Que retenir de l’épreuve de judo par équipes mixte ?

Les judokas français concluent leurs Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en étant couronnés rois et reines de la discipline par équipes. Mais quels sont les principaux points à retenir de cette épreuve qui faisait ses débuts aux JO ?

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(Photo de Harry How/Getty Images)

L’épreuve de judo par équipes mixte faisait ses premiers pas aux Jeux Olympiques. Et quels débuts ! 

À Tokyo, au Nippon Budokan, le temple du judo, l’équipe de France est allée chercher l’or en s’imposant face aux Japonais, chez eux. Alors qu’est-ce qu’il faut retenir de cette fascinante épreuve ?

Un mélange des genres

L’idée de mélanger les catégories de poids peut sembler farfelue à premier abord, mais cela dynamise définitivement les combats entre des adversaires qui n’ont pas l’habitude de se rencontrer.

Ainsi, deux championnes olympiques à Tokyo 2020 se sont retrouvées pour le premier combat : Clarisse Agbégnénou, la reine des -63 kg, s’est défaite d’ARAI Chizuru, championne olympique des -70 kg, par ippon.

De son côté, Teddy Riner, en bronze chez les +100 kg, faisait face à WOLF Aaron, qui évolue d’habitude chez les -100 kg. Le rythme des combats sont donc accélérés, l’excitation de la nouveauté venant s’ajouter.

Romane Dicko, par exemple, a eu l’occasion de se mesurer à la Japonaise SONE Akira, championne olympique à Tokyo dans leur catégorie des +78 kg. Et si Sarah-Léonie Cysique n’a pas non plus changé de catégorie, la médaillée d’argent en -57 kg a affronté et battu la médaillée de bronze, chose qu’elle n’avait pas eu l’occasion de faire en individuel.

Revivez l’incroyable journée des judokas français.

Un esprit collectif incomparable

« Ça représente des années de travail, le fait d’être capables tous ensemble de réaliser de grandes choses, de se surpasser. » C’est ainsi que Teddy Riner expliquait, à l’AFP, ce que cette médaille d’or acquise ensemble représentait pour lui et pour le collectif français.

« On a mis la musique en salle d’échauffement, on s'est fait des parties de Uno pour passer le temps, on s'est donnés des conseils, on s'est encouragés, transcendés quand certains ont oublié comment faire la guerre, l’art de faire la guerre. »

Pour savoir ce qu’il s’est passé en finale face au Japon, c’est là.

Un bonheur partagé par tous les champions

Les images de la victoire ont d’ailleurs fleuri sur les réseaux sociaux, autant du côté des judokas que d’autres grands champions d’autres sports.

Une conclusion parfaite

Ce samedi 31 juillet, l’épreuve mixte est venue conclure les Jeux Olympiques des judokas qui avaient commencé pour eux le 24 juillet. En une semaine éprouvante, le judo français a ramené sept médailles en individuel : une en or (Agbégnénou), trois en argent (Amandine Buchard, Sarah-Léonie Cysique et Madeleine Malonga) et trois en bronze (Luka Mkheidze, Teddy Riner et Romane Dicko).

Cette médaille d’or fut donc une conclusion parfaite pour le sport le plus prolifique pour la délégation française aux JO de Tokyo, qui a battu son record avec huit breloques.

Ce titre fut aussi l’occasion pour certains de prendre une revanche personnelle puisqu’à part Agbégnénou, personne n’a décroché l’or à Tokyo 2020. Et la déception était aussi palpable chez les judokas français repartis bredouilles que chez ceux qui ont tout de même réussi à monter sur le podium, mais pas sur la plus haute marche. « On sait qu’il y en a quelques-unes [médailles] qui pouvaient être transformées en or. Quand on est compétiteur, on aime la gagne », a déclaré Larbi Benboudaoud, coach des féminines et directeur de la haute performance.

Cette fois, c’est fait : ils sont tous en or !

« On finit avec cette Marseillaise, c’est top », conclut Benboudaoud.

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