#YOGJourney : La longue route vers Tokyo pour Rolandas Mascinskas

Le rameur lituanien et champion des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2010 Rolandas Mascinskas est "arrivé à maturité" l’année dernière lorsqu’il a décroché un premier titre mondial avec son équipe nationale de quatre de couple hommes. Aujourd’hui, après avoir manqué les précédents Jeux à cause d’une blessure, le rameur de 26 ans vise une médaille olympique aux Jeux de Tokyo 2020.

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#YOGJourney : La longue route vers Tokyo pour Rolandas Mascinskas
(Getty Images)

Aux premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) à Singapour en 2010, un jeune rameur costaud de 18 ans nommé Rolandas Mascinskas se fait remarquer lors d’une victoire sans appel dans la compétition de skiff sur le site de la Marina. Un athlète sérieux à suivre de près.

Un peu plus d’un an après, Mascinskas devient champion d’Europe du deux de pointe, marquant ainsi le début d’un partenariat très fructueux avec Saulius Ritter, puisque le couple atteint la finale olympique en 2012 et décroche l’argent aux Championnats du monde 2013 et 2015.

Une médaille olympique était attendue à Rio 2016 mais trois semaines avant les Jeux, Mascinskas se fracture la main en tombant de son vélo, et regarde depuis chez lui Ritter décrocher l’argent avec son remplaçant, Mindaugas Griskonis.

Depuis, Mascinskas a canalisé sa frustration d’une manière positive, en passant au quatre de couple et en remportant son premier titre mondial en Floride. Il nous a parlé avant d’ajouter une autre médaille à sa collection (l’argent cette fois, aux Championnats d’Europe à Glasgow) et nous a dit qu’une réussite à Tokyo couronnerait un voyage remarquable #YOGJourney…

Comment décririez-vous votre première expérience olympique à Singapour en 2010 ?

“Les JOJ de Singapour 2010 étaient ma première compétition internationale, et un grand événement dans ma vie. Quand je m’étais qualifié une année plus tôt, c’était dans l’épreuve de couple, mais mon partenaire était trop âgé, alors j’ai dû changer pour le skiff, et j’étais extrêmement heureux lorsque j’ai gagné ! Singapour est une ville incroyable et j’ai fait un résultat incroyable.”

Quels souvenirs avez-vous du village olympique de la jeunesse et de tout ce qui se passait hors de l’eau ?

“À Singapour, le village olympique de la jeunesse était vraiment tourné vers les athlètes. Nous étions une quinzaine de Lituanie; nous avions tout ce dont nous avions besoin et nous pouvions faire ce que nous voulions de notre temps libre. “Avant le début de mon épreuve, je me concentrais sur l’entraînement, l’alimentation et le repos. Mais une fois ma compétition terminée, avec mon équipe nous sommes sortis en ville pour découvrir la culture et les gens. Maintenant, chaque fois que je participe à des compétitions, je vais toujours explorer les lieux si j’ai le temps.”

En quoi votre médaille aux JOJ vous a aidé dans votre carrière ?

“En tant que jeune athlète [18 ans], cela m’a vraiment aidé à progresser vers le niveau supérieur. Remporter la médaille d’or m’a donné une grande motivation pour franchir les étapes suivantes, et un an plus tard je me qualifiais pour Londres 2012 dans le deux de pointe. “Depuis les JOJ, il y a eu beaucoup d’entraînement et de discipline. Chaque jour vous devez répéter les mêmes choses. Mais si vous le faites et que vous vous fixez un but, alors vous pouvez avancer et obtenir des résultats.”

En quoi consiste votre entraînement ?

“Nous faisons différents camps d’entraînement. En hiver, nous allons en Italie, au printemps en Grèce, puis retour en Lituanie en été quand la météo est meilleure !“Si vous vous entraînez seul, c’est dur d’avoir de bons résultats. Mais si vous êtes fort et que vous avez des partenaires solides, tout est possible. “Après Rio, les rameurs lituaniens ont décroché des médailles pendant que j’étais assis à la maison à les regarder. Alors j’ai beaucoup travaillé sur le bateau, sur le vélo, sur les pistes de ski et sur le mental aussi. Et depuis deux ans, je suis très fort.”

Est-ce que le titre mondial décroché en Floride l’année dernière a été le point d’orgue de votre carrière ?

“Absolument. Lorsque j’ai remporté le titre aux JOJ, je n’étais qu’un gamin, mais l’année dernière je suis devenu un homme. C’était une étape très importante dans mon évolution en tant qu’athlète. “À présent, je suis champion olympique de la jeunesse, triple champion d’Europe et champion du monde. Tout ce qu’il me faut maintenant c’est une médaille d’or aux Jeux Olympiques. Alors cette fois, je ne ferai pas de vélo les deux mois qui précédent Tokyo 2020 !”

Est-ce que l’aviron devient plus populaire en Lituanie ?

“Depuis nos récents succès, nous voyons de plus en plus d’enfants en Lituanie qui viennent sur l’eau pour apprendre, et pour concourir à des compétitions juniors. Pour les JOJ de Buenos Aires 2018, nous avons une équipe – le couple féminin [Vytaute Urbonaite et Kamile Kralikaite] – qui s’est qualifiée en aviron, et je pense qu’elles peuvent obtenir de très bons résultats. Toute l’équipe lituanienne d’aviron suivra de près leurs compétitions !”

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes athlètes pour qu’ils tirent le meilleur parti de leur expérience aux JOJ à Buenos Aires ?

“À tous les jeunes athlètes, je veux dire que les JOJ sont une étape très importante pour la suite de leur carrière. Alors à Buenos Aires, concentrez-vous d’abord sur votre épreuve, puis profitez de votre temps libre. L’Argentine est un pays incroyable et vous devriez visiter la ville hôte si vous en avez l’occasion. Bonne chance !”