WSL Tahiti Pro : Dingue, impressionnante, exceptionnelle... Defay, Dupont et Fierro parlent de Teahupo’o, prochain site de surf aux JO de Paris 2024
Les surfeuses françaises Johanne Defay, Justine Dupont et Vahine Fierro analysent en exclusivité pour Olympics.com la mythique vague de Teahupo’o à Tahiti, futur site olympique des Jeux de Paris 2024 et théâtre de l’avant-dernière étape du Championship Tour du 11 au 20 août prochain.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ne se limiteront pas à la France métropolitaine. Du 27 au 30 juillet 2024, les épreuves de surf seront pratiquées à Tahiti en Polynésie française.
À plus de 15 000 km de la ville hôte (record olympique), les meilleurs surfeurs et surfeuses du monde rivaliseront pour décrocher le titre de champion olympique. Mais un immense challenge les attend, la titanesque vague de Teahupo’o.
Bijou situé loin de tout, aussi bien mystérieuse que majestueuse, la vague de Teahupo’o a été choisie en tant que site olympique. Ce monstre d’eau et de puissance, littéralement « Mur de crânes » en tahitien, remplie de fierté et d’émerveillement les surfeuses françaises Johanne Defay et Justine Dupont.
Habituées à apprivoiser les plus grandes vagues du monde, les deux Françaises en disent plus sur Teahupo’o en exclusivité pour Olympics.com.
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Johanne Defay : « C'est magnifique, quand tu es dans l'eau, tu fais face aux montagnes, c’est tout vert »
Situé dans un décor de rêve avec l’eau cristalline du Pacifique Sud et les différents sommets polynésiens, Teahupo’o s’apprête à être le centre du monde du surf lors des prochains Jeux Olympiques.
Ce petit village de pêcheurs détient en son sein l’une des vagues les plus fascinantes du monde, aussi dangereuse que somptueuse, la vague de Teahupo’o.
La numéro 1 française, Johanne Defay connaît bien la déferlante tahitienne pour l’avoir découverte lors du stage de préparation de l’équipe de France olympique avant les Jeux de Tokyo 2020.
« C'est une vague assez impressionnante, elle peut être immense, mais il y a des jours abordables où je peux y aller (rires). C'est magnifique, quand tu es dans l'eau, tu fais face aux montagnes, c'est tout vert, il n'y a pas une habitation. C'est vraiment incroyable », affirme la Réunionnaise au micro d’Olympics.com.
La surfeuse qui a déjà obtenu un quota pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 poursuit sur Teahupo’o, une vague que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
« Toutes les vagues sont très différentes. Une vague comme Teahupo'o est à plus de 50 heures d'avion de chez moi, La Réunion. Pour la connaître, il n'y a pas d'autre choix que d'y aller et d’y s'entraîner spécifiquement. Tu ne peux pas vraiment représenter cette vague ailleurs ou t'entraîner ailleurs, car elle est très spécifique. »
« Là-bas, je suis dos à la vague. Elle déroule que du côté gauche », ajoute Johanne Defay.
La surfeuse Vahiné Fierro ajoute des détails sur la façon de surfer Teahupo'o.
« Il faut surtout réussir la partie où on se lève, le take off, pour pouvoir apprécier tout le long jusqu’à ce qu’on sorte. Nager fort et ensuite, tu te fais entourer par le rouleau d’eau, tu vois les bateaux, les montagnes à l’arrière »
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Justine Dupont : « La vague de Teahupo’o est juste dingue »
L’une des plus grandes championnes de surf au monde, Justine Dupont, spécialiste mondial des grosses vagues, ne cache pas son entrain à propos de la vague de Teahupo’o.
Interrogée lors de la cérémonie des Laureus Awards 2023, où elle était nommée dans la catégorie sportif extrême de l’année, la Française est revenue pour Olympics.com sur cette vague d’une qualité exceptionnelle selon elle.
« La vague, elle est juste dingue. Je l’ai surfée les deux dernières années. J’espère y repartir cet été dès qu’il y aura une belle session. Elle est exceptionnelle et ça fait plaisir pour le surf d'avoir une telle qualité de vague. »
Récompensée par le ride féminin de l’année 2022 pour sa performance sur la vague de Teahupo’o, le 13 août 2021, Justine Dupont connaît par cœur la difficulté de ce spot. Pour la Girondine, choisir Tahiti pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 va permettre de mettre en valeur le surf dans le monde.
« Tahiti, au niveau de la qualité de la vague, je n'ai pas l’impression qu’on puisse faire mieux dans le monde. C’est une des plus belles vagues au monde donc c’est une fierté que ça puisse être en France et pendant les JO de montrer le surf dans cette vague parfaite. »
« Il faut être confiant, c’est ce que la vague demande. Donner le meilleur de soi-même et voir où ça nous amène », confirme Vahine Fierro à propos de l'importance du mental avant de s'attaquer à la vague de Teahupo'o.