Carlota Dudek, un parcours déjà olympique
La première fois qu’un événement de breaking s’est déroulé entouré d’anneaux olympiques, c’était aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018. Deux ans avant son officialisation au programme olympique de Paris 2024.
En Argentine, Carlota Dudek avait pris la cinquième place, posant ainsi les bases de sa carrière débutante. Elle avait même reçu les félicitations du président du Comité International Olympique Thomas Bach, comme elle l’a révélé au journal L’Équipe.
« Après ma compétition, il est venu me voir pour me féliciter, partager ce qu'il avait ressenti de ma danse. Ça m'a fait extrêmement plaisir qu'il m'ait remarquée, ça m'a touchée. »
Deux ans plus tard, lors de la cérémonie de passation des Jeux de Tokyo 2020, la B-girl avait dansé sous la Tour Eiffel en compagnie de ses amis.
Son rêve est désormais de participer aux Jeux de Paris 2024, et d’y remporter une médaille.
Des origines cubaines qui se ressentent dans sa danse
Carlotta Dudek est une jeune fille du monde. Son père est Polonais, et sa mère Cubaine. Elle se rend d’ailleurs sur les terres de sa mère tous les ans, et c’est dans les Caraïbes qu’elle a découvert les Jeux Olympiques. C’était ceux de Rio 2016, comme le révèle L’Équipe.
Ses origines cubaines ont forgé sa personnalité, et inspiré son nom de scène : Señorita Carlota. Mais elles se reflètent aussi dans son style de danse.
« Mes origines cubaines ont beaucoup influencé ma danse et qui je suis », explique l’athlète de 19 ans à Hope média solidaire. « Je pense que ça se voit. Le break, c'est quelque chose qui s'inspire d'autres cultures et disciplines. Ce n'est pas que de la danse. On mixe plusieurs styles pour s'exprimer. Je n'hésite pas à mettre des pas de salsa ! »
Inspirée par Clarisse Agbégnénou
Si elle participe aux Jeux de Paris 2024, elle le fera probablement au côté de son mentor : la championne olympique de judo Clarisse Agbégnénou. Exemple de persévérance et de respect, la judokate française, qui attend aujourd’hui un enfant, tentera de remporter un deuxième titre olympique consécutif dans la capitale française, après avoir pris sa revanche cet été à Tokyo 2020 dans la catégorie des -63 kg. Elle avait hérité de l’argent à Rio 2016, s’inclinant contre la Slovène Tina Trstenjak, qui avait remporté le titre au Brésil.
Carlota Dudek a eu l’occasion de la rencontrer, et les deux athlètes échangent régulièrement.
« Je suis admirative d’elle, on discute beaucoup et c’est devenu un mentor », déclarait la danseuse au journal Midi Libre.
Une touche à tout qui rêvait des Jeux Olympiques
Carlota Dudek n’a que 19 ans, mais elle a déjà beaucoup d’expérience sportive. Depuis son plus jeune âge, elle pratique le sport et notamment l’athlétisme, la gymnastique, la natation et les arts martiaux comme le kung-fu. Elle a d’ailleurs révélé à Konbini qu’elle pleurait lorsqu’elle a essayé le breaking pour la première fois, car elle voulait aller faire du judo.
C’était à l’âge de 6 ans. Déjà, Carlota rêvait des JO.
« J’étais jeune, j’étais compétitrice et il y avait peut-être déjà ce rêve de Jeux Olympiques », racontait-elle à Elle.fr. « C’est pour ça que la gymnastique m’attirait. Mais on m’a demandé de faire un choix, il fallait s’impliquer pour faire du haut niveau et j’ai choisi le break. Aujourd’hui je ne regrette pas. »
Dans le top 10 des Championnats du monde
Les derniers Championnats du monde de breaking avaient lieu à Paris, en décembre 2021. Ils étaient organisés dans la somptueuse Grande Salle du Théâtre du Châtelet. C’était la première fois que Señorita Carlota participait à des Mondiaux seniors, et elle a terminé à la 10e place. Un résultat prometteur sur la route des Jeux de Paris 2024.
Deux Japonaises ont terminé sur les deux premières marches du podium : Ayumi a été titrée et Ami a remporté l’argent. L’Allemande Sanja Jilwan Rasul a décroché le bronze.
Championne de France 2021, Carlota tentera de décrocher un nouveau titre à Bordeaux, le 12 juin prochain.