Sarah Sjöström : la meilleure nageuse suédoise de l'histoire en route pour Tokyo 2020

Lors des Jeux de Rio en 2016, Sarah Sjöström est devenue la première Suédoise à être sacrée championne olympique de natation sur le 100 m papillon, épreuve pour laquelle elle a d’ailleurs établi un nouveau record du monde en 55.48. Parviendra-t-elle à étendre son règne jusqu’à Tokyo 2020 ? La question peut être posée après les Championnats du monde 2019 à Gwangju.

Sarah Sjöström : la meilleure nageuse suédoise de l'histoire en route pour Tokyo 2020
(Getty Images)

Sarah Sjöström avait marqué les esprits en devenant championne du monde du 100 m papillon à tout juste 15 ans à Rome, en 2009. Dix ans plus tard, à Gwangju, elle a été battue sur sa distance de prédilection par la Canadienne Margaret Macneil. "J’étais assez heureuse de gagner une nouvelle médaille", a-t-elle expliqué. "J’étais même étonnamment heureuse de finir deuxième. Mais je n’ai pas réussi à contrôler la jeune génération. Il faut que je m’habitue, j’étais déjà la plus âgée lors de la finale à Budapest il y a deux ans."

Mais en République Corée, la championne de 25 ans a repris le dessus, retrouvant le chemin du podium sur le 200 m nage libre derrière Francesca Pellegrini et Ariarne Titmus, puis sur le 100 m nage libre derrière Simone Manuel et Cate Campbell. Et il a fallu attendre le 50 m papillon pour qu’elle s’empare enfin de la médaille d’or devant une autre championne olympique Ranomi Kromowidjojo et l’Égyptienne Farida Osman. C’était sa huitième couronne mondiale mais sur une distance qui n’est pas olympique.

Lors de l’ultime journée, Sarah Sjöström a conclu la compétition avec une médaille d’argent sur le 50m nage libre juste derrière l’Américaine Simone Manuel. "Je suis heureuse d’avoir obtenu ces cinq médailles", a-t-elle réagi. "Je m’étais imposé un programme très difficile et je suis très heureuse de l’avoir fait. Je pense que ce sera beaucoup plus facile à Tokyo où je n’aurai pas autant de courses.". Son bilan reste cependant très respectable avec 17 médailles aux Mondiaux depuis ses débuts en 2009.

"J'aime Tokyo"

Ces résultats peuvent-ils augurer de nouveaux triomphes dans la capitale japonaise en 2020 ? "Je sais ce qui m’attend là-bas", souligne-t-elle. "Tokyo est l'une de mes villes préférées et je sais que j’aurai du bon temps quoi qu’il arrive. Je pense avoir énormément travaillé et j’ai confiance dans le travail que j’ai accompli. J’espère que les résultats viendront avec." Les Jeux Olympiques restent de loin le moment le plus fort de sa carrière. "C’était un rêve qui se réalisait de devenir championne olympique en 2016", se souvient-elle. "Je m’étais dit que si je ne gagnais pas de médaille d’or cette fois-là, je n’en gagnerais sans doute jamais. J’étais très dure avec moi-même. Je savais que si j’y parvenais, je serais la première nageuse suédoise à gagner une médaille d’or de toute l’histoire. J’ai été tellement heureuse de parvenir à tenir une pression pareille."

Pour atteindre l’objectif, le travail sera intense. La semaine est généralement rythmée par dix séances de natation par semaine et quatre autres en salle de gym. "Il m’arrive aussi assez souvent de faire de l’escalade en salle", indique-t-elle. "Cela m’aide pour la force des bras. Mais je ne vais pas en faire aux Jeux Olympiques. Je sais que c’est une nouvelle discipline et j’en avais plaisanté sur les réseaux sociaux." 

Une pensée pour Rikako

En termes d’entraînement, Sarah Sjöström va continuer à se partager entre le Centre national de Stockholm avec Johan Wallberg et celui de Belek en Turquie tout près d’Antalya avec le coach James Gibson au sein du club de l’Energy Standard. "J’aime bien changer d’environnement", confie Sarah Sjöström. "Je m’entraînais dans la même piscine depuis plus de dix ans à Stockholm et j’avais envie de changer un peu. C’est le meilleur environnement professionnel qui soit. Quand je suis à Stockholm, je n’ai pas toujours le temps pour récupérer. Je perds du temps dans les transports et les sollicitations diverses."

Sarah Sjöström est en tous cas une championne ouverte sur le monde et vers les autres comme l’a montré le geste qu’elle a fait sur le podium du 100 m papillon avec un mot de soutien à la nageuse japonaise Rikako Ikee atteinte de leucémie, écrit sur sa main. "On a voulu lui montrer qu’on pensait fort à elle et c’est pour ça qu’on a voulu lui adresser ce message. On espère que sa récupération se passe aussi bien que possible et qu’elle pourra vite revenir et faire ce qu’elle aime." Une raison de plus pour la reine Sarah de briller l’an prochain au pays du soleil levant.

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