Aladar Gerevich, un des plus grands escrimeurs olympiques

L’escrimeur hongrois Aladar Gerevich demeure l’un des plus grands escrimeurs olympiques. Titulaire de six médailles d’or successives en sabre par équipe décrochées aux Jeux de 1932 à ceux de 1960 et, sans l’interruption de la Seconde guerre mondiale, le total aurait bien pu être de huit. Néanmoins, cet écart de 28 ans entre des médailles d’or n’a jamais été égalé.

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Aladar Gerevich, un des plus grands escrimeurs olympiques
(IOC)

C’était une époque où la Hongrie était pratiquement synonyme d’excellence en escrime. L’étendue du talent était prodigieuse et cela valait à ce pays toutes ces médailles par équipe ce qui incitait également les escrimeurs à de plus grandes performances individuelles encore. Les Hongrois dominèrent le sabre par équipe durant deux générations, et remportèrent chacun des combats depuis leur victoire 14-2 sur les Pays-Bas en 1924 jusqu’à 1964 où ils battirent les Roumains 9-0.

Gerevich avait gagné le bronze individuel en 1936 et, naturellement, lui manquait encore ce qu’un sabreur de son talent désirait le plus : le titre de champion olympique individuel. C’est ce qu’il obtint à Londres. Il ne perdit qu’un seul des 20 combats de la compétition et finalement décrocha la seule médaille qui lui manquait.

Le reste de sa carrière le trouva déterminé à remporter un deuxième titre individuel mais cette victoire ne lui fut pas accordée, et ce malgré toutes les médailles d’or qu’il gagna avec son équipe. En 1960, on lui annonça qu’à 50 ans il était désormais trop âgé pour représenter la Hongrie. Ceci l’amena à jeter un défi à ses coéquipiers qu’il battit l’un après l’autre, ce qui lui assura sa sélection et lui permit d’aller remporter sa septième médaille d’or.

Gerevich était d’une famille sportive. Son épouse, son fils et son beau-père furent également des médaillés olympiques en escrime; quant à sa belle-fille, elle représenta la Hongrie en volleyball.

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