Un kilo, ce n’est pas le poids d’une médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 (elle pèse environ 556 grammes), mais c’est ce qui a séparé le Chinois CHEN Lijun et le Colombien Luis Javier Mosquera Lozano pour décider de la médaille d’or et d’argent chez les -67 kg d’haltérophilie.
Dix kilos plus loin que le Chinois, l’on retrouve l’Italien Mirko Zanni qui monte donc sur la troisième marche du podium olympique.
Le déroulé de la compétition
Comme son compatriote LI Fabin plus tôt dans la journée, le quadruple champion du monde CHEN Lijun a aussi établi deux records, en raison de la réorganisation des catégories de poids par l’IWT en 2018, des -69 kg aux -67 kg.
Ainsi, il a établi le record olympique en épaulé-jeté, avec 187 kg, à un kilo du record du monde (188 kg, établi par le Nord-Coréen PAK Jong Ju en septembre 2019). S’il n’a pas réussi à passer la barre des 151 kg pour établir le record olympique en arraché – il s’est arrêté à 145 kg – il a toutefois soulevé le meilleur total olympique : 332 kg.
Derrière, Mosquera Lozano, le médaillé de bronze à Rio 2016 en -69 kg, a mieux réussi en arraché (151 kg), mais n’a soulevé « que » 180 kg en épaulé-jeté, ce qui le relègue à un kilo du Chinois au total.
Pour la troisième place, l’Italien Zanni a fait mieux que le Sud-Coréen HAN Myeongmok… d’un kilo lui aussi : 322 kg au total, contre 321 pour l’Asiatique.
Ça ne passe pas pour Kingue Matam
Le Français Bernardin Kingue Matam a soulevé 135 kg à l’arraché, mais a échoué lors de ses tentatives en épaulé-jeté à 171 et 172 kg. « Cela a été très difficile, je n'avais pas de sensation », a-t-il déclaré à L’Equipe. « Cela fait partie du jeu. Il faut être prêt le jour J. Même à l'arraché, j'ai été plutôt moyen, je n'ai pas égalé mon record de 138 kg. Et, à l'épaulé-jeté, une fois que j'avais décidé 171 kg, je ne pouvais plus choisir un poids plus bas. Je vais maintenant rentrer en France, me reposer en famille, digérer tout ça et repartir de l'avant. »