Un doublé des Thaïlandaises et un champion colombien submergé par l’émotion !
La Thaïlande réalise de superbes Jeux sur le plateau d’haltérophilie du Pavillon 2 Riocento. Chez les dames, après l’or pour Sopita Tanasan en 48kg, Sukanya Srisurat et Pimsiri Sirikaew réalisent le doublé en 58 kg. Du côté des hommes, Oscar Figueroa remporte en 62 kg le premier titre masculin de la Colombie aux Jeux dans la discipline.
La Thaïlandaise Sukanya Srisurat a remporté le titre olympique des 58 kg d'haltérophilie devant sa compatriote Pimsiri Sirikaew, lundi à Rio, pour apporter la 3e médaille dans la discipline à son pays. Elle a totalisé 240 kg (110 kg à l'arraché et 130 kg à l'épaulé-jeté), battant Pimsiri de huit kilos. L’haltérophile du Taipei Chinoise Hsing-Chun Kuo a pris la médaille de bronze. Dimanche, Sopita Tanasan, chez les 48 kg, a enlevé la première médaille d'or décernée dans la discipline aux Jeux de Rio, à ses premiers Jeux.
En réalisant 110kg à l’arraché, Sukanya Srisurat a entamé la deuxième partie de la finale avec un avantage de 8kg sur sa compatriote et rivale Pimsiri Sirikaew. Comment-a-t-elle géré cette avance ? « Je planifie tout ce que je fais. Aujourd’hui, j’ai tout réalisé dans le bon ordre, et j’ai juste suivi mon propre plan. Je suis très heureuse car je ne pensais pas que je pouvais le faire. Ce sont mes premiers Jeux, je suis donc ravie de ramener une médaille d’or en Thaïlande. Je me suis entraînée très très dur. Cela a nécessité beaucoup de persévérance pour être capable de me tenir sur la plus haute marche du podium ».
Pimsiri Sirikaew a tout d’abord tenu à féliciter chaudement sa coéquipière médaillée d’or. « Nous travaillons en équipe, c’est donc OK pour moi de gagner l’argent puisque nous sommes toutes deux membres de l’équipe nationale de Thaïlande. Nous sommes comme une famille, alors tout va bien. Je suis très contente d’être une des médaillées de mon pays, car nous représentons le peuple Thaï et la Thaïlande où il y a 60 millions d’habitants, et nous sommes heureuses d’être parmi les personnes qui peuvent les rendre heureux ! ».
Hsing-Chun Kuo est pour sa part déçue : « Je n’ai pas fait aussi bien que je l’aurais voulu. J’espère avoir un meilleur résultat dans les prochains Jeux Olympiques ! Cette médaille de bronze ne correspond pas à mes attentes, mais je vais continuer à donner le meilleur de moi-même, et essayer de briller dans les prochaines compétitions. »
Les larmes de bonheur d’Oscar Figueroa
Chez les hommes le Colombien Oscar Figueroa a remporté le titre olympique des 62 kg, quatre ans après sa médaille d'argent conquise à Londres. Il est le tout premier colombien médaillé d’or dans la discipline chez les hommes.
Figueroa, âgé de 33 ans, s'est mis à genoux et a commencé à pleurer sitôt le titre olympique acquis avec un total de 318 kg. il a pris la tête du concours en arrachant 142 kg (tentant ensuite sans succès de soulever 145 kg) et a parachevé sa victoire avec 176 kg à l’épaulé-jeté, essayant là aussi de faire mieux avec trois tentatives au poids record de 179 kg.
Tout au long de l'hymne national, chanté par 2000 supporters colombiens au Riocentro Pavilion 2 de Rio, Figueroa ne pouvait faire rien d'autre que pleurer… L'Indonésien Eko Yuli Irawan a pris la médaille d'argent (142kg + 170 kg pour un total inférieur de 6 kg) et le Kazakh Farkhad Kharki le bronze (135 kg + 170 kg pour totaliser 305 kg)
« C’est la meilleure chose à laquelle j’aurais jamais pu m’attendre, pour mon pays et pour ma famille. Je suis si heureux ! » a dit Oscar Figueroa, très ému. « La préparation a été très difficile. Les quatre années qui ont suivi ma médaille d’argent à Londres ont été entièrement consacrées à l’entraînement et aux efforts, mais ça se termine avec un gros résultat ! ».
Eko Yuli Irawan estime qu’il ne pouvait pas faire mieux : « Je suis très satisfait de ma médaille d’argent compte-tenu de ce que j’ai réussi à soulever dans précédentes compétitions. Bien que je sois un peu déçu, je reste fier de cette médaille. Notre pays, l’Indonésie, va de l’avant avec ce podium ! » Comme Figueroa, Iarawan a tenté sans succès de battre le record du monde avec 179 kg à l’épaulé-jeté. « Bien sûr, j’ai tenté de me surpasser. Mais en me basant sur mes meilleures performances, je ne pouvais pas m’attendre à soulever cette barre. »
Farkhad Kharki, lui doit encore réaliser son exploit : « Je ne ressens rien de spécial pour le moment. Je veux juste aller dormir ! »