Relais de la flamme olympique : Soleil, joie et partage au programme de la première étape à Marseille

Par Céline Penicaud et Guillaume Depasse
5 min|
First day of Paris 2024 Olympic Torch Relay
Photo de Paris 2024 / Johan Sonnet / SIPA PRESS

Le relais de la flamme olympique est désormais lancé !

Au lendemain d’une arrivée spectaculaire dans le Vieux-Port de Marseille à bord du célèbre Belem, la flamme olympique a entamé son long parcours à travers l’Hexagone ce jeudi 9 mai.

Un total de 117 porteurs se sont relayés de Notre-Dame de la Garde jusqu’au Stade de Marseille, entre 8h20 et 19h20. Et le public était au rendez-vous de cet événement populaire qui lance 69 jours de festivités à travers la France, jusqu’à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur la Seine le 26 juillet.

Sous un grand soleil, les curieux ont pu admirer la flamme au plus près et se mettre dans l’ambiance des JO.

Entre émotions, rires et partage, porteurs de la flamme et spectateurs se sont unis autour des valeurs de l'Olympisme pour célébrer ce moment historique et lancer de la meilleure des manières les festivités nationales.

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Tous les moyens sont bons pour voir le passage de la flamme olympique

Il est 9h20 et le Parc Borély, lieu de départ du deuxième segment de la journée, est déjà noir de monde.

Tout juste une heure après le premier relais effectué par Basile Boli à Notre-Dame de la Garde, c’est Emmanuelle Clair Dumont, grande marathonienne, qui lance le relais de ce deuxième secteur. Après quelques mètres de course, la femme aux nombreux exploits sportifs lance un « c’est génial ! », avec un grand sourire aux lèvres.

Autour d’elle, les spectateurs se bousculent pour apercevoir la flamme au plus près et prendre les plus belles photos possibles. « C’est la flamme olympique ! », se réjouit le petit Léo sur les épaules de son père, tout heureux. « On est arrivés à 8h00 pour être sûrs d’avoir une bonne place », explique son papa lui aussi heureux de vivre l’instant présent.

Les applaudissements retentissent, et les plus courageux suivent le relais au pas de course. « On a l’impression de porter la flamme un peu nous aussi », confie Amélie, 27 ans, qui tente de suivre le convoi. « Finalement, c’est collectif : c’est notre flamme à tous, regardez on est tous là ! »

Quelques mètres plus loin, certains spectateurs montent aux arbres pour tenter d’avoir la meilleure vue possible. C’est le cas de Jacques, 73 ans. « Je suis vieux et pas très grand, il faut être stratégique pour voir la flamme passer », s’amuse l’homme plein de souplesse. « Je ne vais pas courir derrière la flamme, donc c’est maintenant ou jamais. Puis vu mon âge, je ne risque pas de revoir la flamme passer ici un jour ! », s’exclame-t-il dans un fou rire.

Après avoir vu le passage de la flamme, c'est un sentiment d'accomplissement et une certaine émotion qui ressortent chez les spectateurs.

« J’ai la chair de poule depuis tout à l’heure, j’adore le sport et je suis super contente de pouvoir la voir », s’émeut Flore. « Je n’ai pas l’occasion d’aller à Paris pour voir les Jeux et c’est mon moyen d’y participer. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir la flamme ! ».

Photo de Olympics.com

« Une expérience inoubliable et incroyable » pour les relayeurs

Cette grande ambiance de fête est présente partout en ville !

Le long de la Corniche, Franck, sa famille et ses collègues, crient fièrement à tue-tête « Estelle ! Estelle ! Estelle ! ». Quelques secondes plus tôt, sa femme Estelle est passée devant eux pour effectuer sa course de 200 m, flamme olympique à la main. « C’est un événement magnifique, en plus ma femme est relayeuse donc on a suivi avec toute la famille et les amis », se réjouit-il, ému.

« Ça fait plus d’un mois qu’on en parle à la maison, elle a eu du mal à dormir cette nuit », explique-t-il. « En plus c’est une basketteuse et elle était dans le bus avec ses idoles, Tony Parker, Nando De Colo… Quand on vit la flamme de l’intérieur, c’est magique. […] Maintenant on attend impatiemment les Jeux ! »

En tout, ce sont 117 porteurs qui se sont relayés toute la journée à Marseille. Entre Basile Boli, Soprano, Camille Combal et Didier Drogba, qui a allumé le chaudron devant le Stade Vélodrome, ou encore Camille Acciaro, championne de pole dance, qui a elle aussi eu l’opportunité de porter la flamme olympique.

« C’était une expérience inoubliable et incroyable », s’extasie-t-elle. « C’est un échange énorme entre tous ceux qui ont porté la flamme, c’est un honneur extrême, et surtout c’est une sensation qu’on n’oubliera jamais et qui me marquera à vie ».

La flamme olympique va quitter la cité phocéenne dans la soirée pour rejoindre le Var, où elle voyagera de Saint-Raphaël à Toulon ce vendredi 10 mai, mais les souvenirs laissés par son passage resteront pour toujours.

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