Phelps, légende vivante, vise une 22e médaille d’or et le plus vieux record olympique

Tout en poursuivant sa tournée d’adieux à Rio 2016, Michael Phelps (USA), légende vivante, a une nouvelle série de records en ligne de mire, alors qu’il s’apprête à tenter de conserver le titre du 200 m 4 nages pour ses troisièmes Jeux consécutifs. S’il relève le défi et obtient une 22e médaille d’or record, il deviendra du même coup le premier nageur de l’histoire à remporter quatre fois la même épreuve individuelle.

Phelps, légende vivante, vise une 22e médaille d’or et le plus vieux record olympique

Seuls deux athlètes, tous sports confondus, ont déjà réalisé cet exploit de conquérir quatre titres individuels dans la même épreuve : le lanceur de disque Al Oerter et Carl Lewis au saut en longueur. Toutefois, ces deux monstres sacrés américains restent bien loin de l’incroyable record de 12 titres individuels olympiques de Phelps.

Selon les historiens olympiques, le plus étonnant, c’est que l’exploit de l’Américain n’a été égalé que par un seul homme, Léonidas, qui a décroché une douzaine de titres à la course lors des Jeux de l’Antiquité, il y a plus de 2000 ans ! Si Phelps obtient l’or au 200 m 4 nages, il reléguera donc également le plus grand athlète de l’Antiquité derrière lui !

Léonidas de Rhodes a été salué comme le plus grand sprinter des Jeux de l’Antiquité. Lors des Jeux de 164 av. J.-C., il a été couronné dans trois courses à pied distinctes : le stade, le diaulos, et l’hoplitodromos (course en armes). Il a réédité cet exploit lors des trois Jeux Olympiques suivants, en 160, 156 et finalement 152 av. J.-C., alors qu’il avait 36 ans. Le record de Léonidas durant sa carrière de 12 couronnes olympiques individuelles est resté inégalé non seulement dans le monde antique, mais également jusqu’à Rio 2016, avant que Phelps n’obtienne l’or du 200 m papillon le 9 août.

Léonidas était réputé non seulement pour le nombre hors pair de ses victoires, mais aussi, tout comme Phelps, pour sa polyvalence. Ses courses de prédilection nécessitaient de la vitesse et de la force à divers degrés : le stade et le diaulos, disputés respectivement sur environ 200 m et 400 m convenaient mieux aux sprinters alors que l’hoplitodromos, un diaulos disputé avec une armure de bronze et un bouclier, nécessitait davantage de force musculaire et d’endurance.

Philostrate l’Athénien a écrit dans son traité Gymnastikos que la polyvalence de Léonidas avait rendu toutes les théories précédentes sur l’entraînement des coureurs et les différentes morphologies obsolètes. Comme Phelps dans le bassin, Léonidas a imposé de nouveaux standards sur la piste.

(Getty Images)

Il n’est pas certain que Phelps ait connaissance de ces comparaisons avec son homologue des Jeux de l’Antiquité, mais il est en revanche indiscutable qu’il est totalement obnubilé par l’idée de tirer sa révérence, pour ses derniers Jeux, sur un coup d’éclat.« Je vais tout donner une dernière fois dans le bassin et nous verrons si cela suffit pour gagner », s’est contenté de dire, laconique, le nageur de 31 ans avant la dernière session d’une semaine terriblement épuisante. Le 11 août, outre la finale du 200 m 4 nages, il devait également disputer une série et une demi-finale du 100 m papillon.

Trois courses de plus en une journée pour le stakhanoviste PHELPS, cela pourrait jouer en faveur de ses adversaires du 200 m 4 nages, emmenés par son vieux rival, compatriote et camarade de chambre Ryan Lochte, qui a signé le deuxième temps des demi-finales derrière Phelps.

Lochte, qui dispute sa seule épreuve individuelle de la semaine, est à la poursuite d’une septième médaille d’or olympique, mais il reconnaît que pour avoir une chance de battre Phelps il lui faudra être dans des dispositions particulières.

(Getty Images)

« Toutes les occasions de courir contre Michael sont bonnes à prendre », dit Lochte qui révèle que les deux hommes ne parlent jamais de natation dans leur chambre, mais préfèrent jouer aux cartes. « Pour le battre, il faudra sortir la course parfaite. C’est le compétiteur et le nageur le plus coriace que j’ai eu à affronter. »

Plus de