cœur, résonnent à chaque temps mort.
Et à la fin, c'est la France qui gagne, pour le plus grand plaisir des supporters. L'Arena exulte, et entame des « qui ne saute pas n'est pas Français » qui font trembler toute l'enceinte. Le tour d'honneur des joueuses est applaudi par tout le public, debout pour encenser ses championnes.
« Je me sers de l'ambiance et voir aujourd'hui les gens répondre présent, ça me fait plaisir. Au-delà de faire des arrêts, mon envie vient de là, de l'environnement dans lequel on est », a déclaré à Olympics.com la gardienne Hatadou Sako, qui haranguait la foule à chacun de ses arrêts.
Une journée riche en émotions, chants et sourires, qui lance à merveille le début des festivités à l’Arena Paris Sud.