Water-polo : l'Italie et les États-Unis au sommet sur la route de Tokyo 2020
Les Championnats du monde de water-polo 2019 organisés à Gwangju en République de Corée ont confirmé une hiérarchie assez établie. Dans la compétition masculine, les équipes européennes tiennent le haut du pavé et c’est l’Italie qui a retrouvé le sommet du podium en remportant la finale face à l’Espagne sur le score de 10 à 5. Côté féminin, les États-Unis, médaille d’or aux Jeux de Londres 2012 et de Rio 2016, confirment leur suprématie en enlevant leur troisième titre mondial consécutif.
L’Italie est en pole position à moins d’un an des Jeux de Tokyo 2020. En battant l’Espagne 10-5 en finale des Championnats du monde de Gwangju, l’équipe de water-polo emmenée par son entraîneur Alessandro Campagna a retrouvé un titre qui lui échappait depuis 2011. "C’était une finale parfaite et une journée parfaite", a-t-il déclaré. "Les garçons ont été exceptionnels. Mais l’année prochaine aux Jeux, il y aura encore plus de tension. Les Jeux Olympiques sont toujours différents. Cette expérience nous servira de test."
Ce tournoi a une nouvelle fois démontré que le water-polo est une affaire de spécialistes avec la domination des équipes européennes qui étaient présentes en force dans les derniers tours (sept sur huit en quarts de finale et quatre sur quatre en demies). C’est le quatrième titre mondial pour l’Italie qui essaiera de retrouver l’or olympique en 2020, 28 ans après son dernier succès à Barcelone 1992, précisément face à l’Espagne, à l’issue d’une finale épique.
Mieux que Messi !
À Gwangju, les Italiens ont fait la preuve de leur force et de leur talent en dominant leurs adversaires par leur vitesse d’exécution et leur organisation. "Nous avons bien respecté les consignes de l'entraîneur", a expliqué le capitaine italien Pietro Figlioli. "Nous n'avons laissé aucun espace aux Espagnols et nous sommes restés bien concentrés sur l’objectif."
Avec une équipe très riche, les Italiens ont su faire la différence lors de matches accrochés en phase préliminaire : 8-7 face à l’Allemagne et 7-6 contre la Grèce. En finale, le gardien Marco Del Lungho s’est montré une nouvelle fois décisif tout comme Francesco Di Fulvio, élu meilleur joueur du tournoi ou Stefano Luongo, meilleur marqueur de son équipe avec dix réalisations. D’origine argentine, le gaucher Gonzalo Echenique, ancien joueur du Barça a déclaré : "La différence entre Leo Messi et moi ? Eh bien moi, j’ai été sacré champion du monde !"
La Croatie sur le podium, les Américaines impériales
Le match pour la médaille de bronze a opposé les deux finalistes des précédents Championnats du monde à Budapest en 2017 et comme il y a deux ans, c’est la Croatie qui s’est imposée face à la Hongrie sur le score de 10 à 7. L’homme du match a sans conteste été Maro Jokovic, auteur de six buts. L’équipe de Serbie, sacrée championne olympique à Rio en 2016 et victorieuse de la World League, a dominé l’Australie 13-9 dans le match pour la cinquième place.
Il y a eu beaucoup moins de suspense dans le tournoi féminin où l’équipe des États-Unis s’est imposée comme prévu en triomphant de l’Espagne sur le score de 11-6. Lors de l’ultime match, les Ibériques ont tenu jusqu’à 3-3 avant de s’effondrer dans le troisième quart temps et se retrouver menées 9-3. Les Américaines avec leur excellente gardienne Ashleigh Johnson, la première Afro-américaine dans l’équipe nationale de water-polo, s’imposent pour la troisième fois de suite aux Mondiaux et la sixième au total.
Tout au long du tournoi, elles ont enchaîné les larges victoires : 22-3 contre la Nouvelle Zélande, 12-9 face aux Pays-Bas, 26-1 contre l’Afrique du Sud, 15-5 face à la Grèce et 7-2 contre l’Australie. L’équipe emmenée par Adam Krikorian est bien armée pour remporter l’année prochaine à Tokyo une troisième médaille d’or de suite aux Jeux Olympiques.