Elle est en or !
Enfin ! Après avoir perdu sa finale à Rio 2016 contre la Slovène Tina Trstenjak, Clarisse Agbégnénou n’a pas raté le coche à Tokyo 2020. Elle s’est défaite de celle qu’elle avait déjà battue lors de ses trois derniers combats, et la quintuple championne du monde est médaillée d’or olympique pour la première fois.
La journée de Clarisse Agbégnénou
Avant d’en arriver là, ce mardi 27 juillet, Agbégnénou avait éliminé la Capverdienne Sandrine Billiet, native de Bruges en Belgique, après seulement 20 secondes de combat en huitième de finale. Elle avait ensuite battu Juul Franssen par waza-ari (yoko-otoshi) en quarts de finale avant de balayer la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard par waza-ari (ko-soto-gari) après 1 min 14 s du temps réglementaire.
Arrivait alors enfin sa grande finale et sa grande revanche face à Trstenjak. Au Nippon Budokan, les deux adversaires qui se connaissent sur le bout des doigts se montraient très agressives d’entrée, Agbégnénou tentant les étranglements et les prises au sol. Mais la Slovène résistait bien et sortait elle aussi ses armes, avec des fauchages et des balayages.
Les deux grandes championnes allaient devoir se départager au Golden Score. Et après 37 secondes, la porte-drapeau de la délégation français lors de la cérémonie d’ouverture tentait le sumi-otoshi et le réussissait ! Elle pouvait être déclarée vainqueur et tomber dans les bras de son adversaire et l’enlacer à terre, en pleurs.
Une fois relevée, emportée par la joie, Clarisse portait même en triomphe Tina au milieu du tatami. Le bonheur à l’état pur !
La réaction de la nouvelle championne olympique
La championne olympique a réagi sur France 2 :
« Enfin ! Je l’ai cette médaille ! Je n’y crois pas.
J’étais en mission. Aller chercher cette médaille d’or, ça n’a pas été simple. Je n’ai même pas les mots. C’est incroyable. C’est une judokate hors-pair. Cette journée a été dure pour nous deux. Prendre ma revanche, 5 ans après, je n’aurais pas pu rêver mieux.
Merci à ma famille pour votre soutien. Merci de vous être levés aussi tôt. Merci d’avoir répondu à mon appel, j’étais peut-être en détresse. Vous êtes les meilleurs, je vous aime tellement. Je vais bientôt rentrer pour fêter ça.
Le chemin a été dur, long. Je suis tellement contente de ramener cette première médaille d’or. Les filles ont été tellement excellentes, les garçons aussi. On a une équipe en or. On peut aller encore plus loin, encore plus fort. On ramènera de belles médailles. »
En bronze pour la première fois
La Néerlandaise Juul Franssen, battue par Agbégnénou en quart de finale, affrontait l’Italienne Maria Centracchio dans le premier match pour le bronze. Après près de six minutes de Golden Score, la Néerlandaise a reçu un troisième shido pour non-combativité et l’Italienne a pu laisser couler ses larmes de joie sachant qu’elle avait décroché sa première médaille de bronze olympique.
L’autre match pour le bronze opposait la Vénézuélienne Anriquelis Barrios à la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, battue par Agbégnénou en demi-finale, elle. Là aussi, les deux judokates ont dû passer par la prolongation après s’être neutralisées dans le temps réglementaire. Et après 3 mins 03, la Canadienne a réussi à retourner la Vénézuélienne alors que celle-ci avait tenté de l’attaquer.
Le podium
- Clarisse Agbégnénou
- Tina Trstenjak
- Maria Centracchio et Catherine Beauchemin-Pinard